
L'objectif
Le maintien le plus rapidement possible
Bien que leur parcours durant l'exercice précédent ne fut pas un long fleuve tranquille, "Tout le monde a vu la difficulté de la saison. Pour preuve, nous avons été obligés de nous séparer d'un entraîneur (Ghislain Printant en janvier)", rappelait le gardien Jean-Louis Leca cet été, Bastia ne serait pas opposé à une conclusion identique ; les Corses ayant quasiment acquis le renouvellement de leur bail à l'issue de la 32e journée grâce à une victoire aux dépens de l'OM.
"L'objectif ? C'est la 15e place et nous aurons l'équipe pour l'obtenir", répond François Ciccolini dont la formation s'était classée en dixième position l'année passée après avoir gagné, certes, quatre rangs lors de l'ultime journée. "Nous voulons décrocher notre maintien le plus rapidement possible", abonde dans le même sens le président Pierre-Marie Geronimi à la tête d'un club qui attaque sa cinquième saison consécutive en première division.
"C'est ce maintien qui nous permettra de nous pérenniser en Ligue 1. C'est année après année, maintien après maintien que nous réussirons à grandir", ajoute le premier dirigeant du Sporting qui n'en reste pas moins ambitieux. "Nous budgétisons toujours la 15e place, mais si nous pouvons faire mieux, nous ne nous en priverons pas. Nous souhaitons terminer le plus haut possible".
Le mercato
Un recrutement tardif, mais efficace
"Nous sommes en retard dans notre recrutement, parce que nous étions suspendus à une décision de la DNCG", confiait François Ciccolini, dans les colonnes de L'Equipe daté du 2 août. Un mois plus tôt, son président, Pierre-Marie Geronimi, avait expliqué cette situation : "Sur les six dernières années, nous avons généré un chiffre d'affaires de 120 M€ avec une perte nette comprise entre 4 et 5 M€. Une perte que nous a demandé de combler la DNCG".
Un problème résolu avec les ventes de Floyd Ayité et François Kamano, respectivement à Fulham et à Bordeaux ; le gendarme financier du football français validant ensuite à 100% la masse salariale du club corse. Mais avec les départs également de Julian Palmieri, François-Joseph Modesto, Seko Fofana et Brandao, le technicien du SCB ne disposait plus que d'une douzaine de joueurs de champ à la fin du mois de juillet ; François Ciccolini étant même contraint d'annuler un match amical faute de combattants.
Depuis, les dirigeants du Sporting se sont montrés particulièrement actifs sur le front du mercato en enregistrant six renforts, que des éléments libres ou prêtés, parmi lesquels l'ex-Caennais Lenny Nangis. Des recrues qui, au regard des deux premières sorties de Bastia, se sont rapidement acclimatées. "Nous essayons d'en tirer le maximum", lâche le coach corse. "Ici, les joueurs font les efforts les uns pour les autres. C'est pour ça que ça prend beaucoup vite qu'ailleurs".
La dynamique
Bastia en avance sur ses prévisions
Alors qu'il n'avait remporté que trois victoires hors de ses bases la saison dernière (17e équipe à l'extérieur), le Sporting a débloqué son compteur dès son premier déplacement. Sur la nouvelle pelouse hybride du Moustoir, il y a une semaine, les Bastiais se sont imposés 3-0 avec, notamment, une magnifique ouverture du score d'Allan Saint-Maximim (frappe enroulée du droit à l'entrée de la surface de réparation finissant dans la lucarne de Benjamin Lecomte).
"Un but qui nous a remis en selle", indique François Ciccolini, mécontent de l'entame de match de ses protégés en Bretagne. "Lorient nous a baladés durant 25'". Si leur succès dans le Morbihan ne souffre d'aucune contestation, il faut avouer que le SCB a bénéficié de faits de jeu favorables avec une double expulsion chez les Merlus (Didier Ndong à la 30' et Benjamin Jeannot à la 77'). "En supériorité numérique, nous aurions pu produire plus de jeu", regrettait l'entraîneur corse.
Toutefois, cette victoire intervient après une prestation déjà remarquée contre le PSG en ouverture du championnat. Bien que s'étant inclinés 1-0, les coéquipiers de Yannick Cahuzac, dans un schéma dit en "sapin de Noël" (4-3-2-1), avaient pendant longtemps contrarié les plans parisiens. "Leur organisation, le jeu et l'investissement de leurs joueurs m'ont beaucoup plu", confirmait Patrice Garande. "J'ai beaucoup aimé leur hargne, leur volonté et leur engagement", renchérissait Rémy Vercoutre.
SC Bastia

- Président : Pierre-Marie Geronimi.
- Budget : 28 M€.
- Stade : Armand-Cesari (16 480 places).
- Palmarès : finaliste de la Coupe UEFA en 1978 ; vainqueur de la Coupe de France en 1981 ; champion de Ligue 2 (ou D2) en 1968 et 2012 ; champion de National en 2011.
- Arrivées : Thievy Bifouma (CON, Espanyol Barcelone, ESP, l), Abdelhamid El Kaoutari (MAR, Palerme, ITA, p), Enzo Crivelli (Bordeaux, p), Allan Saint-Maximin (Monaco, p), Lenny Nangis (Lille, p), Jerson Cabral (Twente, HOL, l), Paul Charruau (Valenciennes, L2), Lyes Houri (Belfort, National, rp).
- Départs : François Kamano (GUI, Bordeaux), Floyd Ayité (TOG, Fulham, ANG, D2), Julian Palmieri (Lille, fc), Christopher Maboulou (PAS Giannina, GRE), Famoussa Koné (MAL, Göztepe, TUR, D2), Jesper Hansen (Lyngby, DAN, fc), Seko Fofana (Manchester City, ANG, rp), Julien Romain (Gazélec Ajaccio, L2, p), Brandao (BRE, fc), Yassine Jebbour (rc), François-Joseph Modesto (retraite).
#StatSMC - Le @SCBastia s'est imposé qu'une seule fois à d'Ornano, c'était il y a plus de 10 ans maintenant (0-1)! #SMCaen #TeamSMC #SMCSCB
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 25 août 2016