
Privés de championnat le week-end dernier, leur confrontation face à Nantes ayant été reportée au 18 janvier (la faute au brouillard), les partenaires de Julien Féret - deux semaines après leur précédente sortie contre Dijon à d'Ornano - s'apprêtent à renouer (enfin) avec la compétition. Tout l'inverse des Lorrains, leurs prochains adversaires, qui enchaîneront une troisième rencontre en l'espace de huit jours avec leur qualification en quart de finale de la Coupe de la Ligue mercredi.
"Je ne pense pas que cette différence (de calendrier) aura une grande importance. A ce moment de la saison, ce n'est pas préjudiciable de ne pas jouer pendant 15 jours. Les garçons ne manquent pas de rythme", estime Patrice Garande qui a légèrement adapté son programme pour combler cette absence de match à base de jeux réduits avec beaucoup d'intensité. Et du côté de Metz ? "Entre la composition alignée en coupe et celle de samedi, on peut s'attendre, au moins, à cinq changements".
Conséquence de cette déprogrammation à La Beaujoire, le Stade Malherbe a reculé en position de barragiste (18e). "Il y a tellement peu d'écart au niveau des points entre six-sept-huit équipes qu'il ne faut pas se focaliser sur le classement", indique le patron technique du SMC qui a rapidement basculé sur la réception des "Grenats" en communiquant son groupe très tôt aux principaux intéressés. "Ce n'est pas parce que nous n'avons pas joué à Nantes qu'il existe une pression supplémentaire face à Metz".
Départ en mise au vert à Bayeux dès jeudi soir
Afin de préparer dans les meilleures conditions possibles ce rendez-vous qui pourrait permettre aux Normands - en cas de succès - de doubler les Mosellans (les deux formations n'étant séparées que de trois unités avec une différence de buts favorable au club caennais), les "Bleu et Rouge" - à l'image de la semaine dernière et de leur séjour durant 48 heures à Pornichet - se sont mis au vert en rejoignant Bayeux dès jeudi soir.
"C'est une forme de continuité", assure le coach malherbiste qui a pris cette décision lors d'un déjeuner partagé avec le président Jean-François Fortin, Xavier Gravelaine (le directeur général) et Alain Cavéglia (le directeur sportif). "Nous trouvons que c'est une bonne chose de réunir les joueurs. Ça se déroule super bien. Il y a une superbe ambiance. Mais il ne faut pas croire que nous tenons de grandes réunions. L'idée, c'est de se retrouver entre nous".
"Le mot d'ordre dans ces cas-là, c'est de faire une bulle autour des joueurs pour qu'ils soient hermétiques à tout ce qu'il se dit et se passe à l'extérieur. Bien qu'il soit loin d'être insupportable, nous voulions sortir du contexte caennais", ajoute Patrice Garande. "Aller à l'extérieur permet aussi de casser leurs habitudes. Au quotidien, ils sont tout le temps confrontés aux mêmes questions. Nous souhaitons leur apporter un maximum de sérénité et de confiance, qu'ils soient tranquilles".
A quatre points de la 12e place avec un match en moins
Un technicien du SMC qui véhicule un discours positif à ses troupes : "Nous devons prendre conscience de ce que nous avons réalisé de bien depuis le début de la saison. En championnat, nous sommes quand même les seuls à avoir dominé Nice (le leader). Et quand les Toulousains ont perdu chez nous, personne ne les avait battus (à l'exception de Bastia). Il y a également nos prestations contre Bastia et Lorient". Sans oublier la première période face à Dijon.
"La mi-temps référence dans ce système (en 3-4-3). Il faut s'appuyer dessus. Nous n'avons même pas évoqué la seconde. Par contre, ce qu'il faut retenir de cette rencontre, c'est qu'il suffit d'un grain de sable pour que la confiance disparaisse. Dans notre situation, nous devons réaliser un match complet de la première à la dernière minute. Il faut que nous soyons actifs, que nous allions chercher les choses, que nous ne jouions pas petit bras", énumère l'entraîneur normand qui n'éprouve aucun doute sur l'avenir du Stade Malherbe.
"Certes, c'est plus compliqué que ce que nous pensions au départ, mais je sais que nous serons encore en Ligue 1 la saison prochaine. Je crois en mes joueurs, en mon équipe et en mon club. Je le répète, notre place se situe entre la 8e et la 12e. Et aujourd'hui, personne ne me convaincra que nous ne pouvons pas terminer 12e". Ce n'est pas le classement qui va donner tort à Patrice Garande dont la formation ne pointe qu'à quatre longueurs de cette position avec un match en moins.
- L1. J18 - SM Caen (18e) / Metz (15e), samedi 17 décembre à 20 heures au stade Michel-d'Ornano.
Arbitrage de M. François Letexier.
- Le groupe caennais : Paul Reulet (g), Matthieu Dreyer (g) - Frédéric Guilbert, Damien Da Silva, Romain Genevois, Alaeddine Yahia, Jordan Adéoti, Vincent Bessat - Nicolas Seube, Jonathan Delaplace, Jean-Victor Makengo, Steed Malbranque, Julien Féret (cap) - Yann Karamoh, Ronny Rodelin, Ivan Santini, Pape Sané, Hervé Bazile.
- Le groupe messin : Thomas Didillon (g), David Oberhauser (g) - Jonathan Rivierez, Ivan Balliu, Milan Bisevac, Guido Milan (cap), Simon Falette, Benoît Assou-Ekotto - Cheick Doukouré, Georges Mandjeck, Chris Philipps, Renaud Cohade, Florent Mollet, Gauthier Hein - Ismaïla Sarr, Thibaut Vion, Habib Diallo, Opa Nguette.
Patrice Garande "Il faut qu'on arrive à enchaîner une série!" #SMCaen #TeamSMC #SMCFCM #Ligue1 pic.twitter.com/edTQhs6Fy5
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 15 décembre 2016