
"L'humiliation" subie au Parc des Princes a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. "Certaines choses ne sont pas acceptables", ne cache pas Xavier Gravelaine référence aux quatre défaites lors des cinq dernières sorties, face, notamment, au Gazélec Ajaccio, au Téfécé et contre Lorient, du Stade Malherbe. "Ce sont des formations de notre championnat. A Toulouse, nous avons été pitoyables", confie un directeur général du SMC ne mâchant pas ses mots.
Plus que les résultats, c'est surtout la manière qui déplaît aux dirigeants normands. "Nous ne comprenons pas ce qui se passe. Depuis cinq-six matches, nous ne reconnaissons plus l'équipe. L'état d'esprit est en train de disparaître. Il ne faut pas gâcher tout le travail extraordinaire qui a été accompli depuis 18 mois, et en premier lieu par les joueurs", rappelle un Xavier Gravelaine, qui à l'image de l'ensemble de l'état-major des "Bleu et Rouge", est particulièrement fâché par cette chute au classement.
Pourtant, comme il le confirme, le club caennais, actuellement neuvième de Ligue 1, ne se trouve pas "en crise", dispose "d'un groupe sain" avec "des supers mecs". "Mais nous avons l'impression d'un long fleuve tranquille. Nous ne devons pas laisser filer cette situation", met en garde le DG du SMC qui, en compagnie, du président Jean-François Fortin, du directeur sportif Alain Cavéglia et du coach Patrice Garande, était déjà intervenu dans l'intimité du vestiaire du Parc.
Six points, minimum, sur les quatre derniers matches
"Nous ne pouvons pas tout le temps nous chercher des excuses ou couvrir les joueurs. Hors de question de finir 13e ou 14e", lâche un Xavier Gravelaine qui a décidé de placer les partenaires de Julien Féret devant leurs responsabilités à l'heure où le Stade Malherbe s'apprête à investir entre 10 et 15 M€ (uniquement des fonds privés) pour la construction du centre d'entraînement, la rénovation du centre de formation et la mise aux normes du stade Michel-d'Ornano ainsi que l'amélioration de l'accueil du public(1).
"Aujourd'hui, c'est de leur faute. C'est un problème mental. L'entraîneur ? Il n'a pas besoin d'être conforté, car il n'existe aucun souci entre lui et le groupe ou la direction. Quand elle est solidaire, collective, qu'elle réalise les efforts, cette équipe est performante. Sans ces qualités, nous ne sommes plus rien. Il nous faut des compétiteurs. Le plus dur, c'est de changer les mentalités", lance le directeur général qui a fixé "un devoir imposé" à l'effectif de Patrice Garande d'ici la fin du championnat.
"Prendre six points, minimum, sur les quatre derniers matches (déplacements à Guingamp et à Nantes, réceptions de Bastia et Bordeaux) pour nous prouver que nous ne nous sommes pas trompés en sécurisant 80% des contrats. C'est aussi une question d'orgueil. Si cet objectif n'est pas rempli, il faudra peut-être revoir certaines choses. Le groupe est sous surveillance".
(1)Tous ces projets seront détaillés le jeudi 19 mai lors d'une grande soirée au siège du Crédit Agricole Normandie à Caen animé par Thomas Thouroude.
X.Gravelaine "Sur ce qu'on voit depuis 2 mois, en étant même moyen, on aurait pu rester calé à la 6ème place" #SMCaen
— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 20 avril 2016