
Le déplacement qui se profile au Matmut Atlantique évoque forcément d'excellents souvenirs pour les supporters "Bleu et Rouge". Il y a un peu moins d'un an, leurs protégés avaient récité l'une de leurs plus belles partitions en s'imposant 4-1. Un succès synonyme à l'époque de deuxième place au bout de 15 journées. Si, dans tous les cas, le Stade Malherbe ne montera pas sur le podium à l'issue de ce week-end, ses fans signeraient volontiers pour un résultat identique.
Depuis cette démonstration caennaise, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts en Gironde que se soit dans l'effectif (seulement trois éléments figurant dans le groupe bordelais ce samedi soir ont participé au match de novembre 2015 : Cédric Carrasso, Diego Contento, Jaroslav Plasil) et sur le banc où Jocelyn Gourvennec a succédé à Willy Sagnol après l'intérim assuré par Ulrich Ramé en fin de saison dernière.
De Guingamp, le technicien d'origine bretonne a importé son 4-4-2 avec une certaine réussite dans cette entame de championnat comme en témoigne leur victoire sur le terrain de Metz, mercredi, 3-0 (quatrième avec 12 points, 4V-2D). "C'est une équipe technique qui va très vite sur les côtés. Même si (Diego) Rolan, suspendu, va lui manquer, elle a de quoi le remplacer", décrit Patrice Garande. "Elle aime prendre le jeu à son compte".
Une pelouse bordelaise dans un état catastrophique
Une philosophie, paradoxalement, peut-être plus compliquée à mettre en place à domicile qu'à l'extérieur ; la faute à la pelouse du Matmut Atlantique - mangée par un champignon - dans un état catastrophique. "J'ai vu les images, apparemment, ça a l'air difficile de jouer au foot", prévoit le coach du SMC. Reste à savoir si elle constituera pour le club normand, comme pour le succès du SCO le week-end précédent, "un allié de choix" pour reprendre les propos de l'entraîneur angevin Stéphane Moulin.
Des partenaires de Julien Féret qui, avec trois revers de rang dans les bagages, ne se présentent pas dans la meilleure des dynamiques à Bordeaux. "Avec trois déplacements en quatre journées plus la réception de Paris, nous savions très bien que le calendrier du mois de septembre serait compliqué. C'est pour ça que le début de championnat et la victoire aux dépens de Lorient étaient très importants", rappelle le patron technique du Stade Malherbe.
Une série, toutefois, qui n'inquiète pas outre mesure Patrice Garande. "Dans cette situation, que nous avons déjà connue, il ne faut pas douter de tout et se poser 10 000 questions. J'ai confiance dans mes joueurs, dans la qualité de ce groupe. Nous ne sommes pas devenus une équipe de charlots parce que nous en avons pris six contre Paris". Référence aux commentaires acerbes du journaliste Eugène Saccomano après la lourde défaite concédée face au PSG.
Depuis Angers, priorité à la récupération
"Tout le monde à l'extérieur du groupe a encore en mémoire ce match contre Paris. A l'intérieur, nous devons rester sereins. Nous sommes passés à autre chose", explique le technicien des "Bleu et Rouge", convaincu par la prestation de ses hommes à Angers. "Comme c'est une défaite, nous ne pouvons pas nous en satisfaire, mais je ne peux pas reprocher grand-chose aux garçons. Je trouve que nous avons fait un bon match. A la fin, nous aurions mérité d'égaliser. J'étais déçu pour eux".
Pour convertir ses bonnes intentions en points, le coach caennais a identifié quelques domaines à améliorer. "Il faut mieux soutenir Ivan (Santini) dans la surface, connaître moins de déchets dans nos centres, apporter plus de sérénité en défense… Tout le monde doit participer à la récupération du ballon et quand nous l'avons, ne pas se mettre en danger en le perdant trop rapidement. Les joueurs doivent avoir un peu plus confiance les uns envers les autres, communiquer plus entre eux".
Un rendez-vous chez les Girondins pour lequel Patrice Garande réintègre Nicolas Seube et Hervé Bazile dans ses "18" ; Syam Ben Youssef et Jordan Leborgne en sortant. "J'entends amener un peu de fraîcheur dans mon onze de départ". Il faut dire qu'avec trois rencontres en l'espace de neuf jours et 72 heures après un voyage loin d'être reposant en Anjou pour les organismes (départ en avion décalé de trois heures à cause du brouillard, retour en Normandie en bus), la récupération s'avérera déterminante pour rapporter un résultat.
- L1. J7 - Bordeaux (4e) / SM Caen (14e), samedi 24 septembre à 20 heures au Matmut Atlantique.
Arbitrage de M. Karim Abed.
- Le groupe bordelais : Cédric Carrasso (g), Jérôme Prior (g) - Youssouf Sabaly, Milan Gajic, Nicolas Pallois, Grégory Sertic, Pablo, Igor Lewczuk, Diego Contento - Jaroslav Plasil (cap), Abdou Traoré, Adam Ounas, Thomas Touré, Malcom, François Kamano - Isaac Kiese Thelin, Gaëtan Laborde, Jérémy Ménez.
- Le groupe caennais : Rémy Vercoutre (g), Matthieu Dreyer (g) - Romain Genevois, Alaeddine Yahia, Damien Da Silva, Emmanuel Imorou - Jordan Adéoti, Ismaël Diomandé, Nicolas Seube, Jean-Victor Makengo, Jonathan Delaplace, Vincent Bessat, Julien Féret (cap) - Yann Karamoh, Ivan Santini, Ronny Rodelin, Pape Sané, Hervé Bazile.
P.Garande "On verra demain l'état des troupes mais c'est possible que j'apporte de la fraîcheur dans le onze de départ!" #FCGBSMC
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 23 septembre 2016