
C'est l'autre Raphaël GUERREIRO du foot français... Ancien capitaine du SM Caen, il dirige aujourd'hui le Centre de Formation de l'AJ Auxerre. Samedi après-midi, c'est son homonyme malherbiste qui foulera la pelouse de l'Abbé-Deschamps... Et ça le fait sourire...
Qu'on se le dise, une bonne fois pour toutes. Non, ils ne sont pas de la même famille. "Je peux vous assurer qu'on n'a aucun lien de parenté" s'amuse l'Auxerrois, dont les parents sont espagnols, originaires de la Galice.
"C'est vrai que, depuis qu'il joue régulièrement en pro, on n'arrête pas de me parler de lui, poursuit l'ancien milieu défensif, aujourd'hui âgé de 44 ans. A chaque fois que son nom est écrit dans un journal ou prononcé à la télé, on me demande s'il est de ma famille... Peut-être que, sur plusieurs générations, on a des ancêtres en commun... Mais sincèrement, je ne me suis pas encore mis dans les recherches..."
Justement, que sait-il de son jeune homonyme ? "En réalité, je le connais depuis qu'il a l'âge de 15 ans, raconte le Directeur du Centre de Formation d'Auxerre. A l'époque, il était à l'INF Clairefontaine et, avec l'AJA, on le suivait... On lui trouvait beaucoup de talent."
Le p'tit "Guerrei" débarque à Caen mais l'aîné suit son évolution. "On s'est rencontrés une fois. C'était à Quevilly pour un tournoi en jeunes. J'avais vu ses parents, on avait discuté ensemble quelques minutes. Et, puisque l'homonymie était amusante, on avait pris une photo tous les 2."
"Ce serait marrant de refaire une photo..."
"Je regarde quelques matches à la télé et je l'ai donc vu jouer plusieurs fois. Il a un petit gabarit comme moi. Bon, j'avoue, il est moins trappu que moi, surtout maintenant, rigole l'ancien capitaine du SM Caen entre 1995 et 98. D'après ce que j'ai pu constater, il a un super pied gauche. Je crois savoir qu'il a commencé offensif et s'est reconverti latéral. Et puis, surtout, il a une tête bien pleine, c'est important."
Samedi après-midi, le Malherbiste foulera la pelouse de l'Abbé-Deschamps. Curieux parallèle, lorsque l'on sait que l'aîné, pur produit de la formation labellisée Guy ROUX, a fait les beaux jours de la grande AJA du début des années 90. Celle des FERRERI, COCARD, SCIFO ou SAÏB. Celle qui disputa les demi-finales de la Coupe UEFA contre Dortmund.
Quand on s'appelle GUERREIRO, l'Abbé-Deschamps, c'est sacré... "J'espère qu'il fera honneur à notre nom, blague le natif de Montreuil. Plus sérieusement, je lui souhaite de faire un très bon match. Mais, nous, on a besoin de points. Donc, au final, le plus important, c'est que ce soit l'AJA qui gagne..."
Le plus ancien a prévu d'aller saluer le p'tit jeune. "Je ne le dérangerai pas avant son match, explique-t-il. Mais après la douche, j'essaierai de le voir avant qu'il reparte. Ca me fera très plaisir de discuter avec lui. Ce serait marrant, quelques années après notre rencontre au tournoi de Quevilly, de refaire une photo tous les deux..."
Quand Raphaël GUERREIRO parle de...
... Malherbe : "Caen, c'est un super souvenir dans ma carrière. Je venais de quitter l'AJA et, la première saison, on monte direct en Ligue 1, en terminant devant Marseille. Même si, ensuite, il y a eu une relégation, j'ai vécu trois saisons formidables avec Malherbe."
... Patrice GARANDE : "A l'époque, il était adjoint. Je ne suis pas surpris de la qualité de son travail, en tant qu'entraîneur principal. C'était un très bon footballeur, ancien meilleur buteur de D1 et ce qu'il fait avec Caen, c'est beau. Ce qui est agréable aussi, c'est que, dans sa philosophie, il demande à son équipe de produire du jeu."
... Pascal VAHIRUA : "Il était joueur avec moi à Auxerre, il m'a suivi à Caen et, aujourd'hui, on travaille encore ensemble. Lui a la responsabilité des U17 DH et, moi, des U17 Nationaux. Pascal, c'est mon meilleur ami, c'est comme un frère. Nos vies sont liées. Il est de la famille, on pourrait même l'appeler Pascal GUERREIRO..."