J18. Le Stade Malherbe ne serait pas opposé à un bonus

La défaite concédée contre le LOSC il y a six jours qui a mis fin à une invincibilité s'étirant depuis quatre matches (2V-2N) n'a pas traumatisé le camp caennais. "Nous abordons le prochain rendez-vous avec autant de confiance et une détermination identique", souligne un Patrice Garande dont les protégés, face à Lille, ont été "victimes de ce que nous produisons quelques fois à l'extérieur". "Les garçons ont réalisé une bonne prestation, mais nous nous sommes faits contrer. Nous avons été punis sur des erreurs".

En dépit de ce revers à d'Ornano face aux Dogues, le club normand effectue, pour l'heure, le quatrième meilleur parcours à domicile des 20 écuries de Ligue 1. Un Stade Malherbe qui constitue une formation tout aussi redoutable loin de ses bases comme en attestent ses succès à Marseille, Troyes, Reims et Bordeaux sans oublier le 1-1 ramené de Monaco. Sixième équipe du championnat la plus performante dans ce classement spécifique, la troupe du président Jean-François Fortin va tenter de confirmer ce statut chez son homologue rennais.

Un collectif breton ne proposant pas un visage similaire quand il évolue en déplacement ou au Roazhon Park où il affiche un bilan de deux victoires, trois nuls pour autant de faux pas (19^e à domicile). "A l'extérieur, c'est un bloc compact qui contre. Chez eux, les Rennais jouent plus haut, au sol, ils ne balancent pas les ballons, avec une possession plus importante", décrypte le coach du SMC se demandant quelle opposition sera offerte aux "Bleu et Rouge" ce vendredi soir.

Jean-Victor Makengo commence à faire son trou

"C'est un peu une inconnue", ne cache pas le patron technique du Stade Malherbe. "Philippe Montanier procède à beaucoup de changements. Il fait énormément tourner. Il est également capable de modifier son système et à l'intérieur, en fonction des éléments alignés, l'animation peut être différente. Je ne sais pas trop quelle composition il présentera". Des interrogations renforcées par les nombreuses absences que déplorent les "Rouge et Noir"⁽¹⁾.

La principale concerne Paul-Georges Ntep qui a rechuté de sa fracture de fatigue au tibia le 30 novembre. "Toutes les équipes qui possèdent des tops joueurs à l'image de Ntep sont forcément différentes quand ils ne sont pas là. C'est pareil avec Nice et (Hatem) Ben Arfa. Maintenant, résumer Rennes à Ntep serait réducteur. C'est, certes, un atout offensif en moins, mais cet effectif est, quand même, composé de sacrés joueurs", développe le technicien caennais.

Un coach normand, très éloigné de ces préoccupations, qui, lui, n'a effectué qu'un seul changement dans son groupe avec le remplacement de Jordan Leborgne, touché à la cheville durant une confrontation interne dimanche, par Jean-Victor Makengo. Du haut de ses 17 ans, le jeune milieu "box to box" du SMC fait désormais partie intégrante de l'effectif professionnel du Stade Malherbe. "Chaque jour qu'il passe avec nous lui fait prendre un peu plus de confiance, d'assurance".

une corde supplémentaire à son arc

Ne sachant, donc, pas avec certitude quel onze de départ sera concocté par l'entraîneur du SRFC, Patrice Garande s'est surtout attaché à étudier le comportement du club breton avec ou sans le ballon "sans se soucier particulièrement des individualités". "Comme toujours, nous nous focalisons, avant tout, sur notre jeu", indique le technicien des "Bleu et Rouge" dont la formation a ajouté une corde à son arc lors de sa précédente sortie. "Contre Lille, pour la première fois face à un adversaire regroupé, nous nous sommes procuré plusieurs situations dangereuses".

Loués pour la verticalité de leur football qui engendre de multiples attaques rapides, les coéquipiers de Julien Féret ont montré, pendant leur rencontre face aux Dogues, qu'ils disposaient des armes pour contourner un bloc bas. "La progression de notre équipe passe par une meilleure utilisation du ballon. Quand nos adversaires nous privent d'espaces, nous devons être plus efficaces tout en conservant cette rigueur dans le replacement, cette folie, cette capacité à se projeter vers l'avant et à mettre beaucoup de rythme. A ce niveau, nous sommes encore dans une phase intermédiaire".

Des Normands qui, quel que soit leur résultat au Roazhon Park puis contre le PSG dans une semaine, boucleront cette phase aller sur un excellent bilan avec, au minimum, 29 unités à leur compteur. "29 ou 30 points, c'est déjà extrêmement positif. 32 ou 35, ça serait hyper positif", sourit Patrice Garande, nullement rassasié. Au Stade Malherbe aussi, l'appétit vient en mangeant.

⁽¹⁾Yoann Gourcuff (reprise), Dimitri Cavaré (rééducation), Edson Mexer (cuisse), Gelson Fernandes et Yacouba Sylla (suspendus).

P.Garande "Le @staderennais à domicile est une équipe qui joue assez haut et que ne balance pas, ça joue au ballon" #SRFCSMC

— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 10 Décembre 2015