Nicolas, peux-tu revenir sur votre parcours jusqu’ici ?
« On a eu un premier match globalement satisfaisant face au Paris FC (1-2). Ils ont une très belle génération et on a su répondre présents dans beaucoup de domaines même si on a logiquement beaucoup subi en fin de rencontre. Le match à Rouen (1-3) était un peu plus compliqué. C’était un match de rentrée, les garçons avaient beaucoup travaillé la semaine, c'est difficile de leur demander autant d'intensité que d'habitude. Techniquement, nous n'avons pas été au rendez-vous et ça a été serré jusqu'au bout. Je me suis aussi rendu compte que les garçons répondaient mieux quand ils étaient dans une position d’outsider et non de favori comme c’était le cas sur ce match. »
Est-ce que la Coupe Gambardella a toujours autant de valeur pour les joueurs ?
« Historiquement c’est une compétition qui a beaucoup de valeur. Et c'est drôle mais je reçois beaucoup moins de message à la fin des matchs de championnat. Elle en a aussi beaucoup pour les centres puisqu’elle peut être représentative de la formation des clubs. L’état d’esprit des joueurs est aussi différents puisque médiatiquement on en parle plus. C’est une compétition à élimination directe donc il y a des émotions supérieures au championnat. Il me semble plus que favorable de pouvoir durer dans cette compétition pour qu’ils aient un apprentissage optimal dans la suite de leur carrière. »
C'est une compétition qui est réservée aux U18, ce n'est pas compliqué dans la gestion des effectifs ?
« Sur cette compétition là, ce sont des joueurs nés entre 2004 & 2006. Ça veut dire que dans cette équipe on retrouve des joueurs qui évoluent en U17, U19 voir même en National 2. C'est un groupe de compétition qui ne s'entraîne pas forcément ensemble la semaine et qui aura une cohésion d'équipe sur cette coupe. En formation ce n'est pas compliqué, c'est un club avec des joueurs et des compétitions à honorer. Les joueurs se côtoient au quotidien et il y a des passerelles entre les groupes d'entraînement. Ce qui est important, c'est le moment qu'ils vont vivre ensemble. »
Comment tu vois la rencontre de dimanche face à Argenteuil ?
« On va s’appuyer sur ce que l’on a pu faire avant. Il faut que l’on travaille sur nos axes d’amélioration quand on ce statut de favori. L’objectif est de se qualifier pour le tour suivant et ne pas réitérer les erreurs que l’on a pu faire face au FC Rouen. Le tirage est favorable sur le papier mais il le sera uniquement si on se qualifie. Il ne faut pas les amener sur la confiance, on doit les faire douter rapidement. Quand tu joues un adversaire hiérarchiquement inférieur, il faut être capable d’imposer un rythme pour les mettre en difficulté et éviter le piège. »
En tant que coach, on imagine que c'est une façon différente d'aborder les matchs...
« On l'aborde forcément différemment puisqu'il faut être bon sur l'instant et on ne peut pas se rattraper le week-end d'après. J'ai la chance de connaître une finale de coupe dans mon parcours professionnel et j'en garde encore beaucoup de souvenirs. Émotionnelement c'était très fort et je veux inculquer ça aux garçons. S'ils font un beau parcours, ça restera gravé toute leur vie de footballeur. C'est une compétition qui marque donc on essaie d'influer cette dynamique sur le plan mental.»
