
Contre l'OM, dimanche, vous avez connu votre première titularisation en Ligue 1…
"J'étais assez détendu d'autant plus que mes partenaires m'ont fait sentir qu'ils avaient confiance en moi. Je l'ai abordé comme un match normal. Je l'ai appris deux heures avant le coup d'envoi lors de la causerie. Après la semaine d'entraînement, je m'en doutais un peu, mais je ne voulais surtout pas trop m'avancer. On ne sait jamais, il peut y avoir des changements de dernière minute. Mieux vaut être prudent même si je m'étais préparé mentalement à débuter".
Comment jugez-vous votre prestation ?
"Dans la passe, les percussions et la récupération, j'ai trouvé que, pour une première, c'est plutôt pas mal bien que j'ai baissé de rythme dans les 20 dernières minutes. Je commençais à être légèrement entamé. Maintenant, ce n'est pas une finalité. Défensivement et dans les duels, j'aurais, par exemple, pu mieux faire. Il faut que je progresse encore. Lassana Diarra ? C'est vrai que nous nous sommes retrouvés souvent dans la même zone, mais je n'ai pas fait attention à son nom. J'ai considéré que c'était un joueur comme un autre".
Qu'a-t-il manqué au club normand contre Marseille pour s'imposer ?
"Ça se joue sur des petits détails. Il aurait fallu augmenter notre niveau dans tous les domaines comme l'agressivité. Pourtant, à mon avis, ce n'était pas infaisable. Nous pouvions aller chercher un résultat. Je sentais que nous étions capables de les accrocher. C'est pourquoi, j'étais vraiment déçu de la défaite".
Alors que le Stade Malherbe ne s'est plus imposé depuis six journées, de quelle manière envisagez-vous le déplacement à Montpellier, une formation de La Paillade qui se bat pour son maintien (16e avec seulement une longueur d'avance sur la zone rouge) ?
"Il faut faire attention, car cette équipe a relevé la tête avant la trêve. De notre côté, il faut se relancer en revenant avec les trois points. Notre idée est d'inverser la tendance en ajoutant, comme le répète le coach, tous les petits détails que nous avions en début de saison : l'agressivité et la constance sur 90' notamment. Ma situation ? Comme tout compétiteur, j'ai bien entendu envie d'enchaîner les matches".
Ces derniers mois, votre jeune carrière s'est considérablement accélérée entre la signature de votre contrat professionnel cet été, votre baptême du feu en L1 avec votre entrée en jeu à Bordeaux en novembre, votre intégration au vestiaire des "pros" après la trêve de Noël et, donc, cette première titularisation. Quel a été le moment le plus intense ?
"Le plus fort, c'est la première titularisation. Au moment de la causerie, quand j'ai découvert mon nom dans l'équipe, j'étais vraiment satisfait. Après, le fait que je sois désormais dans le vestiaire avec mes coéquipiers constitue une étape très importante dans mon intégration. Aujourd'hui, je les côtoie au quotidien".
Est-ce que vous possédez un modèle à votre poste, un joueur qui vous inspire, à qui vous voudriez ressembler ?
"Pas besoin d'aller très loin puisqu'il s'agit de N'Golo Kanté. J'aime beaucoup son jeu. Je continue à suivre ses performances en Angleterre. Il voit et intercepte tout, il fait des bonnes passes et il percute".
Votre saison avait pourtant démarré sous de mauvais auspices avec ce forfait avec l'équipe de France pour la Coupe du Monde U17 en octobre…
"La déception fut rapidement digérée. Avec du recul, ce fut un mal pour un bien. Si j'avais participé au Mondial, jamais je n'aurais intégré le groupe "pro" aussi vite ou pu être titulaire en Ligue 1 en janvier. En plus, avec ma blessure (inflammation au niveau de la hanche), comme je n'étais pas à 100%, j'aurais pu rechuter. J'aurais dû jouer sous infiltration et ça n'aurait pas été une bonne chose".
Votre actualité sportive ne se résume pas à la Ligue 1 puisque vous disputez aussi la Coupe Gambardella avec vos collègues des U19…(1)
"Nous avons une bonne génération avec individuellement, énormément de joueurs capables de faire des différences et collectivement, nous disposons d'un bon groupe avec un excellent état d'esprit. Nous nous entendons tous très bien. Personnellement, aujourd'hui compte tenu que je suis "pro", que je m'entraîne avec l'équipe première et que je réalise des apparitions en Ligue 1, forcément qu'on attend plus de moi dans cette catégorie, mais ça ne me dérange pas. Au contraire, ça me donne envie de tout donner. Peu importe que je redescende, je viens pour apporter tout ce que je sais faire".
- L1. J22 - Montpellier (16e) / SM Caen (7e), samedi 23 janvier à 20 heures au stade de La Mosson.
(1)Les U19 nationaux de Frank Dechaume affronteront Feignies (District) en 32e de finale, dimanche 31 janvier à 14 h 30.
Jean-Victor Makengo

- Né le 12 juin 1998 (17 ans) à Etampes (Essonne).
- Milieu relayeur. Gaucher. N°17.
- 1,77 m pour 73 kg.
- Formé au Stade Malherbe.
- International en équipe de France jeunes.
- Palmarès : Champion d'Europe U17 avec la France.
- Cette saison : 6 matches dont cinq en Ligue 1 pour une titularisation (185'). 2 avertissements.