S'ils battent Nantes par au moins deux buts d'écart lundi prochain à D'Ornano, les Malherbistes retrouveront le podium de Ligue 2. "Ce sera un super match à jouer" s'enthousiasme Aurélien MONTAROUP. Entretien.
Aurélien, Nantes a été battu par Clermont (0-1), lundi soir. Dans la course à la montée, qu'est-ce que ça change ?
Pour nous, ça change tout. On pensait que Nantes allait passer. Or, là, ils font un faux-pas. En clair, ça veut dire que, si on les bat par deux buts d'écart lundi prochain, on retrouvera quoiqu'il arrive le podium. On n'a plus à se soucier de ce qui peut se produire avec Guingamp et Angers. On a, de nouveau, notre destin en main.
Ce faux-pas montre aussi que, dans ce championnat, ce n'est facile pour personne...
C'est exactement ça. Nantes pensait sûrement qu'en jouant Clermont, relégable, ça allait le faire... Peut-être qu'inconsciemment, dans les têtes, ça a joué. Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, ce n'est facile de battre personne dans cette Ligue 2. On l'a aussi appris à nos dépens, il y a quelques semaines.
On regarde le calendrier. Mais est-ce que, franchement, ça veut dire quelque chose ?
Quand un gros joue un petit, tu te dis que ça ne va pas faire un pli. Sauf que c'est rarement le cas. Même Monaco a souvent eu du mal... Alors, aujourd'hui, le calendrier ne veut pas forcément dire grand-chose. Il se passe tellement de trucs incroyables dans ce championnat qu'on ne peut pas réellement savoir qui a, aujourd'hui, le calendrier le plus favorable...
"Il fallait être prêt à mourir sur le terrain..."
Vendredi soir, alors que Guingamp et Angers venaient de s'imposer, vous avez pensé que ce serait plié ?
A l'hôtel, on a tous pris un petit coup sur la tête en apprenant les résultats. Parce qu'en gagnant, ils nous mettaient une pression supplémentaire. On n'avait pas d'autre choix que de gagner le lendemain. Je ne sais pas si on a marqué les esprits en gagnant à Monaco. Ce qui est certain, c'est qu'on a montré à tout le monde qu'on était là et qu'il ne serait pas facile de nous décrocher de la roue...
Qu'est-ce qui a fait votre force, samedi après-midi, à Monaco ?
On a été très solidaires, on a tous fait les efforts les uns pour les autres. On n'arrêtait pas de se parler, de s'encourager. Sur le terrain, à 1-0, on sentait que rien ne pouvait nous arriver, qu'on avait ce petit brin de chance qui changerait tout. A la mi-temps, Lolo (AGOUAZI) nous a dit qu'il fallait être prêt à mourir sur le terrain (sic). Jusqu'au bout, on n'a rien lâché.
Sur un plan personnel, tu as évolué en position de milieu défensif au sein du 4-3-3 caennais. L'expérience t'a plu ?
Oui, j'ai beaucoup aimé jouer en 6, à côté de Lolo (AGOUAZI) et Nico (SEUBE). Gratter les ballons au milieu de terrain, aller au duel, ça me plait bien ! Et puis, quand tu vois Nico courir partout et se défoncer pour l'équipe (sic), ça te donne envie d'en faire autant pour le bien du collectif. Moi, de toute façon, je reste à la disposition du coach. S'il veut m'utiliser à ce poste ou à un autre, je me tiens prêt.
"On est tous remontés à bloc"
Recevoir Nantes dans ce choc pour la montée, c'est hyper excitant ?
C'est pour ce genre de match qu'on fait ce métier. Si tu n'as pas envie sur un match comme ça, c'est qu'il y a un problème... Dès la fin de la rencontre de Nantes hier, j'ai envoyé un SMS à Damien (PERQUIS). On est tous remontés à bloc. On a tous hâte d'y être. Y a quelque chose de grand qui peut nous attendre à la fin, si ces trois derniers matches se passent bien. On ne vit que pour ça, on ne pense qu'à ça...
On se dit aussi que Nantes, blessé par son échec contre Clermont, voudra se racheter...
Il n'est pas interdit de penser que cette équipe peut être battue une deuxième fois de suite... Nous, on va tout faire pour, en tous les cas ! Cette semaine, ils devraient se faire secouer par leur coach, leur président (sic). Ils vont arriver les dents longues à D'Ornano. Mais, nous, on est prêts. On veut leur montrer qu'on est là. Dès le début du match, il faudra donner le ton...
Le stade pourrait être rempli. Vous rêvez d'un stade D'Ornano bouillant ?
Les supporters ont leur rôle à jouer, on a besoin de leur soutien et de leurs encouragements. Quand on a joué à Angers, il y avait du bruit, ça poussait. Je peux vous assurer que ça file un supplément d'âme à l'équipe qui joue à domicile. Si t'as des gens derrière toi qui te poussent, qui t'encouragent, ça change tout. On espère que le stade sera plein et qu'il y aura une grosse ambiance pour nous mener à la victoire.
