J16. L'esprit de d'Ornano doit porter le Stade Malherbe

Convaincants à domicile, comme en témoignent leurs deux dernières prestations contre Nice et Guingamp, mais méconnaissables à l'extérieur à l'image du déplacement à Lille, les hommes de Patrice Garande - de nouveau en position de barragiste (18e) - doivent mettre à profit la réception de Dijon, un concurrent direct, en ouverture de cette 16e journée, pour renouer avec un succès les fuyant depuis le 6 novembre. "Nous n'avons plus le choix. Il faut gagner ce match".

Après leur prestation face à Lille, Frédéric Guilbert et les Caennais auront à cœur de réagir devant leur public où ils se montrent souvent à leur avantage.
Après leur prestation face à Lille, Frédéric Guilbert et les Caennais auront à cœur de réagir devant leur public où ils se montrent souvent à leur avantage.

Pas le temps de gamberger pour le Stade Malherbe. 72 heures après le revers subi à Lille (4-2), les partenaires de Julien Féret s'apprêtent à enchaîner - face à Dijon - une troisième rencontre en l'espace de sept jours ; un adversaire bourguignon soumis à la même cadence. "Passablement agacé, énervé et fatigué" suite à la prestation de ses protégés dans le Nord, mardi soir, Patrice Garande n'entend pas, pour autant, faire une fixette sur ce faux pas.

"Ce qui m'importe, maintenant, c'est le match qui vient"

"Nous devons passer à autre chose ; ce qui m'importe, maintenant, c'est le match qui vient". En l'occurrence, la réception du DFCO ; un concurrent direct dans la seconde partie de tableau ne possédant qu'une unité de plus par rapport au club normand (15 contre 14). En quête d'un succès en Ligue 1 depuis le 22 octobre, les hommes d'Olivier Dall'Oglio qui viennent, néanmoins, d'accrocher Monaco (1-1) restent sur cinq rencontres sans victoire (3N-2D).

"C'est une équipe en recherche de points… comme beaucoup. Mais, elle affiche un état d'esprit, une détermination. Elle ne lâche jamais rien. Elle va très vite en contres et se montre intéressante sur coups de pied arrêtés. Elle se trouve encore sur la dynamique de sa montée. Son effectif, d'ailleurs, n'a pas trop changé", détaille le patron technique du SMC. Une formation dijonnaise qui, à l'image de son futur hôte, évolue depuis deux journées avec une tactique à cinq défenseurs dont trois axiaux.

avec un système à cinq défenseurs aussi à Dijon

"Pourtant, pour bien connaître son entraîneur, ayant passé mon diplôme avec lui, ce n'est pas trop un adepte de ce système. Mais demain, je pense qu'il va, de nouveau, l'utiliser", ajoute le coach caennais qui enregistre pour ce rendez-vous très important le retour dans ses "18" d'Alaeddine Yahia. Un arrière franco-tunisien qui avait été préservé face au LOSC à cause d'une pointe à un mollet et d'un coup reçu sur une cheville.

"Aucun doute sur la capacité des joueurs à répondre présents"

Des "Bleu et Rouge" qui vont retrouver un stade d'Ornano où ils se sont très souvent affichés sous leur meilleur jour. Méconnaissables loin de leur base (1/24 points), les coéquipiers de Julien Féret proposent un visage radicalement différent chez eux. Dans son histoire moderne (depuis la première remontée en L1 en 2004), le Stade Malherbe signe son deuxième parcours le plus prolifique à domicile (4V-1N-2D) à ce stade du championnat ; le meilleur remontant à la saison dernière avec 15 unités (5V-2D).

"Je n'éprouve aucun doute sur la capacité des joueurs à répondre présents vendredi. Je n'ai pas perdu confiance dans ce groupe. Il ne faut pas croire que les garçons se foutent de notre situation ou que ça ne les touche pas. Ils ont tous envie de réagir. Ils sont même presque impatients d'être à demain soir", indique Patrice Garande. "Après, cela ne constitue pas une garantie de gagner, mais, au moins, l'assurance qu'ils se battront de la première à la dernière minute".

La barre des 20 points toujours dans le viseur

Malgré cette spirale négative, l'heure n'est pas à la panique dans les rangs normands. Le club du président Jean-François Fortin ayant traversé d'autres tempêtes, bien plus virulentes, dans un passé encore récent. La dernière en date, il y a deux ans quand la formation caennaise occupait la position de lanterne rouge à la trêve de Noël avant de réaliser une fantastique remontée sur la phase retour.

"Notre vécu commun, c'est notre identité et notre force"

"Notre vécu commun, c'est notre identité et notre force. Peu d'équipes ont connu ce que nous avons traversé. Nous nous en sommes sortis. Ça a créé des choses entre nous. Il faut s'appuyer dessus. Nous devons nous souvenir de ce que nous avons fait pour nous en sortir. Charge aux anciens de transmettre ça aux nouveaux", souligne le technicien du SMC dont les protégés seront accueillis par leurs supporters à leur arrivée en bus à d'Ornano (à partir de 19 heures) pour mieux leur témoigner de leur soutien.

Même s'ils n'ont engrangé qu'une unité sur leurs trois précédentes sorties, les "Bleu et Rouge" - de nouveau en position de barragiste (18e) - ne sont absolument pas décrochés au classement. Pour preuve, un succès ce vendredi soir leur permettrait de remonter provisoirement à la 13e place en attendant les autres résultats du week-end avec l'assurance de mettre dans leur rétroviseur leur adversaire du jour. "Nous pouvons encore atteindre la barre des 20 points".

  • L1. J16 - SM Caen (18e) / Dijon (15e), vendredi 2 décembre à 20 h 45 au stade Michel-d'Ornano.

Arbitrage de M. Sébastien Moreira.

  • Le groupe caennais : Paul Reulet (g), Matthieu Dreyer (g) - Frédéric Guilbert, Damien Da Silva, Romain Genevois, Alaeddine Yahia, Jordan Adéoti, Vincent Bessat - Nicolas Seube, Jonathan Delaplace, Jean-Victor Makengo, Steed Malbranque, Julien Féret (cap) - Yann Karamoh, Ronny Rodelin, Ivan Santini, Pape Sané, Hervé Bazile.
  • Le groupe dijonnais : Baptiste Reynet (g), Benjamin Leroy (g) - Adam Lang, Fouad Chafik, Vincent Rüfli, Yunis Abdelhamid, Cédric Varrault (cap), Quentin Bernard, Jordan Lotiès, Arnold Bouka Motou - Johan Gastien, Jordan Marié, Pierre Lees-Melou, Mehdi Abeid, Frédéric Sammaritano, Dylan Bahamboula - Loïs Diony, Julio Tavarès.
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