J34. Et si le Stade Malherbe en profitait

Emmanuel Imorou, dont la rupture partielle du tendon d'Achille de la jambe droite a été confirmée par l'échograhie, Christian Kouakou, victime d'une entorse de la cheville, Syam Ben Youssef et Alexandre Raineau, touchés à une cuisse, et maintenant Andy Delort ainsi que Damien Da Silva, qui souffrent, tous les deux, de douleurs intercostales, la liste des éléments du Stade Malherbe indisponibles, pour le déplacement au Parc des Princes, a de quoi donner le vertige.

Si les quatre premières blessures avaient été anticipés par le staff caennais, les deux autres, et notamment celle de l'arrière central franco-portugais, se sont ajoutées cette semaine ; le n°28 des "Bleu et Rouge" déclarant même forfait à l'issue de l'ultime séance programmée vendredi matin. "Leurs absences changent beaucoup de choses : sur le groupe, la composition, le plan de jeu", ne cache pas un Patrice Garande ne disposant que de peu de temps pour se retourner. "A part faire une mise en place sur les Champs (Elysées)".

Un effectif restreint loin de constituer une préparation idéale à l'heure de se rendre chez une formation parisienne encore sous le choc de son élimination en quarts de finale de la Ligue des Champions il y a cinq jours. "Est-ce qu'elle aura surmonté (sa déception). Nous ne savons pas dans quel état d'esprit elle va être", s'interroge le patron technique du SMC. "C'est une bête blessée, mais je crains la réaction d'orgueil de ses grands joueurs. Ils rebondissent toujours".

L'inconnue de la composition parisienne

En dépit de sa fin de parcours sur la scène européenne, le club du président Nasser Al-Khelaïfi, déjà assuré d'un quatrième titre de champion de France consécutif depuis un mois, n'entend pas finir cet exercice 2015-2016 en roue libre. Et pour cause, après la réception des Normands, les coéquipiers de Thiago Silva disputeront une demi-finale de Coupe de France, mardi prochain, sur le synthétique de Lorient avant d'enchaîner cinq jours plus tard avec… la finale de la Coupe de la Ligue contre Lille.

"Compte tenu de leur défaite à Manchester, je ne peux pas imaginer un seul instant que leur ambition n'est pas de remporter les deux coupes nationales", lâche le technicien malherbiste. Dans ces conditions, une des principales inconnues de cette affiche concerne le onze de départ de Laurent Blanc. Au regard des "18" convoqués avec l'intégration de quelques espoirs évoluant habituellement avec la réserve en CFA, on s'orienterait peut-être vers une équipe mixte à l'image de ce que l'entraîneur du PSG avait aligné à Guingamp à l'occasion de la journée précédente.

Une chose est certaine, peu importe les éléments présents au coup d'envoi, les Parisiens ne modifieront pas leur philosophie de jeu avec comme leitmotiv la possession. "Quand on affronte ce genre de formation, on s'attend forcément à courir après le ballon. Maintenant, il existe plusieurs façons de le faire", prévient Patrice Garande dont les protégés restent sur trois revers lors de leurs quatre dernières sorties, à chaque fois face à des écuries luttant pour leur maintien.

Joue-la comme l'Atlético Madrid !

"Je ne mets jamais de pression aux joueurs par rapport aux résultats, mais vis-à-vis de l'attitude. Même si la rencontre contre Lorient n'avait rien de comparable avec celles de Toulouse et d'Ajaccio, nous avons un peu perdu notre âme", regrette le coach du SMC. "Pour l'ensemble du club, que ce soit pour Xavier (Gravelaine), Alain (Cavéglia) ou moi, cette fin de championnat va être très importante et extrêmement enrichissante pour la suite".

Un technicien caennais qui exhorte ses troupes à s'inspirer des qualifications européennes de l'Atlético Madrid et de Liverpool cette semaine. "Je ne parle pas de la qualité des joueurs, du niveau technique ou de la tactique, mais j'ai vu des mecs courir, courir et encore courir comme des malades. Quand je vois un joueur traverser le terrain à la 92' pour récupérer un ballon qu'il a perdu… Ils ne renoncent jamais. Pourquoi nous n'aurions pas cette qualité que possède l'Atlético".

Car bien qu'un Top 6, synonyme de billet pour la Ligue Europa en cas de double succès du PSG dans les coupes nationales, apparaît, aujourd'hui, difficile à accrocher (les partenaires de Julien accusent cinq points de retard sur Saint-Etienne), le Stade Malherbe ne manque pas d'objectifs. "Il y a encore des choses à jouer", acquiesce Patrice Garande. "Nous avons toujours été dans les dix premiers. La moindre des choses, ça serait d'y rester".

P.Garande "Il y a beaucoup d'inconnues sur le @PSG_inside au niveau de la composition mais ils vont garder la même philosophie" #PSGSMC

— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 15 avril 2016