
L'équipe réserve du SM Caen rendra visite au Stade Bordelais, samedi après-midi (17H). "Jusqu'au bout, il faudra qu'on soit costauds mentalement pour aller chercher le maintien" estime l'entraîneur malherbiste. Entretien.
Philippe, lorsqu'on est coach, comment gère-t-on le fait de ne jouer que par intermittence, en raison des matches reportés ?
C'est toujours difficile à appréhender. Mais, il ne faut pas y accorder une importance fondamentale. Ici, on a des conditions d'entraînement adaptées, on a aussi pu jouer parfois en amical. Cela aide à compenser le manque de compétition.
Redoutes-tu les matches de reprise après ce type de coupure ?
Pas spécialement. Moi, je préférerais qu'on joue tous les week-ends, c'est indéniable. Mais, pour que les matches aient lieu, encore faut-il que les terrains soient praticables... Ces derniers temps, ce n'était pas le cas. Et, tant qu'à faire, je préfère qu'on ne joue pas du tout plutôt que de jouer sur des bourbiers...
"En terme de jeu, on est au niveau"
Ton équipe occupe actuellement une place de relégable, avec un match en retard. Quel bilan dresses-tu de votre première moitié de saison ?
Dans l'esprit et dans les contenus, c'est plutôt positif. En terme de jeu, on est au niveau. Maintenant, on commet des erreurs qui nous coûtent très cher. Les fautes techniques, les coups de pied arrêtés, on prend beaucoup de buts par défaut de concentration. Lorsque les matches sont serrés, ça se joue à des détails. Et, très souvent depuis le début de saison, on s'est tiré des balles dans le pied (sic)... Tu prends un but sur une bêtise et, après, tu cours au score. Cela ne pardonne pas. C'est principalement dans ce domaine-là qu'on doit progresser. Il faut grandir. Grandir vite.
Quelle sera la clé pour accrocher le maintien ?
Ça va se jouer au mental. Il y a une quantité d'équipes qui se valent dans ce championnat. L'élément principal, ce sera l'état d'esprit. Chaque week-end jusqu'au mois de juin, il faudra batailler, être prêt à tout donner. Sur le plan du jeu, on n'a rien à envier à l'essentiel des équipes de ce groupe de CFA. Si je mets de côté Trélissac, Les Herbiers, Luçon ou Avranches, toutes les autres formations se tiennent dans un mouchoir de poche. Quand c'est si serré, c'est dans les têtes que ça se joue.
"Tu gagnes 2 matches, tu recolles au ventre mou"
Le positif, c'est aussi que les écarts de points sont relativement faibles...
On n'est pas partis loin. Après le match à Bordeaux samedi, on en sera à la mi-championnat. Il reste beaucoup, beaucoup de chemin à parcourir. Dans ce championnat, si tu gagnes deux matches de suite, tu recolles au ventre mou. Il suffit d'une série... La priorité, c'est de ne pas laisser partir le peloton qui est juste devant nous. Je ne suis ni spécialement optimiste, ni particulièrement pessimiste. On a des choses à corriger. Si on a perdu pas mal de rencontres par un but d'écart, c'est qu'il y a des raisons. Mais, à mon sens, il y a aussi beaucoup de motifs d'espérer.
Pour terminer, le CFA est le seul championnat qui commence dans la première quinzaine d'août et s'achève presque à la mi-juin. C'est forcément éprouvant ?
Si on y ajoute les déplacements, ça peut effectivement être très épuisant. La refonte des championnats, prévue pour la saison prochaine, devrait normalement servir à ça. Etre sur le qui-vive tout le temps, c'est notamment éprouvant pour des gamins comme KILOTA et LEMAR, qui sont également en cours la semaine. S'agissant de tous ces jeunes, on leur demande de jouer comme des hommes alors qu'ils ne sont pas encore des hommes... Inévitablement, c'est un critère à prendre en considération.
- CFA (match en retard). Stade Bordelais - SM Caen, samedi (17H), au Bouscat.