
Joueur du FC Nantes durant 6 saisons, Jean-Jacques PIERRE va retrouver la Beaujoire, samedi après-midi avec Malherbe. "Ça va me faire bizarre" estime le défenseur axial. Entretien.
Jean-Jacques, que représente le FC Nantes dans ta carrière ?
Beaucoup de choses. En provenance du championnat uruguayen, j'ai signé à Nantes en 2005. J'avais 23 ans et demi, je découvrais le football européen et ce club m'a fait grandir. A ce jour, le FCNA, ça correspond à mes plus belles années sportives.
Quels sont tes meilleurs souvenirs à Nantes ?
Il y a ma deuxième saison là-bas en 2006-07. Au début du championnat, je suis mis de côté par l'équipe dirigeante, je m'entraîne avec le groupe des indésirables, sous la direction de l'entraîneur actuel (Michel DER ZAKARIAN). Mais je m'accroche, je remonte la pente, je réussis à gagner ma place de titulaire et je joue près de 30 matches au cours de la saison. Ensuite, il y a aussi l'accession en 2007-08, une saison réussie sur tous les plans.
"Un engouement incroyable à Nantes"
A la Beaujoire, ça sent le foot ?
Il y a un engouement incroyable à Nantes. C'est un public très connaisseur qui espère revivre les glorieuses années, avec notamment les titres de Champion de France en 1995 et 2001. Les supporters regrettent le manque de régularité du club à haut-niveau mais, dès qu'il y a quelques bons résultats, les gens reviennent immédiatement. Ils aiment le FCNA et ce n'est pas un hasard si, cette saison, Nantes a joué plusieurs fois à guichets fermés...
Avant d'accueillir le SM Caen, Nantes est leader de Ligue 2. Qu'est-ce qui, selon toi, fait sa force cette saison ?
Tout d'abord, avec Michel DER ZAKARIAN, ils ont un entraîneur qui connaît parfaitement les valeurs historiques du club. Après son expérience accomplie à Clermont, il est revenu et démontre toutes ses compétences. Auparavant, l'ennui, c'est que le club faisait appel à des joueurs qui connaissaient très peu le championnat français. Cette saison, c'est différent ! Les joueurs qu'ils ont recrutés avaient déjà, derrière eux, plusieurs belles saisons dans d'autres clubs, ailleurs en France...
Quelle influence peut avoir l'absence du meilleur buteur, DJORDJEVIC, suspendu samedi ?
Sur le plan affectif, c'est quelqu'un que j'aurais aimé croiser car c'est un ami. Après, question football, on ne va pas se plaindre de son absence... Il était jusqu'alors en pleine réussite. Dès qu'il jouait, il marquait ! Cela étant, il ne faut pas oublier qu'au-delà de DJORDJEVIC, Nantes, c'est un gros collectif. Ce serait une erreur de croire qu'ils ne se reposent que sur un seul joueur. Pour preuve, ils ont quand même la meilleure défense de L2.
"La perfection, ça n'existe pas..."
Revenons au Stade Malherbe. La prestation accomplie contre Monaco, c'était le match parfait ?
Après l'échec à Dijon, on voulait se rattraper et on a fait ce qu'il fallait. Maintenant, tout n'a pas été parfait. La perfection, ça n'existe pas dans ce monde, il y a toujours des détails à corriger pour augmenter encore notre efficacité. Ce qui est certain, c'est qu'on a respecté les consignes du coach, qu'on a rendu une copie très intéressante et que, forcément, battre Monaco qui était leader, ça marque beaucoup plus les esprits...
Justement, au sein du groupe, avez-vous conscience que si Malherbe venait à gagner à Nantes, il frapperait un très grand coup ?
Ce serait, à coup sûr, une semaine très réussie. Mais l'important, ce n'est pas forcément ça. Ce qui compte, c'est surtout de respecter nos principes de jeu, appliquer ce qui a été mis en place. On a un groupe très soudé, solidaire qui, s'il continue de la sorte, a ce qu'il faut pour aller loin. La priorité, c'est de préserver tout ça, de continuer sur cette voie et ne surtout pas baisser notre vigilance.
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