J14. Contre Guingamp, Malherbe débute son mini-marathon

Réceptions de Guingamp puis de Dijon entrecoupées d'un déplacement à Lille, le Stade Malherbe s'apprête à aborder un mini-marathon de trois journées durant les sept prochains jours. "C'est une grosse semaine", ne cache pas Julien Féret de retour dans le groupe après un mois d'absence suite à sa blessure aux adducteurs. "Avec deux rendez-vous à d'Ornano, c'est important de continuer sur le même rendement à domicile que depuis le début de la saison (quatre succès en six rencontres)".

Alors qu'ils aspirent à dépasser la barre des 20 points à la trêve de Noël (ils en totalisent actuellement 13 avec six matches figurant encore au calendrier pour boucler la phase aller), les "Bleu et Rouge" entament cette série en accueillant l'une des bonnes surprises de notre championnat ; l'En Avant réalisant son meilleur parcours de toute son histoire en Ligue 1 à ce stade avec 22 unités au compteur synonymes de cinquième place.

"Au-delà des qualités individuelles qui composent cette équipe, la grande force de Guingamp est de posséder un mental extraordinaire. Elle ne lâche jamais rien", indique Patrice Garande, référence aux deux nuls arrachés dans les arrêts de jeu par les protégés d'Antoine Kombouaré lors de leurs deux dernières sorties (à Dijon et contre Bordeaux). Une formation bretonne qui bénéficie dans le sillage de son capitaine Jimmy Briand d'une puissance de feu impressionnante (18 buts marqués).

Nice, le match référence avec le système en 5-3-2

"Guingamp, c'est tout d'abord un collectif qui dispose, devant, de profils différents (Sloan Privat, Yannis Salibur, Marcus Coco…) avec beaucoup de percussions sur les côtés. Ça va à 2000 à l'heure", poursuit le patron technique du SMC. Reste à savoir si l'En Avant d'Antoine Kombouaré se présentera en 4-4-2 avec deux véritables attaquants ou en 4-2-3-1 comme sur leurs précédentes rencontres. "Concentrons-nous d'abord sur nous", rappelle le coach caennais.

Et pour faire mordre la poussière à une équipe bretonne invaincue toutes compétitions confondues depuis le 30 septembre (3V-3N), les Normands qui évoluent en 5-3-2 depuis trois journées entendent s'inspirer de leur prestation face à Nice. Il y a trois semaines à d'Ornano, les "Bleu et Rouge" avaient - pour la première fois en L1 - fait tomber le leader aiglon (1-0). "C'est notre match référence (avec ce nouveau dispositif)", avance Patrice Garande.

Problème, après la trêve internationale, le club du président Jean-François Fortin n'avait pas réussi à appliquer la même recette au Vélodrome. Toujours aussi costaud défensivement malgré le but encaissé à dix minutes de la fin, le Stade Malherbe n'était pas parvenu à s'exprimer offensivement (trois tirs, aucun cadré). "Dans ce domaine, nous ne sommes pas réguliers d'un match sur l'autre", déplore l'entraîneur caennais qui en appelle à une prise de conscience de ses troupes.

Une animation offensive qui manque de profondeur

"Si les joueurs croient que seul le système va nous permettre de gagner, ils se trompent. Si nous nous contentons de nous reposer dessus, ça ne passera pas. Si nous n'attaquons pas, si nous ne frappons pas, si nous ne centrons pas, nous n'avons aucune chance de l'emporter", prévient un technicien normand encore à la recherche - avec ses hommes - du bon équilibre entre les phases défensives et offensives. "Gardons cette volonté de ne pas encaisser de but, mais il faut également se lâcher, être actif, aller chercher les choses".

Pour Patrice Garande, l'un des principaux axes de progression de sa formation se situe dans la profondeur. "C'est ce qui nous manque. Nous ne devons pas être statiques et venir tous vers le ballon comme à Marseille. Il faut prendre les espaces. Je ne parle pas forcément de courses de 60 ou 100 mètres. Nous devons prendre la verticalité avec des courses de 10-15 mètres", explique le coach du Stade Malherbe gestes à l'appui en conférence de presse d'avant-match.

Un entraîneur du SMC qui possède l'embarras du choix pour composer son animation offensive avec de nombreux profils différents sous la main (Ivan Santini, Ronny Rodelin, Yann Karamoh…) sans oublier la force de percussion des milieux à l'image de Jonathan Delaplace et Jean-Victor Makengo ainsi que l'apport des latéraux Frédéric Guilbert et Vincent Bessat. "Pour moi, notre animation commence de derrière, dès que Rémy (Vercoutre) a le ballon dans les mains".

Patrice Garande "J'aimerais bien passer la barre des 20 points avant la trêve!" #SMCaen #SMCEAG #Ligue pic.twitter.com/XMZ4t6mAVB

— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 25 novembre 2016