J12. Et si le Stade Malherbe faisait tomber le leader niçois

A la recherche d'un succès depuis le 1er octobre, les hommes de Patrice Garande - 18e et en position de barragiste - essaieront de mettre fin à l'invincibilité du Gym en championnat. Une victoire qui permettrait au club normand de remonter à la 14e place après les résultats des matches de vendredi et samedi. Des Aiglons qui se présenteront pour la première fois lors d'un déplacement en Ligue 1 avec leur attaquant vedette : l'Italien Mario Balotelli.

Avec le rapprochement de Ronny Rodelin à ses côtés à Nancy, Ivan Santini, ici, en duel avec le Stéphanois Loïc Perrin, est apparu moins isolé à la pointe de l'attaque.
Avec le rapprochement de Ronny Rodelin à ses côtés à Nancy, Ivan Santini, ici, en duel avec le Stéphanois Loïc Perrin, est apparu moins isolé à la pointe de l'attaque.

Les supporters "Bleu et Rouge" sont fidèles. Et ce ne sont pas quelques contre-performances qui vont les faire déroger de leur ligne de conduite. Le Malherbe Normandy Kop l'a encore prouvé. Alors qu'ils ont rencontré Patrice Garande, Alain Cavéglia et les cadres du vestiaire (Julien Féret, Nicolas Seube, Alaeddine Yahia et Rémy Vercoutre) à l'issue de la séance de vendredi, les membres MNK ont appelé - en début de semaine - à la mobilisation pour soutenir leurs protégés.

"Hyper important que les joueurs se sentent soutenus"

"Tout le monde est derrière nous et a envie que le club réussisse. Eux, les premiers, nous aussi. Dans ces moments-là, c'est hyper important que les joueurs se sentent soutenus", témoigne un Nicolas Seube qui en 16 ans de carrière au Stade Malherbe a traversé quelques tempêtes. La dernière en date il y a deux saisons quand la formation caennaise s'était retrouvée lanterne rouge à la trêve de Noël avant de réaliser une fantastique remontée sur la phase retour.

"Cette expérience doit nous être utile", espère le patron technique du SMC. "Compte tenu de ce que nous avons vécu, il faut se servir de tout ce que nous avions mis en place à l'époque. Les anciens qui étaient présents doivent transmettre aux autres. Il faut oser se dire les choses. Cela permet de se libérer d'un poids sur le plan individuel". Toutefois, le coach normand l'assure : "Les deux situations ne sont pas comparables".

Sixième match en 24 jours pour les Aiglons

Si une série de trois défaites consécutives en championnat (quatre en incluant la Coupe de la Ligue) a fait reculer les partenaires de Nicolas Seube au 18e rang, soit en position de barragiste, pas question de céder "au catastrophisme" comme l'a souligné Xavier Gravelaine, le directeur général caennais, dans les colonnes de Liberté cette semaine. Il faut dire qu'avant le coup d'envoi de cette 12e journée, le Stade Malherbe n'accusait que trois longueurs de retard sur le 12e !

"Je préfère affronter une équipe comme Nice"

Alors, bien sûr, on a certainement connu mieux pour refaire le plein de confiance que de recevoir un leader invaincu (9V-2N) et qui vient d'enchaîner six victoires de suite en Ligue 1. Néanmoins, même s'il reconnaît que Nice "est la meilleure équipe de France sur ce début de saison", Patrice Garande ne partage pas cet avis. "Je préfère affronter une équipe comme ça qu'une autre se trouvant avec nous dans le bas du classement. Les matches ne sont pas joués d'avance".

S'apprêtant à boucler un mini-marathon de six rencontres en l'espace de 24 jours, les Aiglons pourraient se présenter essoufflés à d'Ornano ; moins de 72 heures après un revers en Coupe d'Europe contre Salzbourg (2-0). "Je ne sais pas. Il y a tellement de confiance chez eux. Leur entraîneur (Lucien Favre) va peut-être changer deux-trois joueurs. Devant, il dispose de beaucoup de possibilités", nuance le technicien caennais.

Retour de blessure de Yann Karamoh

"Après, peu importe les joueurs sur le terrain, la philosophie de cette équipe ne varie pas. Au niveau technique, elle est redoutable avec une très grande maîtrise. Elle base tout sur la possession. Quand nous chercherons à récupérer le ballon, si nous sommes en retard, si nous ne sommes pas ensemble, si nous sommes à contretemps, nous prendrons le bouillon", prévient le coach des "Bleu et Rouge" qui pourrait reconduire le schéma en 5-3-2 aperçu à Nancy.

"Trop dans la comparaison avec la saison dernière"

Un système censé renforcer l'arrière-garde du SMC, "attention, ce n'est pas parce que nous mettons un mec de plus derrière que nous ne prendrons plus de but", et lutter contre l'isolement d'Ivan Santini à la pointe de l'attaque. Dans cette optique, le rapprochement de Ronny Rodelin aux côtés de l'avant-centre croate a laissé entrevoir des promesses intéressantes en Lorraine sans oublier que Yann Karamoh effectue son retour dans le groupe suite à son élongation à la cuisse.

"Sur les dix premières journées, nous avons encaissé 19 buts avec une défense à quatre et nous n'en avons marqué que neuf en évoluant en 4-3-3. Mon travail, c'est de proposer autre chose", expose un Patrice Garande qui appelle les siens à faire le deuil de l'exercice précédent. "Certains sont trop dans la comparaison avec la saison dernière. Aujourd'hui, notre équipe n'a pas le même profil, car nos attaquants (Ivan Santini et Pape Sané) ont changé. On a l'impression que les joueurs sont perturbés".

  • L1. J12 - SM Caen (18e) / Nice (1er), dimanche 6 novembre à 15 heures au stade Michel-d'Ornano.

Arbitrage de M. Johan Hamel.

  • Le groupe caennais : Rémy Vercoutre (g), Paul Reulet (g) - Frédéric Guilbert, Romain Genevois, Alaeddine Yahia, Damien Da Silva, Jordan Adéoti, Vincent Bessat - Nicolas Seube (cap), Ismaël Diomandé, Jean-Victor Makengo, Jordan Leborgne, Jonathan Delaplace, Steed Malbranque - Ronny Rodelin, Ivan Santini, Pape Sané, Yann Karamoh, Hervé Bazile.
  • Le groupe niçois : Yoan Cardinale (g), Walter Benitez (g) - Arnaud Souquet, Ricardo Perreira, Dante, Malang Sarr, Dalbert Henrique, Olivier Boscagli - Mathieu Bodmer, Jean-Michaël Seri, Rémi Walter, Wylan Cyprien, Vincent Koziello, Younès Belhanda, Valentin Eysseric - Mario Balotelli, Alassane Pléa, Anastasios Donis.
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