
Vainqueur - sur la pelouse de Roudourou - pour la première fois de la saison à l'extérieur en Ligue 1 il y a une semaine, le Stade Malherbe n'a pas réussi à confirmer, mardi soir, contre Bordeaux à domicile ; dans une enceinte de d'Ornano où il se montre pourtant particulièrement à son avantage depuis le début de championnat (6V-2N-2D avant la réception des Girondins). "On est passé à côté de notre sujet", ne cache pas Patrice Garande à propos de ce cinglant revers, 4-0.
Une rencontre perdue "dès l'engagement" selon le patron technique du SMC dressant une comparaison avec le succès acquis aux dépens de l'OL à la mi-janvier. "Quand vous prenez les 30 premières secondes contre Lyon et les 30 premières face à Bordeaux, vous comprenez pourquoi vous avez gagné un match et vous vous êtes inclinés dans l'autre". Référence, notamment, à l'impact physique imposé par Frédéric Guilbert sur le Gone Nabil Fékir sur le premier duel. "Il faut une agressivité maîtrisée".
Si elle a plombé son goal-average (- 15), cette dernière défaite n'a, toutefois, pas eu spécialement de conséquences au classement ; les concurrents directs du club normand n'en profitant pas (revers de Montpellier, Nancy et Dijon ; nul de Lorient et Angers tandis que Bastia - Nantes a été reporté à cause des trombes d'eau qui se sont abattues sur la Corse). "Cela nous laisse encore plus de regrets de ne pas avoir fait ce qu'il fallait, car on aurait pu réaliser une p'tite différence".
Quatrième déplacement en cinq rencontres
Alors que seulement cinq points séparent la lanterne rouge lorientaise de la 11e place, les partenaires de Julien Féret enchaînent avec un énième déplacement, le quatrième en l'espace de cinq rencontres toutes compétitions confondues ; la faute, entre autres, au match reporté contre Nancy. "C'est comme si on était en tournée. On passe notre temps dans les aéroports et dans les hôtels", plaisante un entraîneur des "Bleu et Rouge" ne voulant pas, pour autant, que sa formation s'apitoie sur son sort.
Après l'avoir longtemps cherchée, les Normands semblent avoir trouvé la clé à l'extérieur ; eux qui sont invaincus loin de leur base depuis deux sorties en championnat avec un nul à Bastia suivi d'une victoire à Guingamp, soit leur meilleure série jusqu'à présent. "Ça serait bien de rapporter un troisième résultat positif consécutif", lance Patrice Garande. "Pour fournir un match abouti dans le contenu, on doit se souvenir de ce qu'on a fait pendant une mi-temps à Bastia et durant 93' à Guingamp".
Prochaine destination pour les hommes du président Jean-François Fortin : Dijon ; un club bourguignon qu'ils ne devancent que d'une longueur avec, néanmoins, une rencontre de plus à disputer. "Dijon, on connaît bien. C'est l'une des équipes avec laquelle on bataillait en Ligue 2", se remémore le coach normand qui retrouvera sur le banc adverse une vieille connaissance en la personne d'Olivier Dall'Oglio ; les deux techniciens ayant passé leur diplôme ensemble.
Le match aller n'obsède pas les Caennais
Un DFCO qui s'appuie sur le front offensif sur le duo Loïs Diony - Julio Tavarès : 13 buts (soit 40% des réalisations bourguignonnes) et huit passes décisives à eux deux en L1. "Diony ressemble un peu à Andy Delort. Un joueur costaud, capable de prendre les espaces, qui court partout. Tavarès peut prendre la profondeur, décrocher, évoluer sur un côté", décrit l'entraîneur du SMC. "Ces deux attaquants sont tout le temps dangereux. A nous de faire en sorte qu'ils s'expriment le moins possible".
A l'heure de croiser la route (de nouveau) des Dijonnais, difficile de ne pas penser au match aller soldé sur un score de parité (3-3). Alors qu'ils menaient 3-1 à la pause, avaient obtenu plusieurs occasions de marquer un quatrième but et auraient dû obtenir un penalty pour une main de Cédric Varrault dans la surface, les "Bleu et Rouge" - en supériorité numérique - s'étaient fait rejoindre en seconde période, frôlant même la correctionnelle dans les ultimes instants.
"Le match aller n'est pas oublié, mais on ne peut pas vivre qu'avec ça. Ce match a été joué il y a un moment maintenant (le 2 décembre pour le compte de la 16e journée). On s'en est servi pour d'autres rencontres", indique Patrice Garande qui balaie toute idée de revanche. "Les Dijonnais n'y sont pour rien. Eventuellement, s'il y a une revanche à prendre, c'est contre nous". Gageons qu'une victoire des coéquipiers de Julien Féret au stade Gaston-Gérard permettrait de clore définitivement ce chapitre.
- L1. J25 - Dijon (17e) / SM Caen (16e), samedi 11 février à 20 heures au stade Gaston-Gérard.
Arbitrage de M. Jérôme Brisard.
- Le groupe dijonnais : Baptiste Reynet (g), Benjamin Leroy (g) - Fouad Chafik, Vincent Rüfli, Yunis Abdelhamid, Cédric Varrault (cap), Adam Lang, Oussama Hadadi - Florent Balmont, Jordan Marié, Anthony Belmonte, Medhi Abeid, Romain Amalfitano, Changhoon Kwon - Julio Tavarès, Loïs Diony, Yohann Rivière, Jérémie Bela.
- Le groupe caennais : Rémy Vercoutre (g), Matthieu Dreyer (g) - Frédéric Guilbert, Damien Da Silva, Alaeddine Yahia, Jordan Adéoti, Syam Ben Youssef, Emmanuel Imorou, Vincent Bessat - Nicolas Seube, Jonathan Delaplace, Jean-Victor Makengo, Steed Malbranque, Julien Féret (cap) - Yann Karamoh, Ivan Santini, Hervé Bazile, Jeff Louis.
Patrice Garande "Une revanche par rapport au match aller? Le @DFCO_Officiel n'y est pour rien!" #SMCaen #TeamSMC #DFCOSMC #Ligue1 pic.twitter.com/dKgsL1Ip3J
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 10 février 2017