Il y a un an, quasiment jour pour jour (le 28 février 2016), le Stade Malherbe - en s'imposant dans le "Chaudron" (2-1) ; la première victoire à Geoffroy-Guichard en Ligue 1 dans l'histoire du club normand - avait réalisé l'une de ses plus belles prestations lors de l'exercice précédent. Des Caennais qui avaient utilisé pour la première fois un schéma à trois défenseurs centraux (5-4-1 dans ce cas précis) qui depuis est devenu la référence du côté de Venoix.
A l'image de cette saison où ils ont subi la loi des Anglais de Manchester United (0-3, 0-1), les "Verts" venaient aussi juste d'être éliminés en 1/16e de finale de la Ligue Europa (par les Suisses du FC Bâle à l'époque). "C'est un clin d'œil du destin. Il existe des parallèles", reconnaît Patrice Garande pas spécialement consommateur de ce genre de comparaison. "Après, si ça se termine de la même manière, on sera super heureux".
Des "Bleu et Rouge" qui peuvent s'inspirer des ingrédients mis à l'occasion de leur dernière visite dans le Forez pour rééditer une performance identique. "A la mi-temps, j'avais demandé aux joueurs d'être plus audacieux", se souvient le patron technique du SMC. "Demain (ce dimanche), ce sera pareil. Quand on aura le ballon, il faudra jouer, aller chercher les choses, marquer des buts. On ne doit surtout pas se contenter de défendre et de subir".
Enchaîner un deuxième succès consécutif en L1
Restant sur un succès contre Nancy (1-0) dans une confrontation cruciale dans la course au maintien, les partenaires de Julien Féret ambitionnent - face aux Stéphanois - de signer une deuxième victoire de rang ; ce qu'ils ne sont jamais parvenus à effectuer cette saison en Ligue 1. "Ça nous donnerait beaucoup d'air tout en nous faisant du bien au moral", lance l'entraîneur du Stade Malherbe. "Après, cela ne constitue pas une garantie que tout sera réglé".
Dijon s'étant incliné en ouverture de cette 27e journée, les Caennais - en cas de succès à Geoffroy-Guichard cet après-midi - compteraient, toutefois, quatre points d'avance sur le barragiste (18e) ; eux qui occupaient encore cette position mardi soir avant leur victoire aux dépens de l'ASNL. "Cette saison, on a déjà fait des coups, mais on a été incapable d'enchaîner", rappelle Patrice Garande, référence aux succès sans lendemain contre Toulouse, Nice ou Lyon.
Pour passer la seconde, le coach normand veut que sa formation affiche un visage similaire par rapport à celui affiché en première période face aux Lorrains "avec une maîtrise technique permettant de faire courir l'adversaire". "Ce qui a contribué à la qualité de cette première mi-temps, c'est que nous étions compacts ; quelle que soit la hauteur de notre bloc. C'est plus facile pour récupérer les ballons et ça nous permet de trouver des solutions pour le remonter collectivement".
Dans quel état de fraîcheur seront les Stéphanois ?
Un technicien du SMC qui ne pourra, néanmoins, pas reconduire un dispositif identique à celui du coup d'envoi de la rencontre contre Nancy. Insuffisamment remis de sa contusion sur une malléole l'ayant contraint à quitter ses coéquipiers juste avant la pause, Steed Malbranque - auteur de 45' de très haut niveau - est forfait. "Si Steed n'avait pas été blessé, j'aurais continué avec le même système (en 3-5-2)", lâche Patrice Garande qui enregistre, à l'inverse, le retour de l'attaquant Yann Karamoh.
Peu importe l'option tactique choisie dans le "Chaudron", les partenaires de Julien Féret seront confrontés à une opposition solide. "On connaît la qualité de cette équipe, ça tourne pas mal depuis la reprise (4V-1N-2D en championnat depuis le début du mois de janvier). Christophe (Galtier, l'entraîneur de l'ASSE) a trouvé un système en 4-2-3-1", souligne le coach du SMC à propos d'une formation stéphanoise n'aspirant qu'à une seule chose dans cette ultime ligne droite : se qualifier pour la cinquième année consécutive pour une Coupe d'Europe.
Reste à savoir dans quel état de fraîcheur se présenteront des "Verts" privés des services, entre autres, de Kévin Malcuit, Ole Selnaes et Romain Hamouma ? Face à Caen, ils disputeront leur 42e match cette saison (seul Monaco a joué plus en France*) ! "Si on veut espérer quelque chose par rapport à une fatigue présumée, ça dépend de ce qu'on va proposer. Si on veut les pousser dans leurs retranchements, il faudra les faire courir", prévient Patrice Garande. "Si on perd tous nos ballons, si on ne réussit pas un contrôle, si on ne fait que des chandelles, ils ne seront pas fatigués".
*A titre de comparaison, le Stade Malherbe en a disputé 29 dont huit, tout de même, depuis un mois contre neuf pour Saint-Etienne.
- L1. J27 - Saint-Etienne (5e) - SM Caen (15e), dimanche 26 février à 15 heures au stade Geoffroy-Guichard.
Arbitrage de M. Ruddy Buquet.
- Le groupe caennais : Rémy Vercoutre (g), Matthieu Dreyer (g) - Frédéric Guilbert, Romain Genevois, Damien Da Silva, Alaeddine Yahia, Jordan Adéoti, Syam Ben Youssef, Vincent Bessat - Nicolas Seube, Jonathan Delaplace, Jordan Leborgne, Julien Féret (cap) - Yann Karamoh, Ronny Rodelin, Jeff Louis, Ivan Santini, Exaucé Ngassaki.
- Le groupe stéphanois : Stéphane Ruffier (g), Jessy Moulin (g) - Ronaël Pierre-Gabriel, Kévin Théophile-Catherine, Loïc Perrin (cap), Léo Lacroix, Pierre-Yves Polomat - Fabien Lemoine, Vincent Pajot, Jordan Veretout, Bryan Dabo, Henri Saivet, Habib Maiga, Kenny Rocha Santos - Kévin Monnet-Paquet, Robert Beric, Nolan Roux, Hamidou Keyta.
Patrice Garande "Pour faire ressentir la fatigue à l'@ASSEOfficiel, il faudra les faire courir et avoir de la maîtrise!" #SMCaen #ASSESMC pic.twitter.com/xQ4QPuUk79
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 25 février 2017
