
Ce 19 septembre 2015, on joue la 93' entre le Stade Malherbe et le MHSC quand, sur l'action de la dernière chance, Andy Delort allume un pétard des 20 mètres qui termine sur la base du montant droit de Jonathan Ligali ; à bout portant et sans contrôle, Jeff Louis reprend cette frappe au fond des filets héraultais offrant les trois points aux "Bleu et Rouge". Un succès, lors de la sixième journée, symbole d'une époque où tout souriait aux partenaires de Julien Féret.
Quatre mois plus tard, le club du président Jean-François Fortin qui vient d'enchaîner sept rencontres toutes compétitions confondues sans victoire dont six en Ligue 1 (la dernière remontant au 29 novembre) et qui reste sur trois revers de rang en championnat se retrouve dans une situation quasiment inverse. En témoigne, cette ouverture du score refusée à Hervé Bazile contre l'OM il y a une semaine pour un hors-jeu totalement inexistant qui aurait changé complètement le scénario.
"A l'image du match l'aller face à Montpellier, nous avions une réussite, que nous provoquions aussi, qu'aujourd'hui, nous n'avons plus", ne cache pas Patrice Garande ne voulant pas que son effectif perde confiance. "Nous faisons tout ce qu'il faut pour ne pas douter. De toute façon, nous n'avons aucune raison de nous inquiéter. Nos prestations ne sont pas bidons. Quand une équipe se procure des occasions, c'est qu'elle dispose toujours d'une animation, d'une envie, d'une dynamique…".
Retrouver un bloc équipe durant 90'
Problème, depuis la fin novembre et un déplacement à Bordeaux, les Caennais ne parviennent plus à matérialiser leurs opportunités au tableau d'affichage avec seulement quatre réalisations en sept sorties ; toutes à la suite de coups de pied arrêtés. "Nous ne sommes pas assez efficaces", reconnaît le coach du SMC. "Nous devons être habités par cette volonté de marquer dans chacune de nos prises de balle sans avoir peur de l'échec. Louper, ce n'est pas grave".
Un souci d'efficacité ne concernant pas que l'attaque. "Nous encaissons trop de buts", ajoute le technicien normand citant en exemple le premier inscrit par Marseille à d'Ornano. "Au lieu de tenter un exter ou de mettre la semelle, un grand coup de pompe dans le ballon pour l'envoyer en tribunes s'imposait. Il faut défendre avec le geste approprié. Quand je parle d'état d'esprit, c'est sur ces phases-là que nous devons nous montrer compétiteurs, gagneurs et tueurs".
Pour Patrice Garande qui a débriefé, en compagnie de ses joueurs, le contenu de sa troupe face aux Olympiens en visionnant l'intégralité du match au lieu de proposer un traditionnel montage, son collectif doit "retrouver un équilibre pendant 90'". "Notre bloc, compact au départ, a tendance à s'étirer au fil des minutes. Même quand nous sommes menés à la marque, gardons notre organisation. Une pensée unique doit animer l'équipe. Il ne faut pas que les attaquants partent d'un côté et que les défenseurs restent derrière".
Des signes annonciateurs d'un renouveau
Pour atteindre ces objectifs, tant dans le secteur offensif que défensif, le patron technique du Stade Malherbe qui sera privé des services de Damien Da Silva et Hervé Bazile, tous les deux en phase de reprise, appelle ses protégés à "plus de simplicité". "Ne cherchons pas à nous compliquer la vie, revenons à la base. Les rencontres se jouent sur des petits détails. Il nous manque juste un truc que nous avions au cours de la première moitié de saison".
Reste à savoir si ce voyage en terre héraultaise constitue l'endroit idéal pour recréer une spirale positive. Désormais dirigée par le binôme Pascal Baills - Bruno Martini après la démission durant la trêve de Noël de Rolland Courbis, deux hommes que l'entraîneur des "Bleu et Rouge" a bien connu en tant que joueur à Montpellier et à Auxerre, La Paillade, ne possédant qu'un point d'avance sur la zone rouge, se bat pour sauver sa peau au sein de l'élite.
Un duo qui connaît des débuts difficiles à la tête du MHSC avec, notamment, deux défaites en championnat. Un contexte adverse sur lequel ne préfère pas s'attarder Patrice Garande qui a perçu dans le comportement de ses garçons les signes de lendemains qui chantent. "Même si ça en a fait rire plusieurs, j'ai souvent annoncé devant les médias un renouveau de l'équipe dans des périodes où nous étions en difficulté après des défaites comme à Metz il y a deux saisons en Ligue 2 ou contre Lille l'année dernière". Tous les amoureux du Stade Malherbe espèrent, une nouvelle fois, que le coach normand a vu juste.
- L1. J22 - Montpellier (16e) / SM Caen (7e), samedi 23 janvier à 20 heures au stade de La Mosson.
Arbitrage de M. François Letexier.
- Le groupe caennais : Rémy Vercoutre (g), Paul Reulet (g) - Dennis Appiah, Alaeddine Yahia, Syam Ben Youssef, Emmanuel Imorou, Chaker Alhadhur - Jordan Adéoti, Nicolas Seube, Jean-Victor Makengo, Jordan Leborgne, Jonathan Delaplace, Julien Féret (cap) - Vincent Bessat, Andy Delort, Ronny Rodelin, Saidi Ntibazonkiza, Jeff Louis.
- Le groupe montpelliérain : Laurent Pionnier (g), Jonathan Ligali (g) - Mathieu Deplagne, Mamadou N'Diaye, Daniel Congré, Vitorino Hilton (cap), Ramy Bensebaini, Jérôme Roussillon - William Rémy, Jamel Saihi, Ellyes Skhiri, Jonas Martin, Bryan Dabo, Ryad Boudebouz - Anthony Ribelin, Mustapha Yatabaré, Souleymane Camara, Casimir Ninga, Kévin Bérigaud, Florian Sotoca.
P.Garande "On fait ce qu'il faut pour ne pas douter, on se crée des occasions mais on est pas assez efficace, aussi défensivement" #MHSCSMC
— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 22 Janvier 2016