
Eliminés de la Coupe de France, en 1/16e de finale, mercredi, face à Angers (3-1), les partenaires de Julien Féret vont, désormais, pouvoir consacrer toutes leurs forces à leur maintien. Un championnat où ils pointaient en position de barragiste (18e) à deux longueurs du 13e avec une rencontre de retard avant le coup d'envoi de cette 23e étape de la Ligue 1. Une seconde moitié de tableau toujours aussi serrée avec seulement cinq unités d'écarts entre l'avant-dernier et le 10e au soir de la 22e journée.
"A partir de maintenant, on doit passer la surmultipliée. Il ne faut plus se poser de questions. Qu'on soit à l'extérieur ou à domicile, on doit gagner des matches et prendre des points. Il faut qu'on se comporte comme une équipe jouant sa vie à chaque sortie, qui marque son territoire... On doit avoir cette rage", prévient un Patrice Garande qui n'entend pas se laisser abattre par les éléments contraires (conditions climatiques, multiples reports, décisions d'arbitrages défavorables).
"Cette saison est difficile. Rien ne tourne en notre faveur, mais on ne peut rien y faire. Peu importe si on joue tous les trois-quatre jours (après ce déplacement à Guingamp, les "Bleu et Rouge" enchaîneront dès mardi avec la réception de Bordeaux). On n'a pas le temps de se lamenter, on ne l'a plu. Au contraire, il faut s'en servir. C'est une bonne opportunité de lutter contre cette fatalité. Ça fait partie de la progression des joueurs, de l'ensemble du club".
Etre plus efficace devant les cages adverses
S'il court toujours après son premier succès à l'extérieur en L1, le Stade Malherbe a montré - que ce soit en Corse lors de la journée précédente ou en coupe en milieu de semaine - des signes encourageants. "Certes, mais à Angers, on a été éliminé et à Bastia, on doit gagner", rappelle le pragmatique patron technique du SMC louant, par ailleurs, l'investissant de son effectif. "Si je le souligne avec autant d'insistance, c'est parce que ça n'a pas toujours été le cas".
"Il y a eu une prise de conscience", indique un coach caennais mettant, néanmoins, en garde ses troupes. "Ce n'est pas parce qu'il existe un bon état d'esprit et que tout le monde joue le jeu que ça va suffire. C'est la moindre des choses. C'est tellement évident que je ne devrais même pas en parler. A Guingamp, on doit voir 11 mecs qui courent comme des dératés de la première à la dernière minute avec un seul objectif : la victoire".
Pour remplir ce contrat, Patrice Garande appelle ses protégés à plus d'efficacité devant les buts adverses. "A Bastia, on a manqué de méchanceté, d'agressivité. On ne doit pas se contenter de se créer des occasions. Il faut ajouter quelque chose en plus". Avec le retour de blessure de Jeff Louis et un Hervé Bazile au top de sa forme, sans oublier, bien entendu, Ronny Rodelin, Yann Karamoh et Ivan Santini, l'entraîneur normand dispose de l'embarras du choix pour composer son attaque.
Guingamp n'a toujours pas gagné en Ligue 1 en 2017
"Un casse-tête ? Absolument pas. Quand ils sont tous en forme comme en ce moment avec ce comportement, c'est une force pour l'équipe, ça lui donne confiance. Ils l'ont tous compris. Ça a créé une saine émulation, une dynamique, ça nous offre de nouvelles possibilités. Avec nos attaquants, les autres joueurs sentent bien qu'on peut marquer à tous moment", détaille le technicien des "Bleu et Rouge" seulement privé, aujourd'hui, de Pape Sané à cause de douleurs au dos.
Une abondance de biens qui ne constituera pas un luxe pour venir à bout de l'En Avant. Après une phase aller aboutie ponctuée d'une cinquième place, les hommes d'Antoine Kombouaré - malgré une qualification pour les 1/8e de finale de la Coupe de France (ils affronteront Quevilly-Rouen) - semblent marquer un peu le pas ; les Bretons ne s'étant plus imposés en championnat depuis le 17 décembre et un succès de prestige aux dépens du PSG (2N-3D).
"Face aux Guingampais, ce sont toujours des matches engagés. A nous d'être prêts à répondre avec un engagement équivalent voire supérieur. Le football demande une agressivité maîtrisée. La réussite les fuit un peu en ce moment. A nous de faire en sorte pour que ça ne revienne pas demain soir (samedi). S'ils sont un peu moins bien au niveau des résultats, le contenu de leurs matches tient la route. Ils ne sont pas passés d'un extrême à l'autre", reste, prudent, Patrice Garande.
- L1. J23 - Guingamp (8e) / SM Caen (18e), samedi 4 février à 20 heures au stade de Roudourou.
Arbitrage de M. Johan Hamel.
- Le groupe guingampais (19 joueurs) : Karl-Johan Johnsson (g), Théo Guivarch (g) - Jonathan Martins-Pereira, Christophe Kerbrat, Jérémy Sorbon, Dorian Lévêque, Fernando Marçal - Baïssama Sankoh, Moustapha Diallo, Lucas Deaux, Etienne Didot, Thibault Giresse, Mathieu Bodmer, Nicolas Benezet - Nill De Pauw, Alexandre Mendy, Jimmy Briand (cap), Marcus Coco, Ludovic Blas.
- Le groupe caennais (à choisir parmi ces 21 joueurs) : Rémy Vercoutre (g), Matthieu Dreyer (g) - Frédéric Guilbert, Romain Genevois, Damien Da Silva, Alaeddine Yahia, Ismaël Diomandé, Jordan Adéoti, Syam Ben Youssef, Emmanuel Imorou, Vincent Bessat - Nicolas Seube, Jonathan Delaplace, Jean-Victor Makengo, Steed Malbranque, Julien Féret (cap) - Ronny Rodelin, Yann Karamoh, Ivan Santini, Hervé Bazile, Jeff Louis.
Patrice Garande "Ce n'est pas un casse-tête d'avoir mes attaquants en forme, c'est une force pour l'équipe!" #SMCaen #EAGSMC #Ligue1 pic.twitter.com/j8Bn7jmmNd
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 3 février 2017