J18. Le Stade Malherbe possède des ressources incroyables

L'analyse de Patrice Garande, l'expulsion d'Emmanuel Imorou et le 600e but du club normand en Ligue 1, retour sur le match nul, le troisième sur les cinq dernières sorties alors qu'ils n'en avaient pas obtenu un seul durant les 13 premières journées, arraché par les Caennais au Roazhon Park. Un partage des points qui permet aux partenaires de Julien Féret d'atteindre la barre symbolique des 30 unités.
Compte tenu des faits de jeu, Rémy Vercoutre, Jean-Victor Makengo, Dennis Appiah et Chaker Alhadhur peuvent être heureux du partage des points rapporté de Rennes.
Compte tenu des faits de jeu, Rémy Vercoutre, Jean-Victor Makengo, Dennis Appiah et Chaker Alhadhur peuvent être heureux du partage des points rapporté de Rennes.

L'analyse de Patrice Garande

"Une volonté de ne rien lâcher qui vient des joueurs"

Son équipe ayant évolué pendant presque 60' en infériorité numérique à la suite de l'exclusion infligée à Emmanuel Imorou (36') et se retrouvant menée au score à l'heure de jeu, Patrice Garande affichait sa satisfaction par rapport à ce 1-1. "Compte tenu des événements et des faits de jeu, c'est effectivement un bon point", se félicitait le coach du SMC qui saluait l'état d'esprit de ses troupes au Roazhon Park. "Nous avons encore démontré des ressources mentales au-dessus de la moyenne".

"Des ressources mentales au-dessus de la moyenne"

"Nous disposons des vertus indispensables pour décrocher des résultats", ajoutait le technicien normand. "A la mi-temps, nous nous sommes dit, que même à dix, nous aurions des possibilités de marquer. Les garçons étaient persuadés qu'ils pouvaient réaliser une performance. Cette volonté de rien lâcher, ça vient d'eux au départ". Comblé par la prestation de ses joueurs après l'expulsion du latéral gauche caennais, Patrice Garande était, à l'inverse, déçu de la demi-heure initiale de sa formation.

"Nous n'avons pas bien entamé cette rencontre. Nous avons été mis en difficulté dans la profondeur avec des appels intérieurs-extérieurs que nous n'avons pas gérés. D'ailleurs, c'est sur l'une de ces situations que nous concédons le carton rouge", analysait l'entraîneur du Stade Malherbe. "Malgré une énorme envie, nous n'avons pas réussi à mettre autant d'agressivité que d'habitude sur le plan défensif. Et dans l'utilisation du ballon, nous avons connu beaucoup de déchets".

Le fait du match

L'expulsion d'Emmanuel Imorou

Pour la quatrième fois cette saison, les "Bleu et Rouge" ont fini une partie avec un élément en moins. Pour un tirage de maillot sur Giovanni Sio annihilant une occasion rennaise, Emmanuel Imorou était contraint de quitter ses coéquipiers précipitamment. A l'exception du revers subi contre Lyon qui était déjà entériné au moment de la sortie de Damien Da Silva (0-3, 73'), les Caennais ne se sont jamais inclinés à dix, s'imposant à une reprise à Troyes et obtenant deux nuls face à Angers, et, donc, Rennes.

"Libérer Julien (Féret) de ses tâches défensives"

A la suite du carton rouge du latéral gauche du SMC, le Stade Malherbe s'est, dans un premier temps, réorganisé avec deux lignes de quatre et une pointe. "Nous avons alors retrouvé des vertus d'agressivité et de compacité au milieu comme c'est souvent le cas en infériorité numérique. C'est naturel", explique Patrice Garande qui, pour égaliser, a changé son dispositif dans la dernière demi-heure avec les rentrées de Jordan Adéoti et Jean-Victor Makengo.

"En restant en 4-4-1, il me semblait que nous n'aurions pas la possibilité de porter le danger", développe le patron technique normand. "Nous avons joué à trois au milieu en étant très compact dans l'axe et en délaissant, volontairement, les ailes. L'idée, c'était de libérer Julien (Féret) de ses tâches défensives et de le trouver entre les lignes dès la récupération du ballon". Un système déjà utilisé en seconde période contre Angers avec Ronny Rodelin en soutien d'Andy Delort.

36'. Pour un tirage de maillot sur Giovanni Sio annihilant une occasion rennaise, Emmanuel Imorou a été expulsé.

Un homme dans le match

Syam Ben Youssef dans l'histoire du Stade Malherbe

En égalisant d'une reprise de volée après un corner tiré par Julien Féret et dévié de la tête par Damien Da Silva avec la complicité involontaire du dos de Benjamin André, Syam Ben Youssef restera à tout jamais dans l'histoire du Stade Malherbe comme l'auteur du 600e but du club normand en première division. Un total atteint en 15 saisons de présence. Pour l'anecdote, c'est Jean-François Domergue, sur un penalty contre Toulon, lors de la septième journée de l'exercice 1987-1988, qui avait inscrit le premier.

"Les qualités pour être performants sur coups de pied arrêtés"

Cette troisième réalisation en championnat (pour une passe décisive) en seulement sept titularisations fait de l'international tunisien le deuxième meilleur buteur du SMC derrière Andy Delort (six en L1) et à égalité avec Julien Féret et Ronny Rodelin. "Je ne pense pas continuer sur ce rythme", sourit le n°13 des "Bleu et Rouge". "En attendant, ça me fait extrêmement plaisir pour l'ensemble du club, car il n'y a pas que les joueurs. Il ne faut pas oublier le staff, les préparateurs, les kinés…".

Impérial dans le jeu aérien et crédité de plusieurs dégagements capitaux dans ses 16,50 mètres, l'arrière central caennais s'est, cette année, à chaque fois, montré décisif à la suite d'un coup de pied arrêté. "Le coach nous le répète sans cesse : quasiment 50% des buts sont marqués sur ces phases-là. Nous avons des qualités pour être performants dans ce domaine. Nous travaillons énormément pour les exploiter".

L'image du match

Les Caennais solidaires avec ses supporters

"C'est toujours mieux quand nos supporters sont présents dans le stade. Le football, ça doit se jouer devant des tribunes pleines. Maintenant, nous sommes impuissants par rapport à ça. Il faut respecter ces décisions qui sont totalement compréhensibles au regard du contexte", déclarait Patrice Garande en conférence de presse d'avant-match. Un technicien normand, maniant l'humour, qui préférait y voir le côté positif. "Nos supporters vont être tellement frustrés de ne pas se déplacer à Rennes qu'ils vont crier 100 fois plus fort contre Paris".

"Nos supporters vont crier 100 fois plus fort contre Paris"

Privés, donc, de leurs fans compte tenu de l'état d'urgence décrété par le Ministère de l'intérieur justifié par le manque de disponibilité des forces mobiles durant cette période très difficile pour le pays, mais aussi à cause de l'arrêté préfectoral de l'Ille-et-Vilaine interdisant à "toute personne se prévalant de la qualité de supporter du Stade Malherbe Caen ou se comportant comme tel d'accéder au Roazhon Park à Rennes, de circuler ou de stationner sur la voie publique dans un périmètre délimité entre 18 heures et minuit le vendredi 11 décembre", les partenaires de Julien Féret ont tenu à afficher leur solidarité.

A l'initiative du MNK 96, l'ensemble de l'effectif caennais, gardiens, titulaires comme remplaçants, a porté pendant l'échauffement un T-Shirt avec l'inscription "Caen 1913" mentionnée dessus. Le staff technique a également montré son soutien en revêtant une écharpe aux couleurs des supporters "Bleu et Rouge". Touchés par ces marques d'affection de leurs protégés et particulièrement satisfaits de ce nul rapporté de Bretagne, une quarantaine de membres du MNK 96 ont attendu, sur l'esplanade de d'Ornano, le retour de leurs "héros" en bus jusqu'aux alentours d'1 h 30 du matin dans la nuit de vendredi à samedi.

Alors que les joueurs ont porté un T-Shirt pendant l'échauffement avec l'inscription "Caen 1913", le staff technique a revêtu une écharpe aux couleurs des supporters "Bleu et Rouge".

Le point sur l'effectif

Emmanuel Imorou suspendu pour la réception du PSG

Déjà privé des services d'Alaeddine Yahia, Jeff Louis et Jordan Leborgne, tous les trois suspendus, ces deux derniers étant aussi blessés au genou et à la cheville, Patrice Garande devra également composer sans Emmanuel Imorou lors de la 19e et dernière journée de la phase aller pour une raison identique. Ayant reçu un carton rouge, le latéral béninois est automatiquement suspendu pour la réception du Paris Saint-Germain.

"Aligner une charnière qui pourrait jouer contre le PSG"

Rentré à la place de Jonathan Delaplace pour compenser l'expulsion de son coéquipier, Chaker Alhadhur devrait logiquement le remplacer samedi prochain au poste d'arrière gauche. Une échéance que l'entraîneur du Stade Malherbe avait, quelque peu, anticipée dans sa composition face au Stade Rennais en titularisant Syam Ben Youssef, aux côtés de Damien Da Silva, en lieu et place de Yahia.

"Alae étant indisponible contre le PSG, j'ai préféré aligner une charnière qui pourrait jouer cette rencontre en prenant, certes, un risque. Il ne fallait mieux pas qu'un des deux (Syam Ben Youssef et Damien Da Silva) prenne un rouge", plaisante le technicien des "Bleu et Rouge".

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