
De retour du Mexique, l'attaquant du SM Caen, qui a atteint les Quarts de Finale de la Coupe du Monde U17, a répondu à nos questions. Entretien.
Lenny, l'Equipe de France U17 a été éliminée par le Mexique (1-2), lundi soir, en 1/4 de finale du Mondial. Quel bilan fais-tu de votre parcours ?
Malgré la défaite face au pays organisateur, ça reste très positif. Atteindre les quarts de finale, ce n'était pas évident. Après notre élimination lors du premier tour de l'Euro en mai dernier, tout le monde nous voyait échouer rapidement dans ce Mondial. On a fait taire les critiques, en réussissant un parcours honorable.
Qu'est-ce qui vous a manqué pour entrer dans le dernier carré ?
Un peu de fraîcheur. L'équipe a attaqué le match face au Mexique complètement cramée (sic). Durant toute la compétition, on a joué à 2 000 mètres d'altitude, ça pompe beaucoup d'énergie car on a très peu d'oxygène. Sur cette rencontre, l'un de nos meilleurs joueurs (Abdallah Yaisien) s'est, en plus, blessé après 10 minutes de jeu. On n'a vraiment pas eu de chance.
Suspendu, tu étais privé de ce quart de finale...
A vivre, c'a été un calvaire ! Mon expulsion contre la Côte d'Ivoire me reste en travers de la gorge. Je fais un très bon match, je marque l'un des trois buts français et, malheureusement, je suis exclu, en fin de partie, pour deux cartons jaunes. Sur le premier, il n'y a pas faute. Et sur le deuxième, l'arbitre sanctionne une simulation. J'avais la rage, la haine...
"Une immense fierté de porter ce maillot"
Si tu ne devais garder qu'un seul souvenir, ce serait quoi ?
Le huitième de finale contre la Côte d'Ivoire. On est complètement bouffés (sic) et menés 0-2 après une demi-heure, on est au bord du gouffre, quasiment en pleurs. Malgré tout, on renverse la situation et on finit par l'emporter 3-2. Dans le vestiaire, c'était une joie hallucinante.
Lorsqu'on a 17 ans, que représente le fait de porter le maillot de l'Equipe de France ?
C'est un truc de fou (sic). Quand tu entends l'hymne et que tu débutes le match, tu as vraiment la sensation de représenter tout un pays. C'est l'Equipe de France, donc tu dois faire le maximum, ne surtout pas décevoir. C'est une immense fierté de porter ce maillot. Il y a deux ans, lorsque je suis arrivé de Guadeloupe, je n'aurais jamais imaginé vivre ces moments-là.
Durant la Coupe du Monde, tu es resté en contact avec quelques-uns de tes partenaires malherbistes ?
J'ai eu régulièrement Mika Zami, Livio Nabab, Jean-Marc Hatchi et Yoan Gustarimac par téléphone ou SMS. Avant les matches, ils ont toujours été nombreux à m'encourager.
En quoi ce Mondial peut-il être formateur pour toi ?
Au fur et à mesure, ça contribue à m'apporter de l'expérience. Dans une Coupe du Monde, tu disputes des matches à fort enjeu, c'est quand même très intéressant dans la progression. Et puis, j'ai aussi découvert le poste de milieu droit. C'est dans cette position, inédite pour moi, que Patrick Gonfalone (le sélectionneur) m'a fait évoluer. Globalement, je suis content de ce que j'ai fait, je me suis battu pour l'équipe.
Sa Coupe du Monde :
- Premier Tour : France 3-0 Argentine (90 minutes, deux passes décisives) ; France 1-1 Japon (90 minutes) ; France 1-1 Jamaïque (17 minutes)
- 1/8 Finale : France 3-2 Côte d'Ivoire (86 minutes, un but, expulsé).
Lenny NANGIS, qui bénéficie de quelques jours de vacances, reprendra l'entraînement le 1er août. Né le 24 mars 1994, il sera scolarisé, l'an prochain, en classe de Première au Lycée Sainte-Ursule à Caen.