J29. Patrice Garande : "Un groupe qui ne lâche rien"

Ayant reconduit son système avec trois défenseurs centraux pour la deuxième fois consécutive, Patrice Garande, l'entraîneur du Stade Malherbe, se félicitait de la force de caractère démontrée par sa formation pour décrocher le partage des points contre l'AS Monaco et ceux, en dépit d'une certaine nervosité parmi les rangs "Bleu et Rouge" dans l'entame du match.

L'objectif du maintien étant déjà atteint, le Stade Malherbe n'a aucune pression à ressentir selon Patrice Garande qui donne, ici, des consignes à Nicolas Seube.
L'objectif du maintien étant déjà atteint, le Stade Malherbe n'a aucune pression à ressentir selon Patrice Garande qui donne, ici, des consignes à Nicolas Seube.

Quand son équipe court deux fois après le score, on imagine que c'est une satisfaction d'obtenir le nul, surtout contre le deuxième du championnat ?

"C'est un bon point de pris même si au départ, nous avions l'ambition d'en engranger plus. Nous restons sur une dynamique positive. Il ne faut pas oublier que c'est Monaco en face. J'ai un groupe qui lutte jusqu'au bout, qui ne lâche rien, qui a le mérite d'y croire. Ce match reflète parfaitement son état d'esprit avec des qualités mentales très intéressantes".

"D'entrée, j'ai senti beaucoup de nervosité, de fébrilité"

De l'extérieur, on a eu l'impression que vos joueurs ont attendu d'être menés pour se lâcher ?

"D'entrée, j'ai senti beaucoup de nervosité, de fébrilité avec un déchet technique assez impressionnant contrairement au match du week-end dernier contre Saint-Etienne où nous avions eu beaucoup de maîtrise. Pourtant, il n'y avait aucun lieu d'être nerveux, mais nous avons pêché par excès de précipitation, nous avons manqué de justesse technique. Quand il fallait contrôler, nous mettions le ballon devant… En l'absence d'Andy Delort, notre jeu a manqué également de profondeur. Sur notre animation offensive, notre bloc était coupé en deux, positionné trop bas à la récupération du deuxième ballon".

Le contexte de cette affiche du haut de tableau avec la réception du dauphin du leader parisien alors que vous occupiez, avant cette 29e journée, la troisième place ex æquo, peut-elle expliquer-vous cette "nervosité" ?

"C'est sûr que nous n'avons pas l'habitude de disputer ce genre de matches, mais je ne crois pas que ce contexte nous ait perturbés. Comme nous ne faisons pas d'annonce, nous n'avons pas de pression. Notre objectif est déjà atteint, à dix journées de la fin. A d'Ornano, ce n'est jamais arrivé et il ne faut surtout pas le banaliser. Notre ambition, entre nous, est de gagner chaque rencontre afin d'obtenir le meilleur classement possible. Après, nous verrons bien jusqu'où ça va nous mener, combien de points nous aurons et est-ce que ce total nous permettra d'obtenir une qualification en Coupe d'Europe. Sachant que le nombre de places européennes dépend de Paris, s'il remporte les deux coupes nationales. Maintenant, il faut apprendre à gérer cette situation. Nous allons en discuter tranquillement demain matin (ce samedi) pour trouver des explications".

Tactiquement, vous aviez reconduit le schéma à trois défenseurs centraux qui avait très bien fonctionné à Geoffroy-Guichard…

"Je l'avais déjà utilisé en Ligue 2 et une fois à Lyon la saison dernière, même si sur ce coup-là, il n'avait pas très bien marché, car nous avions pris une fessée (3-0). Aujourd'hui, j'essaye surtout de convaincre les joueurs que ce système n'est pas défensif. La seule garantie que ça nous apporte en plus, c'est une sécurité supplémentaire sur la largeur. Après, je tiens compte aussi des spécificités des garçons qui sont actuellement sur le terrain à l'image de Vincent Bessat qui n'est pas un latéral de métier. Ce système est conçu pour poser des problèmes à l'adversaire, pour attaquer. Il permet à certains de se libérer comme Dennis (Appiah), car il a toujours une couverture derrière lui. C'est également une force de passer d'une tactique à une autre, mais il faut bien comprendre que nos principes de jeu, eux, ne changent pas".

"Ce système permet à certains joueurs de se libérer"

Entre l'égalisation de Christian Kouakou à la 88' et l'horizontale de Rémy Vercoutre dans les arrêts de jeu, la fin de match a été riche en émotions…

"Pour Christian, c'est son premier but en Ligue 1. C'est toujours un moment important. Sa rentrée ? Comme nous étions menés, il fallait apporter un peu plus de poids en attaque. Rémy, lui, nous a rapporté beaucoup de points cette saison. C'est pour ça qu'on l'a pris. Pour réaliser cet arrêt à la 94', il faut avoir un état d'esprit conquérant. Ce n'est pas une surprise pour moi, car il effectue un très bon championnat".

Avez-vous des nouvelles de Vincent Bessat qui est sorti en seconde période en se plaignant d'une douleur ?

"Vincent a pris une béquille dans la fesse. Je pensais qu'il allait quand même finir le match, mais ça commençait à lui tirer derrière la cuisse. Je ne voulais pas qu'il prenne le risque de se claquer. Normalement, ça devrait aller. Ça explique aussi pourquoi j'ai attendu le plus longtemps possible pour faire rentrer un second attaquant à côté de Ronny (Rodelin). Plusieurs garçons souffrent aussi de petits bobos, jouent avec des pépins physiques. Ils sont courageux. Il faudrait qu'ils s'arrêtent dix-quinze jours, mais nous allons continuer comme ça jusqu'à la trêve internationale pour qu'ils se reposent et se soignent".

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