
Si la Coupe de France fait rêver les amateurs, elle ne laisse pas insensible les professionnels. Loin de là. "Si on a la possibilité de faire un parcours, on ne doit pas s'en priver", lâche Patrice Garande. Une "Vieille Dame" qui n'a pas souvent souri au Stade Malherbe - les "Bleu et Rouge" ne dépassant jamais le cap des quarts de finale dans leur histoire (à trois reprises en 1992, 1996 et 1998) - ni à son entraîneur que ce soit durant sa carrière de joueur ou sur un banc.
"Je n'ai pris que des pilules", en plaisante, aujourd'hui, le patron technique du SMC. Un manque qu'il espère combler le plus rapidement possible. "Quand je regarde la finale ou les demies, je me dis que ça serait bien de vivre un truc comme ça. Pas pour moi, mais pour tout le club. Quand je vois l'enthousiasme que cette compétition génère. C'est fantastique", aime à répéter Patrice Garande. "Ce ne sont jamais des matches comme les autres, car il y a une élimination directe au bout".
Une aventure en Coupe de France qui, contrairement à ce que l'on penserait, pourrait servir les desseins des partenaires de Julien Féret en Ligue 1 où ils luttent pour leur maintien (en position de barragiste à deux points de la 13e place avec une rencontre de retard). "Notre situation en championnat ne doit pas provoquer une attitude spéciale vis-à-vis de la Coupe", prévient le coach caennais. "Tous les éléments qu'il faut pour se qualifier en Coupe, on en a besoin en championnat".
Une palette d'arguments offensifs impressionnante
A Jean-Bouin, le technicien normand attend de ses troupes une continuité par rapport à leur prestation en Corse, samedi soir, notamment en seconde période. "A Bastia, j'ai loué l'investissement de tout le monde : ceux qui ont débuté, ceux qui sont rentrés et même ceux qui n'ont pas joué. Contre Angers, je voudrais qu'on reproduise pendant 90' ce que j'ai vu durant 45' à Bastia avec cette volonté d'aller vers l'avant, de presser l'adversaire, de se créer beaucoup d'occasions…".
Reste à y ajouter un soupçon d'efficacité supplémentaire. "On doit être plus méchant et plus agressif devant les buts", souligne Patrice Garande. D'autant plus qu'avec un Jeff Louis débarrassé de ses pépins physiques, un Hervé Bazile de retour à son meilleur niveau et un Ivan Santini qui a purgé son match de suspension, sans oublier, bien entendu, Ronny Rodelin et Yann Karamoh, l'entraîneur des "Bleu et Rouge" dispose d'une palette d'arguments offensifs impressionnante.
"En attaque, j'attends une confirmation. Ce sont tous des profils différents, mais complémentaires. Il n'y en a pas un qui ressemble à l'autre. Des joueurs qui peuvent faire basculer le sort d'une rencontre. S'ils gardent tous ce degré de forme, cette régularité et cet état d'esprit, c'est très intéressant pour moi. Ça nous fera gagner des matches. Quand tout le monde est comme ça, ça change la force, la qualité et la confiance du groupe", assure le coach normand.
Avec quelle composition se présentera Angers ?
Une abondance de bien qui ne constituera pas un luxe pour un Stade Malherbe confronté à des cadences soutenues. En cas de qualification en 1/8e de finale, dix rendez-vous figureront au calendrier du club du président Fortin entre le 28 janvier et le 4 mars ! "C'est le bon moment de savoir si on a un groupe de qualité", lance Patrice Garande, privé à Angers de Vincent Bessat (cheville) et Pape Sané (dos) alors qu'Alaeddine Yahia et Jonathan Delaplace ont été ménagés.
"Compte tenu du nombre de matches qui nous attend, la notion de groupe, elle n'a jamais été aussi vraie qu'aujourd'hui. Maintenant, la quantité, c'est une chose, mais si on peut y ajouter la qualité, l'état d'esprit et l'investissement…", ajoute le technicien du SMC qui n'entend pas se focaliser sur son adversaire en Coupe de France. "C'est un peu une inconnue", reconnaît l'entraîneur du SMC. "C'est pourquoi je ne vais pas trop m'attacher sur les joueurs qui composent l'équipe, mais plus sur le système".
Il faut dire qu'entre les blessés (Matéo Pavlovic est forfait, Ismaël Traoré et Kévin Bérigaud sont très incertains), les absents (éliminés de la CAN le week-end dernier, les Sénégalais Cheikh N'Doye et Famara Diedhou ne devraient pas être coucher sur la feuille de match) et les recrues du mercato d'hier (Kévin Bérigaud, Issa Cissokho, Jonathan Bamba et Abdoulaye Bamba), cette formation angevine n'a plus grand-chose de comparable avec celle croisée en L1 en septembre.
- Coupe de France. 1/16e - Angers / SM Caen, mercredi 1er février à 18 heures au stade Jean-Bouin.
Arbitrage de M. Tony Chapron.
- Le groupe caennais : Rémy Vercoutre (g), Matthieu Dreyer (g) - Frédéric Guilbert, Mouhamadou Dabo, Romain Genevois, Damien Da Silva, Jordan Adéoti, Emmanuel Imorou - Ismaël Diomandé, Jordan Leborgne, Jean-Victor Makengo, Steed Malbranque, Julien Féret (cap) - Ivan Santini, Ronny Rodelin, Yann Karamoh, Hervé Bazile, Jeff Louis.
- Le groupe angevin (probable) : Denis Petric (g), Mathieu Michel (g) - Vincent Manceau, Abdoulaye Bamba, Grégory Bourillon, Romain Thomas, Ismaël Traoré (cap, ?), Pablo Martinez - Thomas Mangani, Baptiste Santamaria, Pierrick Capelle, Mehdi Jean-Tahrat - Jonathan Bamba, Flavien Tait, Dickson Nwakaeme, Férébory Doré, Kévin Bérigaud (?).
Patrice Garande "On ne va pas se priver de faire un parcours en @coupedefrance!" #SMCaen #TeamSMC #SCOSMC #CDF pic.twitter.com/3dmAgzIQaD
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 31 janvier 2017