
Après la victoire du Stade Malherbe au Vélodrome en ouverture du championnat grâce à une réalisation d'Andy Delort (1-0) puis la qualification de l'OM en Coupe de France à l'issue de la séance des tirs au but (0-0, 1-3 tab) il y a 15 jours dans le sillage d'un Steve Mandanda infranchissable, Caennais et Olympiens s'apprêtent à disputer la belle. Bien que les visiteurs soient ressortis avec le sourire de leur dernière visite, cette précédente confrontation n'aura pas forcément d'impact sur ces retrouvailles à en croire les "Bleu et Rouge".
"Les Marseillais ne partiront avec aucun avantage psychologique. C'est une compétition différente, un autre match. Des rencontres se sont déroulées entre les deux avec des blessés et des retours des deux côtés", estime un Hervé Bazile faisant partie des trois éléments, avec Emmanuel Imorou et Jeff Louis, à réintégrer les "18" normands. Ayant loupé les deux premiers rendez-vous de l'année à cause de pépins physiques, le latéral (mollet) et l'ailier (adducteur) gauche ont, désormais, récupéré l'intégralité de leurs moyens tandis que le milieu offensif haïtien en a terminé avec sa longue suspension (six matches), consécutive à un carton rouge reçu en CFA2.
"C'est un groupe qui a de la gueule. Ces retours nous amènent, déjà, de la fraîcheur que ce soit sur le plan mental ou sur le terrain. Cela permet de régénérer un peu le groupe. Ils m'offrent également de nouvelles possibilités. Nous abordons cette rencontre avec des armes supplémentaires que nous pouvons utiliser au coup d'envoi comme en cours de jeu", se réjouit Patrice Garande qui doit, par contre, composer sans Damien Da Silva, victime d'une élongation à la cuisse, et Jordan Adéoti, suspendu.
Un contingent offensif (enfin) au complet
"Hervé est un joueur fantastique. Il n'en existe pas beaucoup comme lui dans notre championnat. Et Jeff est capable de faire des choses avec le ballon incroyables. Il peut débloquer un match en l'espace de 10'", ne tarit pas d'éloges le coach du SMC. "Maintenant, ces deux garçons ne jouent pas leur place sur la rencontre de demain (aujourd'hui). Ils ne doivent pas tenter absolument des exploits individuels. Il faut, avant tout, se fondre dans le collectif et participer à l'objectif commun".
Un contingent offensif au grand complet qui pourrait permettre aux coéquipiers de Julien Féret d'inverser la tendance ; eux qui ne sont plus imposés depuis 29 novembre et un déplacement sur la pelouse de Bordeaux (entre-temps, les Caennais ont enchaîné deux nuls et trois revers en L1). "Il n'y a pas le feu. Nous ne sommes pas dans une situation catastrophique. Les joueurs ne doivent pas éprouver de doutes. J'ai confiance en eux", dédramatise l'entraîneur d'une équipe normande classée encore cinquième à l'aube de cette 21e journée.
"Les garçons sont parfaitement conscients de ce qui se passe. Ils sont lucides sur le contenu de nos prestations qui ne sont, d'ailleurs, pas pourries à l'image du 32e de finale de la Coupe de France ou de la première période face à Angers. Ils savent ce qui nous manque et pourquoi. Entre leur analyse et la nôtre (celle du staff), il n'y a même pas l'ombre d'une feuille de cigarette", indique un Patrice Garande qui a identifié deux domaines dans lesquels son onze se trouve en dessous par rapport aux quatre premiers mois de la saison.
L'OM plus performant à l'extérieur qu'à domicile
"Ce sont des petits détails", avance le patron technique du Stade Malherbe. "Nous ne sommes pas autant en réussite. Peut-être que nous ne la provoquons pas. Personne ne triche, mais nous faisons preuve également d'un peu moins de rigueur défensive. Si nous voulons être de nouveau efficace, marquer des buts et gagner des matches, il faut ajouter quelque chose en plus. Au-delà de la victoire, nous avons besoin d'un contenu pendant 90' dans les deux phases du foot : avec et sans le ballon".
Et pourquoi pas dès cette après-midi aux dépens de l'Olympique de Marseille. Les partenaires de Steve Mandanda bien plus dangereux que ce que leur classement ne pourrait le laisser suggérer. Même s'il ne pointe qu'en 11e position, le club du président Vincent Labrune n'est pas aussi largué que certains observateurs voudraient le faire penser. "Contrairement à ce que disent quelques médias, je ne suis pas sûr que ça soit la panique chez eux", analyse l'entraîneur du SMC.
"Je n'ai pas l'impression qu'il existe un problème entre les joueurs ou entre les joueurs et leur coach. Cette équipe a surtout du mal à domicile, mais elle reste ultra-performante à l'extérieur. Dans ce contexte, elle s'exprime plutôt très bien (invaincue depuis le 4 octobre en L1 avec quatre succès et un nul). Je ne m'attends pas à affronter un adversaire en crise", prévient un technicien des "Bleu et Rouge" toujours aussi méfiant.
- L1. J21 - SM Caen (5e) - Marseille (11e), dimanche 17 janvier à 17 heures au stade Michel-d'Ornano.
Arbitrage de M. Amaury Delerue.
- Le groupe caennais : Rémy Vercoutre (g), Paul Reulet (g) - Dennis Appiah, Alaeddine Yahia, Syam Ben Youssef, Emmanuel Imorou, Chaker Alhadhur - Nicolas Seube, Jean-Victor Makengo, Jordan Leborgne, Jonathan Delaplace, Julien Féret (cap) - Vincent Bessat, Andy Delort, Ronny Rodelin, Saidi Ntibazonkiza, Jeff Louis, Hervé Bazile.
- Le groupe marseillais : Steve Mandanda (g), Yohann Pelé (g) - Javier Manquillo, Nicolas Nkoulou, Karim Rekik, Rolando, Stéphane Sparagna, Brice Dja Djédjé - Alaixys Romao, Lassana Diarra, Mauricio Isla, Lucas Silva, Abdelaziz Barrada, Rémy Cabella, André-Franck Zambo Aguissa - Georges-Kévin Nkoudou, Michy Batshuayi, Bouna Sarr, Antoine Rabillard.
P.Garande "Les retours de certains joueurs cette semaine apportent de la fraîcheur dans le groupe, j'ai du coup plus de possibilités" #SMCOM
— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 16 Janvier 2016