J24. Lille - SM Caen : ou l'art de la gestion de l'effectif

Récupération. Tel a été le leitmotiv des hommes du président Jean-François Fortin depuis leur victoire, dans la soirée de dimanche, aux dépens des Aiglons. En témoigne la séance de mardi, veille de match, plus légère qu'à l'accoutumée. "Avec la débauche d'efforts consentis, d'autant plus, compte tenu de l'état de notre terrain, il y a forcément une gestion de l'effectif", dévoile Patrice Garande qui compose également avec des cas particuliers à l'image d'Ismaël Diomandé ou Jean-Victor Makengo.

"Ismaël n'a pas beaucoup joué à Saint-Etienne. Il a fini la rencontre contre Nice très fatigué. Jean-Victor, lui, est un jeune joueur qui a toujours envie, mais je dois aussi le protéger pour qu'il dure", indique le technicien normand n'oubliant pas non plus que son équipe enchaînera samedi en accueillant Reims. "Bien sûr que cette semaine à trois journées rentre en considération. Si nous n'en avions qu'un, je ne me poserais même pas la question".

Un calendrier n'inquiétant pourtant pas le coach caennais qui possède, à ce stade de la saison, des certitudes sur l'état d'esprit affiché par ses troupes. "A l'intérieur du groupe, tout le monde se sent concerné. C'est un paramètre extrêmement important, car je peux tous compter sur eux", mentionne un Patrice Garande se félicitant, entre autres, de l'apport des remplaçants. "Avec les comportements et les performances de chacun, mes choix seront plus compliqués. Mes nuits vont être courtes et tant mieux".

Christian Kouakou pas encore qualifié

Au regard des absences d'Alaeddine Yahia (élongation des adducteurs), Damien Da Silva (en phase de reprise), Jonathan Delaplace (gaine du tendon du mollet) et Hervé Bazile (se remettant progressivement de douleurs au niveau de l'aine) et sachant que Christian Kouakou, la dernière recrue du mercato qui a signé lundi à 23 h 48 en faveur du Stade Malherbe, n'est pas encore qualifié, le patron technique du SMC aura bien besoin d'un "groupe étoffé" pour ce déplacement dans le Nord.

Dans ce contexte, l'entraîneur des "Bleu et Rouge" devrait apporter quelques modifications dans sa composition en faisant souffler certains éléments. "Je me laisse jusqu'à demain (ce mercredi) pour arrêter mes choix. L'idée est d'aligner l'équipe la plus compétitive sur ce match, comme sur le suivant, afin de l'emporter. Mon onze de départ à Lille ? Il dépend de celui contre Reims ainsi que de celui aligné face à Nice, mais aujourd'hui, ce problème n'existe pas, car je sais que les rentrants seront autant performants que les sortants".

Son homologue des Dogues, Frédéric Antonetti dispose, lui, de l'embarras du choix. Si Marko Basa (ischio-jambiers), Franck Béria (mollet) et Mike Maignan (épaule), les blessés de longue date, se trouvent toujours sur le flanc, Djibril Sidibé, touché à la cheville, Stoppila Sunzu et Yassine Benzia, souffrant tous les deux de douleurs musculaires, sont, bel et bien, présents ainsi qu'Eder ; l'international portugais qui s'est engagé en provenance de Swansea lors de l'ultime jour du marché des transferts hivernal.

Malherbe Jamais aussi proche de son premier objectif

"C'est une équipe à prendre au sérieux qui vient d'en coller cinq à Bordeaux (en demi-finales de la Coupe de la Ligue) et qui, tous les jours, aurait dû s'imposer à Marseille (1-1, égalisation de l'OM à la 96'). Elle est dotée de beaucoup de talents en attaque avec (Eric) Bauthéac, (Sofiane) Boufal, (Rony) Lopes… et des couloirs extrêmement performants avec des joueurs très offensifs. Pour moi, c'est une formation qui ne se trouve pas à sa place (15^e)", décrit Patrice Garande dont l'adversaire a bénéficié de 48 heures de récupération supplémentaires, mais a eu un calendrier plus chargé en janvier avec les coupes⁽¹⁾.

Une échéance nordiste que les coéquipiers de Julien Féret abordent dans des dispositions idéales au classement. "Les garçons ont fait ce qu'il fallait pour. Cette semaine à trois matches, c'est comme si nous disputions un tournoi à quatre. Le plus important était de remporter le premier pour se qualifier. Désormais, il en reste deux…", compare un coach normand, serein pour l'avenir de son club en Ligue 1. "Je l'avais déjà dit quand nous avions 30 points, alors, avec 36…".

Il faut dire qu'avec ce total, synonyme de cinquième place, et leurs 13 longueurs d'avance sur la zone rouge avant le coup d'envoi de cette 24^e journée, les "Bleu et Rouge" n'ont jamais été aussi proches de leur premier objectif : "Celui d'être encore en Ligue 1 la saison prochaine. Maintenant, pour nourrir d'autres ambitions, il faut conserver notre moyenne actuelle en gagnant deux rencontres par mois". Première étape au stade Pierre-Mauroy dont le toit sera fermé pour l'occasion.

⁽¹⁾Deux tours de Coupe de la Ligue pour laquelle le LOSC est qualifié pour la finale le 23 avril contre le PSG + un 16^e de finale de Coupe de France.

P.Garande "Aujourd'hui je dois faire des choix entre des joueurs qui ont tous le même état d'esprit, c'est un bon problème" #LOSCSMC

— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 2 Février 2016