Cela fait presque deux mois qu’il n’y a plus eu de Ligue 2 BKT à d’Ornano. Pour vous faire patienter avant la réception de Bordeaux, nous vous proposons de replonger dans l’ambiance d’un soir de match. Le 12 novembre dernier, lors de la 15ème journée de Ligue 2 BKT, le Stade Malherbe Caen a laissé carte blanche à Camille Legrand alias VoilaCam, photographe professionnelle normande. Entretien à découvrir après ce diaporama.
Bonjour Camille, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Camille Legrand et je travaille sous le nom de VoilaCam. Cela fait plus de 14 ans que je pratique la photographie en autodidacte. Depuis quelques années, je travaille avec des marques sur certains projets, j’ai notamment collaboré avec Polaroid dernièrement. J’étais aussi présente au dernier Festival Beauregard par le biais d’un collectif d’artistes dont je fais partie : « Gustave ». En parallèle je bosse dans un studio graphique à Caen et je donne des cours de photographie à Brassart.
Comment décrirais-tu ton travail ?
Je dirais que c’est un travail qui touche à la rêverie, quelque chose d’onirique. J’essaye d’avoir un style argentique, qui fait référence aux souvenirs, c’est quelque chose auquel je suis attachée.
Pourrais-tu nous en dire plus sur ta manière de faire, ta manière de créer de l’image ?
Je n’étais jamais venue au stade, je ne connaissais que très peu l’univers du stade et du football. Je n’avais assisté seulement qu’à quelques matchs avec mon grand-père. Mais, j’aime cette sensation de nouveau et comme je ne connaissais pas, je pense que mon regard s’est posé sur des détails particuliers qui peuvent paraître anodins pour les habitués. C’est presque sûr que les gens qui verront les photos se demanderont : « pourquoi elle a photographié ça ? » mais en même temps « c’est cool » parce que ce sont des choses auxquelles nous sommes habitués. Pour mon exemple personnel, je suis d’Honfleur et je n’arrive pas à photographier cette ville car je la connais trop. En même temps, à chaque fois que je vois des photos de la ville, je me dis « Ah oui ? Il y a ça ici ! ». Au stade, je me suis éclatée car je découvrais l’environnement : même si je ne connaissais pas j’étais dans mon élément.
C’était la première fois que tu venais au stade Michel d’Ornano ?
Oui, c’était la première fois ! Le dernier match que j’ai vu en vrai c’était La Rivière Saint-Sauveur contre Honfleur ! Ce qui m’a marqué le plus ? Je dirais vraiment les supporters. Je ne m’attendais pas à une telle ambiance même si on me l’avait un peu décrite. Les supporters de Malherbe c’est quelque chose ! J’étais surprise et ça m’a fait monter un peu en adrénaline. Et, le fait d’être allée photographier dans les tribunes m’a fait vivre le match d’une manière particulière. Je voulais me rapprocher de la photographie de reportage, c’était aussi ça mon idée.
Qu’est-ce qui t’a le plus marqué dans ton expérience au Stade ?
Le moment où j’étais dans les tribunes. C’est à ce moment qu’on voit ce que ça représente pour les gens. C’est ça que je trouve marquant. Je ne m’attendais pas à une telle animation.
Si tu devais ne choisir qu’une seule photo de cette soirée, laquelle cela serait ?
Je pense que ma photo préférée, c’est celle avec les deux petits garçons de dos et un qui lève le bras. Je trouve que ça colle à l’univers du foot. Je trouve qu’il y a quelque chose de magique, on voit qu’ils vivent pour ça. Ils sont petits mais ils ont déjà cette passion.
© VoilaCam.
Un mot pour finir ?
C’était fou et au-delà de ça, mon travail est toujours basé sur le souvenir, la famille. Mon grand-père adore le foot et quand je lui ai dit que j’allais faire des photos au Stade Malherbe Caen, j’ai vu des étoiles dans ses yeux et de la fierté. Pour ça, c’était déjà trop bien. Je l’ai appelé pendant le match en FaceTime pour qu’il puisse en profiter aussi. C’est aussi ça le football, ça permet de rassembler.
Le Stade Malherbe Caen remercie Camille Legrand pour son travail.
Si vous souhaitez découvrir le travail de « VoilaCam », c'est ici : Instagram - VoilaCam
