Affirmer que le Vélodrome constitue une seconde maison pour le Stade Malherbe serait certainement exagéré. Toujours est-il que depuis 1996, le club normand présente des statistiques impressionnantes en terre marseillaise avec cinq victoires en huit visites (pour un nul et deux défaites). Parmi les 20 écuries composant actuellement la Ligue 1, c'est sur la pelouse olympienne que la formation caennaise s'est le plus souvent imposée.
Une tendance qui s'est renforcée ces deux dernières saisons avec à chaque fois un succès des protégés de Patrice Garande (3-2 il y a deux ans après avoir été menés 2-0 à l'heure de jeu et 1-0 lors de l'exercice précédent). A l'extérieur, le SMC compte, d'ailleurs, davantage de victoires au Vélodrome que face au PSG, Lyon, Monaco, Saint-Etienne, Lille et Rennes (quatre en 85 déplacements) ! "C'est vrai que nous avons de beaux souvenirs là-bas", reconnaît Damien Da Silva.
Reste à savoir si ces résultats antérieurs peuvent aider les "Bleu et Rouge" dans leur quête d'une nouvelle performance au détriment de l'OM. "Ça prouve que nous l'avons déjà fait et que nous pouvons rapporter quelque chose. Maintenant, il ne faut pas être trop confiant. Nous sommes conscients que ça va être extrêmement dur", nuance le défenseur central caennais. "Nous ne devons pas comparer avec nos derniers matches", balaye, lui, le coach normand.
En 5-3-2 jusqu'à la trêve de Noël
Un patron technique du SMC qui s'appuiera au Vélodrome sur le système en 5-3-2 ; cette option tactique ayant pris le relais du traditionnel 4-1-4-1 (4-3-3 avec ballon). Instauré depuis la rencontre à Nancy il y a trois semaines, ce schéma devrait être maintenu - au minimum - jusqu'à la trêve de Noël. Censé offrir une meilleure assise défensive, il permet surtout - et contrairement à ce qu'il pourrait suggérer à sa simple énonciation - de jouir d'une animation offensive supérieure.
"Mon travail, celui du staff, c'est d'amener une solution", expliquait Patrice Garande après le succès acquis aux dépens du leader niçois. "Au départ, ce système a été mis en place parce que nous encaissions beaucoup trop de buts (19 sur les dix premières journées). Avec, nous sommes plus compacts et plus proches les uns des autres", analyse l'entraîneur normand aspirant aussi à ce que son collectif trouve plus souvent le chemin des filets adverses. "D'où le repositionnement de Ronny (Rodelin) aux côtés d'Ivan (Santini)".
"En nous appuyant sur notre seconde période à Nancy ce qui peut paraître paradoxal, car nous avons perdu, et sur notre victoire contre Nice, nous avons affiché plus de garanties défensivement et offensivement, nous avons montré des choses intéressantes en se procurant pas mal d'occasions", poursuit le technicien du Stade Malherbe qui attend, désormais, une confirmation. "Nous devons nous situer dans la continuité de nos dernières prestations".
Avec le même groupe que contre Nice
Pour atteindre cet objectif, Patrice Garande a renouvelé sa confiance au groupe qui a dominé Nice avant la trêve internationale. "C'est normal. Il le mérite". Conséquence, Julien Féret qui a repris les séances collectives cette semaine après sa blessure aux adducteurs contractée le 23 octobre face à Saint-Etienne ira chercher du rythme avec la réserve. Expulsé en CFA2, Emmanuel Imorou n'effectuera pas non plus le déplacement à Marseille puisqu'il a écopé de trois matches de suspension.
Ayant tout changé depuis un mois du propriétaire (Frank McCourt) au président (Jacques-Henri Eyraud) en passant par le directeur sportif (Andoni Zubizarreta) sans oublier, bien entendu, l'entraîneur avec la nomination de l'ex-Caennais Rudi Garcia, l'OM - à domicile - se trouve dans une obligation de résultat suite à son faux pas à Montpellier. Une équipe olympienne privée de Lassana Diarra (suspendu) qui comporte quelques inconnues aux yeux des observateurs.
De retour de blessure, Bafétimbi Gomis et William Vainqueur seront-ils présents dès le coup d'envoi ? En l'absence d'Henri Bédimo et sans spécialiste du poste comme remplaçant dans l'effectif, qui évoluera en latéral gauche ? Dans quel dispositif tactique (4-3-3, 4-2-3-1) ? "Le profil des joueurs alignés en face aura son importance", prévient le coach du SMC. Premiers éléments de réponse ce dimanche sous les coups de 17 heures.
- L1. J13 - Marseille (12e) / SM Caen (15e), dimanche 20 novembre à 17 heures au stade Vélodrome.
Arbitrage de M. Stéphane Lannoy.
- Le groupe marseillais : Yohann Pelé (g), Brice Samba (g) - Hiroki Sakai, Rod Fanni, Jorge Rolando, Tomas Hubocan, Matheus Doria, Karim Rekik - William Vainqueur, André-Frank Zambo Anguissa, Maxime Lopez, Zinédine Machach, Saîf Khaoui, Rémy Cabella - Bafétimbi Gomis (cap), Florian Thauvin, Romain Alessandrini, Bouna Sarr, Antoine Rabillard.
- Le groupe caennais : Rémy Vercoutre (g), Paul Reulet (g) - Frédéric Guilbert, Romain Genevois, Alaeddine Yahia, Damien Da Silva, Jordan Adéoti, Vincent Bessat - Nicolas Seube (cap), Ismaël Diomandé, Jean-Victor Makengo, Jordan Leborgne, Jonathan Delaplace, Steed Malbranque - Ronny Rodelin, Ivan Santini, Pape Sané, Yann Karamoh.
P.Garande "L'@OM_Officiel d’aujourd’hui ressemble à ce que voulait faire Bielsa!" #SMCaen #TeamSMC #OMSMC #Ligue1 pic.twitter.com/b2U785BS5X
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 18 novembre 2016
