Un pont entre deux rives

Le déplacement à Bordeaux a ceci d’allégorique qu’il doit mener les Caennais sur un trajet périlleux, semé d’embuches, mais d’où la sortie est un horizon pas aussi lointain qu’on pourrait le penser. Pour les Normands, il faudra certainement continuer de construire, d’élaborer, d’architecturer pour passer de « l’autre côté ». Et sans mauvais jeu de mots aucun, la capitale du vin devrait être avant tout pour nos Conquérants la ville des « bords d’eau » pour mieux dessiner les contours de ce passage symbolique. 

Frédéric Guilbert, Malik Tchokounté et les caennais vont tenter dimanche de retrouver la victoire après un mois et demi sans victoire
Frédéric Guilbert, Malik Tchokounté et les caennais vont tenter dimanche de retrouver la victoire après un mois et demi sans victoire

Noces de Caennais

le stade malherbe caen n'a plus le temps de vendanger

On avait cru que les venues successives de Guingamp et de Rennes, voisins bretons dans des situations elles aussi peu enviables, seraient l’occasion pour les Caennais de réussir leurs exercices mathématiques. Quand on ajoute à ce constat amer les deux défaites en déplacement à Marseille (2-0) et à Lille (1-0), le mois d’octobre s’impose comme un bien piètre millésime, qui fleure surtout la piquette. Alors une visite dans le centre névralgique du pinard français pourrait, si l’on écoute les mauvaises langues, faire durer pour les Normands la période des vendanges et donner aux premiers jours de novembre la même longueur en bouche. Alors inversons les tours de prestidigitation de celui qui, arborant le nom des grands footballeurs avant l’heure, changeait dans les Saintes Ecritures l’eau en vin : perçons les barriques, tournons le dos aux moroses soirée dégustation et misons sur la source vitale, celle qui offre à ceux qui y trempent les lèvres un savoureux et libérateur rafraîchissement.

D’eau fraîche et d’amour

attention à la gueule de bois

Oui, de rafraîchissement, la communauté malherbiste semble en avoir besoin. Comme d’un peu d’air frais pour venir fouetter nos joues, lorsque le repas a été un peu trop arrosé et que les chandelles commencent à danser. Bien évidemment, il suffirait de regarder autour de soi pour se persuader que, pour d’autres aussi, la coupe n’est pas loin d’être pleine ou que les difficultés sont claires comme de l’eau de roche(r). Pour nous, avant tout, un peu de victoire serait bue à grandes lampées. Alors tournons le dos aux élixirs qui vont se présenter face à nous dimanche, à l’heure où les meilleures réunions de famille toucheront à leur fin. Regardons de l’autre côté, sans pour autant fantasmer une quelconque utopie. Car pour passer d’une rive à l’autre, il faudra s’ériger face à un adversaire qui a fait du vin un art de la table, au risque de se sentir lui-même parfois un peu gris. Continuer d’avoir un peu l’eau à la bouche, jouer pour se rafraîchir, gagner pour s’hydrater. Éviter la gueule de bois et repartir du bon pied. Car si en football l’eau fraîche est un élément cardinal pour pouvoir courir 90 minutes durant, l’amour n’a d’autre réalité absolue que celle du classement. 

 

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