
Après le brouillard et le gel, vous avez expérimenté avec vos coéquipiers la neige samedi dernier à Dijon (défaite 2-0). Aviez-vous déjà joué dans de telles conditions climatiques ?
"Une fois, en Croatie. D'ailleurs, j'avais perdu aussi. Jouer sous la neige ne constitue pas une bonne expérience. C'est peut-être marrant, mais ça ne me porte pas chance. Est-ce que les grands gabarits comme le mien sont désavantagés sur ce type de terrain ? Je ne sais pas. Une chose est sûre, si j'avais marqué, on ne me ferait pas ce genre de remarques".
Comment jugez-vous la saison du Stade Malherbe jusqu'à présent (18e et en position de barragiste à deux points de la 13e place avec un match de retard) ?
"La saison est loin d'être parfaite, mais il nous reste encore du temps pour l'améliorer. On a besoin de faire une série. Avec deux-trois victoires supplémentaires, on pourrait être 11e ou 10e. Contre Lille et Nancy (pour les deux prochaines rencontres à domiciles samedi et mardi), j'espère qu'on prendra six points. Personnellement ? Pour une première saison, je pense que c'est pas mal".
Que manque-t-il à l'équipe caennaise pour être plus régulière dans ses performances ?
"On doit être plus efficaces. Se créer des occasions, c'est bien, les mettre au fond, c'est mieux. Par contre, il faut continuer à jouer pour se créer encore plus d'occasions comme lors du dernier match à Dijon".
Vous avez déjà inscrit 10 réalisations en Ligue 1. Est-ce que vous vous êtes fixé comme objectif un nombre de buts à marquer cette saison ?
"Non. Mon record est de 16. Je l'ai atteint deux fois en Belgique. Actuellement, j'en suis à 13 en comptant les deux buts que j'ai marqués avec le Standard de Liège avant de signer à Caen. Maintenant, je veux toujours marquer plus".
Au regard de vos statistiques, est-ce que vous espérez prochainement honorer votre première sélection avec l'équipe nationale de Croatie ?
"La sélection, c'est un rêve. C'est en regardant des matches de la Croatie à la TV lors de l'Euro 1996 en Angleterre et pendant la Coupe du Monde 1998 en France* que j'ai eu envie de devenir footballeur professionnel. Je voulais porter le maillot de l'équipe nationale. Maintenant, une sélection est possible, mais ce n'est pas moi qui décide (sourire). C'est aussi l'une des raisons qui m'a poussé à venir France".
Vous qui avez connu de très chaudes ambiances en Belgique et, notamment, au Standard de Liège, que pensez-vous de d'Ornano et des supporters "Bleu et Rouge" ?
"L'ambiance est fantastique. Les fans sont toujours présents. Même quand on joue mal, ils sont toujours derrière nous. A Liège, les supporters sont réputés pour mettre une chaude ambiance, mais Caen me rappelle un peu Courtrai, même si le stade est beaucoup plus petit là-bas, avec ce côté club familial".
*Lors du Championnat d'Europe 1996 en Angleterre dont elle a atteint les quarts de finale, la Croatie - reconnue par les instances (FIFA et UEFA) depuis 1993 - disputait sa première compétition internationale. Pour le Mondial 1998, la sélection au maillot à Damiers avait été éliminée en demie par la France.
Ivan Santini

- Né le 21 mai 1989 (27 ans) à Zadar en Croatie.
- Attaquant. Droitier. N°26.
- 1,90 m pour 90 kg.
- Clubs précédents : Inter Zapresic (Croatie, 2006-2007), Red Bull Salzbourg (Autriche, 2007-décembre 2008), FC Ingolstadt (Allemagne, janvier-juin 2009), NK Zadar (Croatie, 2009-décembre 2011), SC Fribourg (Allemagne, janvier 2012-2013), Courtrai (Belgique, 2013-2015), Standard de Liège (Belgique, 2015-2016).
- International jeune croate (U18-U19) : 4 sélections, 1 but.
- Cette saison : 23 matches, tous comme titulaire (1 893') dont 21 en Ligue 1 ; 11 buts, 1 passe décisive, 6 avertissements.