
Alors que les partenaires de Julien Féret sont en passe de boucler la meilleure saison du Stade Malherbe depuis l'inauguration de d'Ornano (en 1993), l'état-major caennais, par la voix de Xavier Gravelaine, a tiré la sonnette d'alarme cette semaine. Un paradoxe ? Pas forcément au regard de la dynamique des "Bleu et Rouge" qui restent sur quatre revers lors de leurs cinq dernières sorties dont un cinglant 6-0 au Parc des Princes il y a huit jours.
Mais au-delà des résultats, c'est surtout la manière qui interpelle les dirigeants normands. Une intervention qui n'a pas choqué Patrice Garande. Bien au contraire. "Un club de foot, c'est comme une entreprise. Il n'y a rien d'extraordinaire que notre président, notre patron, par l'intermédiaire de son directeur général, fasse passer le message aux joueurs, au staff, à tout le monde que ce qu'il voit pendant les rencontres, en terme d'attitude et de comportement, ne lui convient plus".
S'il reconnaît qu'il n'existe "pas de tricheurs" dans son effectif, le patron technique du SMC estime que ses protégés "ne se sont pas approprié" les nouvelles ambitions du club depuis que sa présence en Ligue 1 est assurée pour le prochain exercice. "Ou alors par procuration. Bien entendu, c'est inconscient, mais nous voulons aller plus loin. Beaucoup de choses se mettent en place au Stade Malherbe et les joueurs ne doivent pas oublier que ce sont eux les locomotives de ce projet".
Guingamp cherche à valider son maintien
S'étant vus fixer un objectif de six points d'ici la fin du championnat afin de garantir leur position dans le top 10, une première partie de tableau de laquelle ils ne sont jamais sortis, les hommes du président Jean-François Fortin vont donc tenter de se relancer dans les Côtes-d'Armor. "Entre la 13e-14e place et la neuvième, ce n'est pas exactement pareil financièrement", ne perd pas de vue un technicien caennais rappelant que les équipes ont coutume de commencer une nouvelle saison comme elles ont clôturé la précédente.
Un déplacement au Roudourou qui constitue selon Patrice Garande "l'endroit idéal pour faire un vrai match de foot". "Là-bas, nous n'avons pris que des bananes", se souvient le coach des "Bleu et Rouge" référence, entre autres, à la déroute d'il y a un an et demi (5-1). "Même si les Guingampais jouent bien au ballon, je m'attends à un match de duels, rugueux. De plus, je sais qu'ils n'ont pas digéré leur défaite de l'aller. C'est la première chose que Jérémy Sorbon m'avait dite à l'époque".
Pointant au 14e rang, cette formation bretonne cherchera à valider définitivement son maintien bien que celui-ci ne suscite guère de doutes depuis leur éclatant succès dans le derby aux dépens de Rennes lors de la dernière journée (3-0). "Notre adversaire va imposer un engagement total en insufflant énormément de rythme durant 90'. Il va vouloir nous presser en jouant vite avec des individualités très en forme à l'image de Jimmy Briand".
Retour de Syam Ben Youssef et Andy Delort
Pour ce voyage en terre hostile, le Stade Malherbe devra composer avec son contingent, désormais habituel depuis quelques semaines, de forfaits. En plus d'Emmanuel Imorou, victime d'une rupture partielle du tendon d'Achille, d'Alexandre Raineau et Christian Kouakou, tous les deux en phase de reprise après des blessures à la cuisse et à la cheville, l'entraîneur normand est privé des services de Jean-Victor Makengo jusqu'à la fin de la saison.
"Il souffre d'une inflammation du genou et doit observer une période de repos de 15 jours. Il ne peut être opérationnel que début juin". Se ressentant encore de ses douleurs intercostales, Damien Da Silva, déjà absent à Paris, manquera de nouveau à l'appel. Heureusement, Patrice Garande enregistre quelques bonnes nouvelles avec les retours de Syam Ben Youssef et Andy Delort dont les douleurs à la cuisse et aux côtes appartiennent à de l'histoire ancienne.
Le technicien du SMC appelle ses protégés à retrouver les ingrédients qui ont fait leur force pendant les deux tiers du championnat. "Il faut faire des appels, communiquer, s'encourager…", énumère le coach malherbiste qui compte sur ses cadres pour tirer le groupe vers le haut, prenant l'exemple de Julien Féret. "Avec des qualités différentes et toutes proportions gardées, pourquoi il ne serait pas notre Hatem Ben Arfa ? En tant que capitaine, il doit rentrer sur le terrain et emmener tout de monde derrière lui".
- L1. J35 - Guingamp (14e) - SM Caen (9e), dimanche 24 avril à 17 heures au stade de Roudourou.
Arbitrage de M. Benoît Millot.
- Le groupe caennais : Rémy Vercoutre (g), Paul Reulet (g) - Dennis Appiah, Alaeddine Yahia, Syam Ben Youssef, Jordan Adéoti, Chaker Alhadhur - Nicolas Seube, Ismaël Diomandé, Jonathan Delaplace, Vincent Bessat, Jordan Leborgne, Julien Féret (cap) - Andy Delort, Saidi Ntibazonkiza, Jeff Louis, Hervé Bazile, Ronny Rodelin.
- Le groupe guingampais : Jonas Lössl (g), Mamadou Samassa (g) - Jonathan Martins-Pereira, Lars Jacobsen, Jérémy Sorbon, Christophe Kerbrat, Benjamin Angoua, Laurent Dos Santos - Moustapha Diallo, Younousse Sankharé, Julien Cardy, Nill De Pauw, Thibault Giresse (cap), Ludovic Blas, Marcus Coco - Jimmy Briand, Mevlüt Erding, Sloan Privat, Yannis Salibur, Mana Dembélé.
P.Garande "Un club de foot c'est comme une entreprise et JF Fortin a fait passer un message par l'intermédiaire de X.Gravelaine" #EAGSMC
— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 23 avril 2016