J15. Un test bordelais pour ce millésime caennais

Bordeaux, Monaco et Rennes à l'extérieur, Lille et PSG à domicile : tel est le programme, copieux, mais particulièrement alléchant, qui attend le Stade Malherbe d'ici la coupure hivernale. "Une fin d'année excitante", en salive d'avance Rémy Vercoutre, le gardien de la quatrième meilleure défense de Ligue 1 qui a préservé ses cages inviolées à six reprises en 14 sorties. "Ces quatre-cinq matches vont nous permettre de déterminer notre vraie valeur".

Première étape chez un club au scapulaire éliminé de la Ligue Europa depuis son revers, jeudi soir, à Liverpool (1-2). "Même s'ils doivent ressortir de cette rencontre avec de la déception et de la frustration, les Bordelais peuvent retirer de nombreux éléments positifs de leur prestation. Je ne pense pas que cette défaite aura un impact négatif sur notre confrontation. Bien au contraire", prévient Patrice Garande.

"Le contenu qu'ils ont proposé en Angleterre se trouve dans la lignée de leurs performances lors des deux journées précédentes aux dépens de Monaco (victoire 3-1) et face à Rennes (2-2). Par rapport au début de saison, cette équipe est transformée. Elle n'a plus rien à voir avec celle que l'on voyait il y a un mois et demi", analyse le coach du SMC ne pensant pas une seule seconde que les Girondins s'éterniseront dans la seconde moitié du tableau. "Ils sont bâtis pour finir dans les six premiers".

A la découverte du Matmut Atlantique

Reste à savoir dans quel état physique se présentera la troupe de Willy Sagnol moins de 72 heures après sa joute européenne ? "C'est un paramètre qui peut avoir une influence. Maintenant, tout dépend de l'intensité que nous mettrons. Si nous évoluons comme à Bastia (défaite 1-0), c'est clair que ça ne leur posera aucun problème. Pour espérer décrocher un résultat là-bas, il faudra impulser beaucoup de rythme", souligne Patrice Garande.

Dans un Matmut Atlantique, la nouvelle enceinte bordelaise que les coéquipiers de Julien Féret découvriront, celle-ci ayant été inaugurée en mai, le technicien caennais sera amputé de plusieurs forces vives. Tandis qu'Alaeddine Yahia et Florian Le Joncour sont suspendus à la suite de leur expulsion respective en L1 et en réserve dimanche dernier, Emmanuel Imorou, qui a repris l'entraînement collectif mercredi, a effectué son retour à la compétition via la case CFA2.

"Manu devrait jouer environ une heure. L'idée, c'est qu'il participe à l'un de nos deux prochains matches (à Monaco mercredi et contre Lille samedi), mais nous attendons de voir ses sensations", indique le patron technique des "Bleu et Rouge" qui a également laissé à disposition de la réserve Saidi Ntibazonkiza, en manque de temps de jeu, et Jeff Louis, pour raisons disciplinaires. "Jeff s'est un peu égaré. C'est un garçon qui a trop de talent pour le gâcher par des manquements à la rigueur collective".

Baptême du feu pour Jean-Victor Makengo

Au regard de ces absences voulues ou non, le coach normand a fait appel à Jean-Victor Makengo, convaincant cette semaine durant l'opposition interne, pour compléter son groupe. Considéré par de nombreux observateurs comme l'un des plus grands espoirs du Stade Malherbe, le néo-professionnel qui a signé son premier contrat cet été va connaître son baptême du feu à ce niveau. Une intégration accélérée loin de constituer un choix par défaut.

"Nous avons un besoin dans les "18" et j'incorpore, donc, le meilleur élément du centre de formation", commente, sobrement et logiquement, Patrice Garande à propos de son jeune milieu relayeur (17 ans) auteur d'un triplé en CFA2 le week-end précédent. "Son âge n'est absolument pas un problème. S'il doit rentrer à Bordeaux, Jean-Victor répondra présent. C'est un garçon qui a compris une chose essentielle. Dans le foot, il faut être efficace".

Bien que ce ne soit pas leur préoccupation principale, le club du président Jean-François Fortin, compte tenu du faux pas de l'OL vendredi, s'emparerait, seul, de la place de dauphin du champion d'automne parisien en cas de succès chez des Girondins, invaincus à domicile en championnat depuis six rencontres. Un statut qui confirmerait encore un peu plus, s'il en est besoin, le formidable parcours de l'équipe caennaise en 2015 où personne à l'exception du trio Lyon-Monaco-PSG n'a pris plus de points qu'elle en Ligue 1.

P.Garande "On est sur une forme de régularité depuis janvier, sur 10 mois pleins on a montré qu'on pouvait répondre présent" #FCGBSMC

— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 28 Novembre 2015