
Le contexte
"Un boot camp" pour entretenir l'état d'esprit
Les U19 nationaux du Stade Malherbe ont, littéralement, démarré l'année 2016 les pieds dans la boue. Afin de perpétuer l'état d'esprit qui a animé ses troupes pendant la première partie de saison, Frank Dechaume, par l'intermédiaire de Manu Lepresle, le préparateur physique du centre de formation, a organisé, le week-end dernier, un "boot camp" à Aunay-sur-Odon à destination de ses protégés. "C'est une sorte de parcours du combattant", détaille l'éducateur caennais.
Une solidarité qui a constitué le principal atout des coéquipiers d'Amaury Legrand avant la trêve de Noël. "Il existe une grosse cohésion à l'intérieur du groupe qui nous amène à être plus fort que nos adversaires", indique le coach du SMC. S'appuyant sur leur remarquable parcours durant les 15 journées initiales où ils n'ont baissé pavillon qu'à une seule reprise (8V-6N-1D) dans une poule qui rassemble, entre autres, Lille, Lens, Le Havre et le PSG, excusez du peu, les "Bleu et Rouge" abordent cette échéance avec le plein de confiance.
"C'est vrai que nous nous sommes montrés performants avec un effectif, pourtant, jeune (la plupart des joueurs sont nés en 1998). Les garçons ont été capables de transférer lors des matches leur excellent travail réalisé semaine après semaine", se félicite le technicien normand. A tel point que le club du président Jean-François Fortin se trouve dans les temps de passage pour grimper sur le podium. "Cela demeure notre objectif en championnat".
Le groupe
Jusqu'à sept renforts possibles
S'il n'a pas bénéficié de beaucoup de "descentes" d'éléments ayant l'âge d'évoluer encore dans les rangs U19, mais qui, compte tenu de leur niveau, fréquentent aujourd'hui les divisions supérieures (CFA2 voire Ligue 1) durant cette phase aller, la donne pourrait être différente dimanche. "Je ne sais pas exactement, à l'heure où je vous parle, de quel groupe je disposerai", consent, néanmoins, Frank Dechaume dont, seulement, un tiers de ses joueurs, au maximum, ont déjà pris part à cette aventure la saison précédente (élimination en 8e de finale face à Lille).
Un entraîneur du Stade Malherbe qui aurait pu, dans le meilleur des scénarios, enregistrer l'apport de sept renforts : Louis Deschateaux, Léon Valentin, Mathieu Roger, Christopher Opéri, Jordan Tell ainsi que les néo-professionnels Jean-Victor Makengo et Yann Karamoh appartenant toujours à cette catégorie. Toutefois, entre les blessés, les jeunes effectuant juste leur retour et ceux qui sont appelés à défendre les couleurs "Bleu et Rouge" plus haut, le coach caennais ne devrait pas être en mesure de s'appuyer sur un effectif au complet.
Quel que soit le nombre de "descentes", la clé pour l'éducateur du SMC consistera à (re)former un collectif entre les habitués de cette catégorie d'âge et les renforts ponctuels. "Il faudra retrouver l'état d'esprit que nous avons évoqué plus tôt avec des garçons qui ont très peu joué avec nous. C'est l'un de mes principaux axes de travail de la semaine. La difficulté, c'est que nous avons très peu de temps devant nous. Maintenant, ça reste leur compétition. A eux de se prendre en main pour trouver la motivation nécessaire s'ils veulent aller le plus loin possible".
L'adversaire
Orléans plus dangereux qu'il n'y paraît
Bien que son équipe l'ait emporté 4-0 contre les Orléanais en septembre, pour le compte de la quatrième journée de la poule A, Frank Dechaume se méfie particulièrement de ce tirage au sort. "Contrairement à ce que certains pourraient croire, ça sera loin d'être facile. La confrontation en championnat n'est pas révélatrice de la qualité de l'adversaire", prévient l'entraîneur normand qui refuse d'endosser le costume de favori. "Ça reste la coupe, un match de haut niveau, couperet, à élimination directe. Il peut y avoir des surprises et personne n'est à l'abri".
Des Loirétains surfant, qui plus est, sur une dynamique positive depuis un mois. "Ils ont fini très forts l'année 2015 en alignant trois rencontres sans défaite au cours desquelles ils ont inscrit 11 buts (0-0 contre Valenciennes, 7-1 face à Gonfreville et 4-0 aux dépens d'Amiens). C'est une formation extrêmement cohérente défensivement, très disciplinée et capable de se projeter vers l'avant. Ils n'accusent que deux victoires de moins que nous". Mais six revers de plus par contre !
Point positif de ce 64e de finale, les U19 nationaux évolueront en terrain connu en accueillant Orléans sur le synthétique de Venoix. "C'est vrai que nous maîtrisons cette surface de jeu", abonde le technicien des "Bleu et Rouge". "De toute façon, pour effectuer un parcours en Gambardella, il faut bénéficier d'un peu de chance que ce soit au tirage, sur le nombre de blessés, dans les faits de jeu… Autant d'éléments que nous ne pouvons pas contrôler".
- Gambardella. 64e de finale - SM Caen / Orléans, dimanche 10 janvier à 14 h 30 sur le synthétique de Venoix.
Boot camp pour la team u19 @SMCaen_officiel énorme expérience pic.twitter.com/cEANMpxQAH
— U19 SMCAEN (@CoachDechaume) 3 Janvier 2016