J8. Le Stade Malherbe face à son jumeau toulousain

Une remontée fantastique pour sauver sa peau en Ligue 1 alors que tout le monde vous avait déjà condamné depuis longtemps, le transfert d'un joueur majeur durant l'été (Wissam Ben Yedder côté toulousain, N'Golo Kanté chez les Caennais) et une formation surfant sur la dynamique d'un incroyable maintien lors de la saison suivante, ce cru 2016 du Téfécé partage de nombreuses similitudes avec le Stade Malherbe de l'année précédente.

"C'est une équipe qui nous ressemble un peu", confirme Patrice Garande. "Il n'y a que les dates qui ne correspondent pas". Ainsi que le point de départ de ces deux exploits. Si les partenaires de Julien Féret avaient commencé leur phénoménal parcours dès le début de la phase retour, les "Violets" ont attendu les dix dernières journées et l'arrivée sur leur banc de Pascal Dupraz pour entamer leur opération survie.

"Ce qu'ils ont accompli est exceptionnel. Dans ces situations, ce sont toujours les mêmes ressorts qui fonctionnent à l'intérieur d'un club. Quand vous avez traversé des moments aussi compliqués, que vous parvenez à vous en sortir, vous ne voulez plus les revivre", explique le patron technique du SMC. "Maintenant, nous sommes bien placés pour savoir qu'un jour, ça s'arrête. Notre objectif, c'est que pour Toulouse, cela soit le cas demain (samedi)".

Caen - Toulouse : des dynamiques opposées

En attendant, les coéquipiers de Martin Braithwaite, troisièmes avec 14 points au bout de sept journées (4V-2N-1D), profitent à fond de cet état de grâce. "Toulouse, c'est avant tout un bloc très compact, très défensif, très athlétique, qui adore contrer. C'est une équipe qui se trouve également en pleine réussite, mais elle la mérite, car comme nous (en 2015), elle va chercher les choses, elle la provoque", décrit le coach normand qui ne prévoit pas beaucoup de surprises dans la composition adverse.

Pour stopper ce Téfécé qui vient d'enchaîner trois victoires consécutives, les "Bleu et Rouge" entendent s'inspirer du visage qu'ils ont affiché au Matmut Atlantique il y a une semaine. "Avec du courage, de la solidarité, un état d'esprit", énumère Patrice Garande. "Nous sommes sur le bon chemin. Il ne nous manque pas grand-chose, un peu plus de connections les uns envers les autres. Nous devons nous inscrire dans la continuité de nos prestations à Angers et Bordeaux".

Un partage des points, sur un score vierge, qui a redonné confiance au groupe caennais alors qu'il restait sur trois revers de rang (et dix buts encaissés) dont "la claque" reçue par le PSG. "Ça n'a pas été facile à digérer. Il faut énormément de temps pour construire les choses et très peu pour les détruire", aime à répéter l'entraîneur du Stade Malherbe comme pour mieux souligner la fragilité d'un équilibre en football.

L'Atlético Madrid comme source d'inspiration

"A Bordeaux, j'ai vu un collectif défendre avec des garçons faire des courses pour les autres. Tout le monde était concerné par la récupération du ballon", se félicite le technicien normand qui souhaiterait que sa formation s'inspire de l'Atlético Madrid. "C'est une équipe qui défend en avançant. Il y a une variété en attaque avec des centres, de la verticalité. Elle sait aussi poser le pied sur le ballon et puis, leurs joueurs courent tout le temps. Ce don de soi est impressionnant. Ils me fatiguent devant ma TV (rires)".

Pour contourner le bloc toulousain, les hommes du président Jean-François Fortin devront également s'améliorer "sur le plan technique", dixit le technicien normand. "Il faudra concéder un minimum de pertes de balles. Nous ne devons pas perdre le fil de notre jeu. Nous devrons nous montrer entreprenants tout en faisant preuve de patience si ça ne vient pas immédiatement sans oublier les coups de pied arrêtés. Nous avons des arguments dans ce domaine".

Des Caennais à la recherche d'un succès depuis, maintenant, un mois et la réception de Bastia (J3. 2-0). "C'est notre match référence", ne cache pas Patrice Garande, privé, notamment, pour cette rencontre de Syam Ben Youssef, suspendu et blessé (adducteurs). "Nous avions été costauds avec quasiment aucune occasion contre nous, nous avions produit beaucoup de jeu, nous avions démontré de l'envie". Charge à Julien Féret et à ses partenaires de retrouver ce cocktail gagnant.

P.Garande "Si il y a une équipe qui me plait aujourd'hui c'est l'@AtletiFR, ils me fatiguent devant la TV tellement ils courent!" #SMCTFC

— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 30 septembre 2016