
Depuis l'année 2000, six clubs de l'élite sont éliminés en moyenne dès leur entrée en lice en Coupe de France. Pour que cette statistique se confirme lors de cette 100e édition, il faudrait - au minimum - que deux formations hiérarchiquement inférieures mettent au tapis des écuries de première division ; quatre confrontations entre équipes de Ligue 1 figurant déjà au programme de ces 1/32e de finale (PSG - Bastia, Lorient - Nice, Toulouse - OM, Lyon - Montpellier).
En déplacement en région parisienne pour affronter Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), pensionnaire de CFA2, les "Bleu et Rouge" n'entendent pas faire partie des mauvais élèves de cette cuvée 2017. "Ça ferait un p'tit peu désordre de ne pas passer", prévient Patrice Garande. "A partir du moment où on se pose la question de savoir si c'est un match piège, c'est que nous l'avons anticipé", lance Rémy Vercoutre de retour dans les cages caennaises après un mois d'absence (claquage de la cuisse droite).
Un gardien normand sous le charme de cette "Vieille Dame" qu'il a remportée à deux reprises avec Lyon en 2008 et 2012. "Ce fut une des joies les plus intenses que j'ai connues avec mon ancien club". Une déclaration loin d'être anodine quand on sait que l'OL - durant cette période - a remporté sept titres de champion de France et atteint les demi-finales de la Ligue des Champions. "Cette épreuve historique possède un parfum particulier. Tous les clubs y participent. C'est ce qui fait sa beauté".
Mettre fin à leur invincibilité à domicile
"J'ai beaucoup d'amis qui évoluent chez les amateurs et qui attendent cette compétition avec impatience. Les joueurs qui ont un boulot à côté du foot se privent de quelques jours de vacances pour essayer de taper une grosse équipe", témoigne le portier du Stade Malherbe. Deuxièmes de leur groupe à deux points du leader Pontarlier, les Génovéfains ont, eux, préféré accueillir les Normands sur leur terrain fétiche du Parc des Sports Léo-Lagrange plutôt que de se délocaliser dans une enceinte plus grande.
Une pelouse où ils sont invaincus cette saison (six victoires en autant de sorties). "On sait où on met les pieds. Par rapport à ce qu'on connaît en Ligue 1, on aura moins de confort", met en garde Rémy Vercoutre. "Nous sommes prévenus. Il n'y aura pas de surprises sur le contexte. On ne se cherchera pas d'excuses". "Dans ces matches de coupe, ces équipes-là (hiérarchiquement inférieures) sont capables d'élever leur niveau", ajoute, lui, le patron technique du SMC.
Pour ne pas tomber dans le piège, les partenaires de Julien Féret ont mis tous les atouts de leur côté. "On a même travaillé une séance de penalties au cas où on devrait en passer par là", confie l'ultime rempart caennais. "On a préparé ce rendez-vous comme un match de Ligue 1", assure le coach malherbiste qui a, notamment, fait superviser à deux reprises cet adversaire francilien. "C'est une équipe athlétique assez rugueuse dans les duels, qui sait bien défendre et qui va certainement nous proposer du jeu direct".
Nicolas Seube et JV Makengo en balance au milieu
"Ses joueurs seront morts de faim", pense le gardien des "Bleu et Rouge". "Ils sont performants dans leur division. Ils ne sont pas deuxièmes par hasard, surtout en région parisienne". "A nous de leur montrer que l'exploit, ce ne sera pas pour cette fois", poursuit Patrice Garande pour qui cette Coupe de France, en cas de bon parcours, peut engendrer "une dynamique positive" autour de sa formation. "Cette compétition génère toujours énormément d'enthousiasme".
S'il sera privé, entre autres, de Damien Da Silva (suspendu) et Jonathan Delaplace (se ressentant d'une douleur derrière un genou sans gravité), le technicien du SMC alignera "la meilleure composition possible" avec les trois-quarts des titulaires présents à Monaco avant la trêve de Noël. Romain Genevois remplacera l'arrière franco-portugais tandis que Nicolas Seube et Jean-Victor Makengo se disputent la place au milieu de terrain dans le 3-4-3 malherbiste.
"Ce n'est parce que c'est la coupe qu'il faut faire tourner. Je ne suis pas là pour procéder à un turnover, pour donner du temps de jeu ou faire plaisir", explique l'entraîneur caennais qui a également dans son viseur la reprise du championnat et la réception de Lyon dans une semaine. "J'attends un certain comportement dans cette seconde partie de championnat. Et ce match de coupe, à l'extérieur, dans des conditions climatiques difficiles, constituera un excellent révélateur".
- Coupe de France. 1/32e - Sainte-Geneviève-des-Bois (CFA2) / SM Caen (L1), samedi 7 janvier à 15 heures au Parc des Sports Léo-Lagrange.
Arbitrage de M. Clément Turpin.
- Le groupe génovéfain : Nkhu Barnes (g), Ivan Velandia (g) - Benjamin Boisseau, Maikol Monteiro, Gnahoa Blasi, Houssein Marega, Mahamadou Coulibaly (cap) - Mamadou Diarra, Lopes Maicon, Mathias Llambrich, Dolan Bahmaboula, Geraud N'Sélé, Mamba Sadhiakou, Medhi Admi, Rui Ferreira - Ismail In, Quentin Barcello, Axel Bouanga.
- Le groupe caennais : Matthieu Dreyer (g), Rémy Vercoutre (g) - Chaker Alhadhur, Frédéric Guilbert, Romain Genevois, Alaeddine Yahia, Jordan Adéoti, Vincent Bessat - Nicolas Seube, Ismaël Diomandé, Jean-Victor Makengo, Jordan Leborgne, Julien Féret (cap) - Yann Karamoh, Ronny Rodelin, Ivan Santini, Pape Sané, Hervé Bazile.
Patrice Garande "A nous de montrer à Sainte-Geneviève que ça ne va pas être pour cette fois-ci!" #SGSSMC #SMCaen #CDF pic.twitter.com/lDdNY2OoDM
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 6 janvier 2017