
Souvenirs…
Quand on parle de Coupe de la Ligue, la mémoire caennaise s’illumine tout de suite des images de l’épopée de 2005, aussi magique que frustrante. Chaque année, lorsque la compétition s’ouvre, l’idée vient au Stade Malherbe de conclure le travail de l’époque, pour communier une nouvelle fois avec la vague de supporters qui avait alors déferlé sur le Stade de France. Oui, quand la Coupe de la Ligue se présente dans la saison des bleu et rouge résonne à chaque fois un chant mêlé d’imaginaire puissant et de mémoire encore vive. Bien évidemment, les « rageux » argueront que la Coupe de la Ligue n’a pas le charme de sa grande sœur, qui permet l’opposition fratricide entre les mondes professionnel et amateur. La compétition a pourtant tout son intérêt, à commencer par celui de maintenir ou de construire une dynamique de groupe et de résultats. Si la première sera probablement permise par un turnover attendu en de telles circonstances, une victoire permettrait certainement aux Caennais d’aborder le match de samedi face à Rennes avec un surcroît de sérénité. Et puis, la Coupe de la Ligue porte en elle le chic un peu suranné d’une compétition concentrée sur les mois d’automne et d’hiver, jouée sur les terrains abîmés par la pluie et le vent, et diffusée sur les canaux régionaux des chaînes de télévision. Toute professionnelle qu’elle soit, cette coupe se veut, à sa façon, proche de notre football du dimanche. Alors ne boudons pas notre plaisir.
… Souvenirs
Puisqu’il est question de dynamique, plongeons-nous quelques instants dans des événements plus récents, qui avaient amené les Caennais à donner corps à leur bon début de saison en venant prendre les trois points et rompre dans le même temps la bonne série des Dijonnais sur leurs terres. Le Stade Malherbe l’emportait au terme d’une probante prestation au Stade Gaston Gérard. Son attaque, menée par Enzo Crivelli et la toute jeune recrue qu’était Claudio Beauvue, avait été efficace.C’était hier. C’est, déjà, une éternité. Mais n’ayons pas peur de faire un retour de quelques pas en arrière, pour capter l’écho qui sourde encore dans les travées du Stade de France et pour goûter les saveurs sucrées des victoires anciennes juste de quelques journées. Sans la nostalgie d’une émission télévisée qui amenait des stars à se confier sur leur expérience, censément pure, de l’altérité. Non, juste pour relancer une dynamique présente et surtout, oui surtout, pour profiter de ces moments exceptionnels que sont les matchs de coupe.