
1. Caen apprécie Le Rocher
Patrice Garande aime à le répéter : "Il y a comme ça des endroits, des adversaires, des stades qui vous réussissent mieux que d'autres". Pour le Stade Malherbe et son coach, Monaco rentre dans cette catégorie et, notamment, à Louis-II. Depuis qu'il est entraîneur principal de l'équipe normande, Patrice Garande ne s'est jamais incliné en Principauté (1V-2N) ! Ces deux dernières saisons, les "Bleu et Rouge" ont rapporté - à chaque fois - le partage des points (2-2 il y a deux ans, 1-1 lors de l'exercice précédent).
En Ligue 2, en mai 2013, le club du président Jean-François Fortin avait même gâché la fête programmée pour l'accession de l'ASM. Alors que les "Rouge et Blanc" pouvaient entériner leur retour en première division en cas de succès, les Caennais s'étaient imposés 1-0 grâce à un but de Romain Poyet. "Je vais rappeler ces résultats aux joueurs. Ça montre que c'est possible", lance le patron technique du SMC.
2. La maîtrise du système en 3-4-3
Instauré depuis la réception de Guingamp le 26 novembre, le schéma en 3-4-3 semble - aujourd'hui - le plus adapté aux qualités du groupe de Patrice Garande, comme en témoignent la prestation aux dépens Metz et la première période face à Dijon. "Nous avions commencé avec une défense à cinq contre Nice avant d'évoluer vers ce 3-4-3. Je ne suis pas le seul à penser que c'est le système qui nous convient le mieux. Les joueurs y adhèrent aussi. Ils se sentent en confiance".
Un dispositif tactique "de mieux en mieux maîtrisé" qui permet au club normand "de jouer plus haut, de presser, d'avancer sur l'adversaire". "Tout part des attaquants. Après, il faut que ça suive derrière", indique le technicien caennais. "Maintenant, je ne suis pas prisonnier d'un système. Aujourd'hui, j'ai l'effectif pour". Certains éléments faisant preuve d'une capacité d'adaptation à l'image de Jean-Victor Makengo qui a disputé le dernier quart d'heure contre les Lorrains comme piston gauche.
3. Une attaque qui carbure
Certes, la troupe de Leonardo Jardim possède la meilleure attaque d'Europe avec 77 réalisations toutes compétitions confondues dont 54 en Ligue 1 (soit une moyenne de trois buts par rencontre). Mais dans ce domaine, le Stade Malherbe a également quelques arguments à faire valoir. Deux buts lors de la défaite à Lille, trois sur le nul contre Dijon, trois autres à l'occasion de la victoire aux dépens de Metz ; sur ses trois dernières sorties, les "Bleu et Rouge" ont presque autant marqué que sur les 14 premières (huit réalisations contre 11).
"C'est intéressant d'avoir trois joueurs devant avec des profils différents : Ivan (Santini), Ronny (Rodelin) et Yann (Karamoh). Notre attaque commence à trouver beaucoup d'automatismes", souligne Patrice Garande. "Notre équipe peut s'appuyer sur une base offensive", confirme le capitaine Julien Féret. "Avec l'apport de nos pistons (Frédéric Guilbert et Vincent Bessat), nous sommes conscients que quand nos trois attaquants sont en forme, cela nous offre beaucoup de possibilités".
4. Se rappeler de Nice
Il faut le rappeler, mais le Stade Malherbe est la seule équipe à avoir fait chuter le champion d'automne niçois en Ligue 1 (1-0, J12). "Et quand nous avons battu les Toulousains, ils étaient invaincus (en réalité, un seul revers avant de se rendre à d'Ornano lors de la 8e journée)", ajoute Patrice Garande pour qui sa formation "peut gagner contre n'importe qui". "Je vous l'accorde, l'inverse est aussi vrai". "Evidemment que nous allons nous servir de ces matches pour préparer notre déplacement à Monaco".
Pour Julien Féret : "Les Monégasques forment la meilleure équipe du championnat avec Nice, mais il ne faut pas se mettre plus de pression que ça. Le défi est grand, mais quand nous devons lutter, nous savons répondre présents". "Si nous avons peur, il ne faut pas faire du foot de haut niveau. Si nous y allons en se disant que nous allons perdre, autant partir directement en vacances. Dijon les a accrochés (1-1, J15). Pourquoi pas nous", lance Frédéric Guilbert.
5. Convaincu de pouvoir rapporter un résultat
Dans la lignée de son latéral droit, Patrice Garande prévient : "Nous n'allons pas à Monaco résignés, en victime ou pour faire de la figuration". "Si nous voulons obtenir quelque chose là-bas, il faut déjà y croire. C'est la première des conditions", martèle un entraîneur caennais parfaitement conscient, toutefois, de la qualité de l'opposition. "Il faudra très bien défendre, mais ça ne suffira pas. Quand nous aurons le ballon, nous devrons jouer, que nous soyons nous-mêmes, que nous existions".
"Le comportement, l'attitude et le mental que nous adopterons seront très significatifs de ce qui va se passer pour la suite. Ça va être intéressant de voir comment les joueurs géreront un tel match", explique le technicien du SMC. Reste à savoir dans quel état d'esprit sera le club de La Principauté suite à son premier revers à domicile en Ligue 1 face à Lyon, dimanche soir (3-1). "Il risque d'être un peu revanchard", met en garde Patrice Garande.
- L1. J19 - Monaco (2e) / SM Caen (16e), mercredi 21 décembre à 20 h 50 au stade Louis-II.
Arbitrage de M. Bartolomeu Varela.
- Le groupe monégasque (19 joueurs) : Danijel Subasic (g), Morgan De Sanctis (g) - Djibril Sidibé, Almany Touré, Kamil Glik, Jemerson, Abdou Diallo - Fabinho, Tiemoué Bakayoko, Nabil Dirar, Joao Moutinho, Gabriel Boschilia, Bernardo Silva, Thomas Lemar - Valère Germain, Radamael Falcao (cap), Kylian Mbappé, Guido Carrillo, Corentin Jean.
- Le groupe caennais : Paul Reulet (g), Matthieu Dreyer (g) - Frédéric Guilbert, Damien Da Silva, Romain Genevois, Alaeddine Yahia, Jordan Adéoti, Vincent Bessat - Nicolas Seube, Jonathan Delaplace, Jean-Victor Makengo, Steed Malbranque, Julien Féret (cap) - Yann Karamoh, Ronny Rodelin, Ivan Santini, Pape Sané, Hervé Bazile.
Patrice Garande "Je pense qu'on peut gagner contre n'importe qui!" #SMCaen #TeamSMC #ASMSMC #Ligue1 pic.twitter.com/er2pEjjdV6
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 20 décembre 2016