C'est ce qu'on appelle les joies de la programmation TV. Moins de 72 heures après la réception de Guingamp où ils ont concédé le match nul dans les ultimes minutes, les partenaires de Julien Féret retournent déjà au combat en se rendant au stade Pierre-Mauroy pour affronter le LOSC. "C'est très court", ne cache pas Patrice Garande. Une situation inédite depuis sa remontée en Ligue 1 en 2014 qui a contraint le Stade Malherbe a adapté un peu sa préparation.
"Nous avons décalé l'horaire de notre départ mardi matin afin de venir effectuer une petite séance avant. L'idée sera de retrouver de la tonicité", indique le coach caennais. Depuis samedi, les "Bleu et Rouge" ont surtout axé leur programme sur la récupération. "Suite au décrassage dimanche, les garçons ayant joué ont poursuivi leur récupération active à travers des jeux ludiques. Deux jours après un match, c'est là que les joueurs sont le plus entamés".
Les Dogues se trouvant dans un cas de figure identique, aucun des deux clubs ne partira avec un avantage physique sur l'autre. Une équipe lilloise qui occupe une position inconfortable avec une 19e place. Même si leur formation n'accuse que trois longueurs de retard sur leur adversaire du jour, la précarité de ce classement ont poussé les dirigeants nordistes à se séparer de leur entraîneur, Frédéric Antonetti, la semaine dernière.
Le LOSC dans une position inconfortable
Alors que Michel Seydoux, l'actuel propriétaire, est entré depuis quelques semaines en négociations exclusives pour le rachat du LOSC avec l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois Gérard Lopez, et en attendant qu'un nouveau technicien soit nommé, Patrick Collot - un historique de la maison lilloise - assure l'intérim. Sous sa direction, les coéquipiers de Franck Béria qui n'ont plus marqué depuis 393' ont cassé leur spirale négative de trois défaites consécutives en décrochant un nul à Nantes (0-0).
Un déplacement dans le Nord qui marque pour le Stade Malherbe - 15e avec 14 points avant cette 15e journée - le coup d'envoi d'une série de quatre confrontations contre des concurrents directs dans la seconde moitié du tableau. Après Lille, suivront les réceptions de Dijon (14e avec 14 points) et Metz (11e avec 18 points) entrecoupées d'un voyage à Nantes (17e avec 13 points). "Ce sont des rendez-vous à bien négocier", prévient le patron technique du SMC.
Pour y parvenir, Patrice Garande peut s'appuyer sur la prestation de ses hommes face à Guingamp il y a trois jours. A défaut de renouer avec la victoire, les "Bleu et Rouge" ont offert un visage plus séduisant qu'au Vélodrome une semaine auparavant. "Depuis que nous avons changé de système (avec un passage à trois arrières centraux), défensivement, ça fonctionne à peu près bien. Maintenant, il faut que nous soyons plus efficaces offensivement".
Rémy Vercoutre pas de retour avant 2017
Un collectif caennais qui sera privé - pour la première fois en l'espace de trois saisons dans un match de championnat - de Rémy Vercoutre. Victime d'un claquage de la cuisse droite contre l'En Avant, le portier normand ne devrait pas être compétitif avant le début de l'année 2017*. "Ce n'est pas parce que Rémy est blessé qu'il ne peut plus nous apporter son expérience. Il peut justement amener un regard extérieur pour aider le groupe", souligne l'entraîneur du SMC qui alignera Paul Reulet (22 ans) dans les cages.
Après avoir connu son baptême du feu en Ligue 1 samedi en rentrant à un quart d'heure de la fin, ce pur produit de la formation caennaise s'apprête à vivre sa première titularisation à ce niveau. Une inexpérience n'effrayant nullement le coach du Stade Malherbe surtout que l'habituelle doublure de Rémy Vercoutre pourra compter sur le vécu de Matthieu Dreyer (le n°3 dans la hiérarchie normande a disputé près d'une centaine de matches chez les professionnels dont un tiers en L1).
"Avec mon staff composé tout de même de deux anciens gardiens (Frédéric Petereyns, l'entraîneur spécifique de ce poste, et Jean-Marc Branger, le préparateur physique), nous sommes persuadés que Paul possède tous les atouts pour évoluer au plus haut niveau. D'ailleurs, dès qu'il est revenu de blessure (fracture d'un doigt de la main droite cet été), il a retrouvé sa place de n°2. Il ne doit pas ressentir de pression négative. Que ce soit moi ou ses partenaires, tout le monde a confiance en lui".
*Rémy Vercoutre passera une échographie ce mardi qui déterminera la durée de son indisponibilité de manière plus précise.
- L1. J15 - Lille (19e) / SM Caen (15e), mardi 29 novembre au stade Pierre-Mauroy.
Arbitrage de M. Saïd Ennjimi.
- Le groupe lillois : Vincent Enyeama (g), Mike Maignan (g) - Sébastien Corchia, Adama Soumaoro, Marko Basa, Renato Civelli, Stoppila Sunzu, Franck Béria (cap), Julian Palmieri - Ibrahim Amadou, Younousse Sankharé, Mounir Obbadi, Morgan Amalfitano, Rony Lopes, Naïm Sliti - Yassine Benzia, Nicolas De Préville, Ryan Mendes, Eder.
- Le groupe caennais : Paul Reulet (g), Matthieu Dreyer (g) - Frédéric Guilbert, Damien Da Silva, Romain Genevois, Jordan Adéoti, Syam Ben Youssef, Vincent Bessat - Nicolas Seube, Jonathan Delaplace, Jean-Victor Makengo, Steed Malbranque, Julien Féret (cap) - Yann Karamoh, Ronny Rodelin, Ivan Santini, Pape Sané, Hervé Bazile.
Patrice Garande "Est-ce que je vais faire souffler 5/6 joueurs demain? La réponse est non!" #SMCaen #LOSCSMC #Ligue1 pic.twitter.com/CRZyqBlpHn
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 28 novembre 2016
