Au début des années 2000, il constituait, avec Jérôme ROTHEN, le duo d'enfer du couloir gauche malherbiste... Retiré des terrains depuis deux ans, Taf' évoque son ex-partenaire, de retour à Malherbe.
Grégory, Jérôme ROTHEN, c'est qui pour toi ?
Jérôme, c'est le souvenir de mes premières années en pro avec Malherbe. Lui et moi étions un peu les protégés de Pascal THEAULT. On était très complices sur le terrain mais aussi en-dehors. Il était mon témoin de mariage. C'est quelqu'un qui comptait beaucoup pour moi. Malheureusement, on s'est un peu perdus de vue mais cela reste une rencontre importante dans ma vie de footballeur.
TAFFOREAU-ROTHEN, votre tandem a marqué l'histoire du Stade Malherbe...
C'est possible. Notre association fonctionnait tellement bien qu'au moment où je suis parti à Lille, Vahid HALILHODZIC voulait également prendre Jérôme. Tous les deux, on marchait par paire. Sur le terrain, on se trouvait quasiment les yeux fermés. Il y avait beaucoup de complémentarité dans notre jeu. J'aimais prendre le couloir, je passais souvent dans son dos.
"Avec sa patte gauche, il peut faire ce qu'il veut"
Que t'inspire son retour à Caen ?
Sportivement, c'est un renfort important pour le club. Sur le marché des transferts. Malherbe a réussi un gros coup. Jérôme a un pied gauche comme j'en ai vu très peu dans ma carrière de footballeur. Avec sa patte gauche, il peut faire ce qu'il veut, il peut mettre le ballon où il veut. Et puis, c'est un bosseur. A l'entraînement, il sera irréprochable dans l'investissement. Avec son expérience, il sera naturellement un cadre du vestiaire.
En 2009, tu étais revenu à Caen, toi aussi, pour boucler la boucle. Pourquoi ressent-on l'envie ou le besoin de revenir dans son club formateur ?
Oui, c'est quelque chose qu'on voit de plus en plus. ABIDAL, par exemple, vient de signer à Monaco. Par rapport à son club formateur, on se sent toujours un peu redevable. On a toujours envie de rendre à ce club ce qu'il nous a donné, quelques années plus tôt. Malherbe, c'est le club qui m'a fait passer pro. D'une certaine façon, après avoir vécu d'autres choses ailleurs, je sentais l'envie et le besoin de revenir.
"Recruter Jérôme, c'est fidèle aux valeurs malherbistes"
En pareil cas, cela suscite aussi des attentes...
C'est inévitable, la pression est forte. Les gens attendront beaucoup de Jérôme, auront une exigence naturelle vis-à-vis de son retour. Un joueur d'un tel standing, avec une telle expérience, est toujours très attendu, de surcroît en Ligue 2 dans un club qui ambitionne la remontée.
C'est-à-dire ?
Les gens ont le souvenir du joueur qu'ils ont vu débuter à Malherbe, qu'ils ont regardé à la télé. A Caen, le public souhaite que l'équipe remonte en Ligue 1 et pense, à juste titre, que le renfort de Jérôme va y contribuer. Le recruter, c'est aussi très intéressant car c'est fidèle aux valeurs malherbistes. C'est un club qui revendique son identité régionale et les supporters aiment que les joueurs formés ici défendent les couleurs de l'équipe pro. Il y a une certaine fierté tout à fait légitime.
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Le SM Caen en 1999-2000
Debout : Tafforeau, Mendy, Bellisi, Caillet, Catherine, Hébert.
Accroupis : Lecour, Watier, Gallon, Rothen, Deroin.
