
Lorient (20e avec 25 points), ce dimanche, avant Montpellier (15e avec 33 points) dans six jours puis un déplacement à Metz (13e avec 35 points) et la réception de Nantes (11e avec 38 points) dans deux et trois semaines, le Stade Malherbe (16e avec 32 points) s'apprête à attaquer un mois d'avril très important dans la course au maintien ; une période durant laquelle le club normand affrontera, donc, plusieurs adversaires de la seconde moitié de tableau.
"Il ne faut pas se louper", prévient Patrice Garande dont les troupes ont profité de cette coupure internationale pour se régénérer physiquement et mentalement. "Le groupe est bien. Il y a beaucoup d'envie, de rythme, de qualité. Après, ça reste l'entraînement ; ce qui compte, c'est le match", rappelle, comme une évidence, un coach du SMC qui a récupéré Jonathan Delaplace, mais a vraisemblablement perdu Hervé Bazile (rechute aux adducteurs) jusqu'à la fin de la saison.
Sans leur ailier franco-haïtien remplacé numériquement par Jordan Tell ; un jeune attaquant guadeloupéen (19 ans) retenu pour la première fois dans les "18", les partenaires de Julien Féret lancent leur sprint final dans un Moustoir qui a abandonné la pelouse synthétique depuis le début de cet exercice 2016-2017. Pour le plus grand plaisir des Caennais à l'image d'un Damien Da Silva ne cachant pas son aversion pour cette surface "Je déteste le synthé".
Se méfier du potentiel offensif lorientais
Même si aucun chiffre ne plaide en sa faveur (19 défaites, plus mauvaise défense avec 61 buts encaissés, pas une victoire sur ses cinq dernières sorties à domicile), cette formation morbihannaise - qui n'a plus quitté la position de lanterne rouge depuis la 10e journée (le 22 octobre) - est loin d'être condamnée. Avant la trêve internationale, les Merlus se sont totalement relancés en s'imposant à Nancy 3-2 alors qu'ils étaient menés 2-0 à la mi-temps.
Avec un succès aux dépens des "Bleu et Rouge", les Lorientais reviendraient à hauteur du barragiste ! "Ils ne sont pas morts, ils y croient plus que jamais, ils ne vont pas lâcher", met en garde un patron technique du SMC qui se méfie tout particulièrement du potentiel offensif breton (Majeed Waris, Benjamin Moukandjo, Romain Philippoteaux pour ne citer qu'eux). "Devant, ils ont beaucoup de possibilités avec des joueurs qui apportent énormément de vitesse".
Mais les hommes de Bernard Casoni ne sont pas les seuls à avoir une belle carte à saisir à l'occasion de cette 31e journée. Nancy et Bastia ayant baissé pavillon vendredi et samedi, les Caennais peuvent accomplir un énorme pas vers le maintien. Avec une victoire, ils compteraient respectivement sept et dix longueurs d'avance sur la place de barragiste (18e) et sur les relégables à sept étapes du terme du championnat.
L'importance des 30 premières secondes
"Ces résultats (ceux de leurs concurrents directs) doivent nous libérer. On aura, au minimum, toujours quatre points de plus que Nancy et on a la possibilité d'en avoir sept ou cinq (en cas de nul au Moustoir)", développe Patrice Garande pour qui ce rendez-vous est "plus difficile à préparer que les matches face à Lyon, Monaco et le PSG". "Face à ces équipes-là, tout le monde pense que l'on n'a rien à perdre, y compris dans la tête des joueurs".
"On ne peut pas dire ça contre Lorient et ça nécessite une préparation particulière", ajoute l'entraîneur normand. "Si je fais un sondage chez nos supporters, 98,5% n'envisagent que la victoire. Encore faut-il le faire". Le technicien du Stade Malherbe reconnaît l'existence "d'une forme de pression". "Mais sur le terrain, il faut la laisser. J'essaye de transmettre aux joueurs le maximum de sérénité et toute la confiance que j'ai".
Pour évacuer cet éventuel stress, rien ne vaut de démarrer les rencontres du bon pied. "Pour des équipes comme la nôtre, beaucoup de choses se jouent dans 30 premières secondes", martèle Patrice Garande. "On le sent tout de suite si les mecs répondront présents, si on encaissera des buts, si ça sera compliqué. Cela ne constitue pas une garantie de gagner, mais sans certains ingrédients, vous perdez très souvent. En tout cas, nous, on a rarement obtenu des résultats".
- L1. J31 - Lorient (20e) / SM Caen (16e), dimanche 2 avril à 17 heures au stade du Moustoir.
Arbitrage de M. Karim Abed.
- Le groupe caennais : Rémy Vercoutre (g), Matthieu Dreyer (g) - Frédéric Guilbert, Romain Genevois, Damien Da Silva, Alaeddine Yahia, Jordan Adéoti, Syam Ben Youssef, Emmanuel Imorou, Vincent Bessat - Nicolas Seube, Jonathan Delaplace, Jean-Victor Makengo, Julien Féret (cap) - Yann Karamoh, Ronny Rodelin, Ivan Santini, Jordan Tell.
- Le groupe lorientais : Benjamin Lecomte (g), Paul Delecroix (g) - Erwin Koffi, Mickaël Ciani (cap), Wesley Lautoa, Zargo Touré, Mathieu Peybernes, Vincent Le Goff - François Bellugou, Arnold Mvuemba, Mattéo Guendouzi, Sylvain Marveaux, Romain Philippoteaux - Jimmy Cabot, Majeed Waris, Benjamin Moukandjo, Benjamin Jeannot, Jérémie Aliadière.
Patrice Garande "J'ai une grande confiance en mes joueurs!" #SMCaen #TeamSMC #FCLSMC #Ligue1 pic.twitter.com/neq3S4GyaO
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 1 avril 2017