
Vendredi soir, le SM Caen va accueillir Angers, solide prétendant à la montée. "Un match très important" évalue Romain POYET. Entretien.
Romain, dans quel état d'esprit l'équipe aborde-t-elle la réception d'Angers ?
On prépare l'événement d'une manière très sereine. Contre Le Havre (2-0), on a renoué avec la victoire à domicile, ça nous a permis d'acquérir de la confiance. Nos performances récentes sont bonnes, on est prêts à négocier ce match très important. En championnat, il nous reste cinq gros rendez-vous avant la trêve (Angers donc, Dijon, Monaco, Nantes, Châteauroux). La priorité, c'est de réaliser des résultats positifs pour être dans le bon wagon à Noël. On sait ce qu'on a à faire.
Quel bilan fais-tu de votre premier tiers de championnat ?
Au classement, on est à peu près là où on voulait être, sachant qu'on aurait quand même pu avoir quelques points de plus. On a connu quelques soucis à domicile car on voulait sans doute trop emballer les matches. Face au Havre, on s'est aperçus qu'en restant bien en place et organisés, on pouvait être efficaces et que ça ne nous empêchait pas de marquer des buts. Avec les qualités qu'on a dans le groupe, on sait qu'on a les moyens de tenir tête à n'importe quelle équipe.
Que sais-tu d'Angers, votre prochain adversaire ?
Depuis quelques années, ils ne sont pas loin de la vérité, ils se mêlent régulièrement à la lutte dans la première moitié de tableau. Ils réalisent un bon début de saison et s'appuient notamment sur plusieurs individualités, comme KESERU et EL-JADEYAOUI que j'ai connu quelques mois à Brest. C'est une bonne équipe qui a l'air de tenir la route. Ils ne sont pas cinquièmes du championnat par hasard. On s'attend à un match difficile contre eux.
"On est dans le vrai"
Tu as vécu une montée avec Brest en 2010. Peut-il y avoir des similitudes entre le Brest d'alors et le Caen d'aujourd'hui ?
Il y a effectivement quelques ressemblances. A l'époque, une partie de l'équipe sortait d'une saison très traumatisante à l'issue de laquelle Brest avait failli être relégué en National. Pour Caen, c'est un peu similaire avec le choc de la relégation de Ligue 1. Ensuite, 5-6 nouveaux joueurs étaient arrivés à Brest lors de cette saison-là et avaient apporté du sang neuf à l'équipe. Cet été, à Caen, c'est ce qui s'est produit également. En terme de dynamique de groupe, je vois donc quelques similitudes entre ce que j'ai vécu là-bas et ce qui est en train de se créer ici.
D'après ton expérience, que faut-il, en priorité, pour être dans les 3 à l'arrivée ?
La clé, c'est l'état d'esprit. Sur le long terme, c'est ce qui fait la différence. Notre groupe se construit petit à petit et, dans la mentalité, on y est. Quand tu vois qu'à Arles, on joue une heure à 10 et on gagne, qu'à Lens, on joue encore à 10 et on tient le match. Tout ça veut dire quelque chose. Ce sont des signes qui ne trompent pas. Ça prouve qu'on est dans le vrai. J'ai confiance car, dans ce groupe, il y a tout ce qu'il faut pour aller loin.
On a le sentiment que les positions sont en train de se dessiner dans ce championnat...
Il y a 5-6 équipes qui semblent avoir pris une petite avance. Tout le monde se dit logiquement que Monaco, Nantes et Caen sont armés pour jouer le podium. Mais, attention, une saison, c'est long, personne n'est à l'abri d'une défaillance. La saison passée, Clermont était bien parti puis a calé. Et puis, il faut se souvenir qu'il y a très souvent une surprise dans le lot... Moi, je pense que Lens peut aussi se mêler à la lutte... Donc, aujourd'hui, il y a quelques indications sur le potentiel de chacun. Mais il faut encore patienter pour y voir plus clair.
- Réagissez à cet article sur Facebook --> www.facebook.com/SMCaen.officiel