J25. Malherbe n'a pas laissé passer l'occasion

Le PSG retrouvant la Ligue des Champions dans quatre jours avec la réception de  Chelsea en 8^e de finale aller, Laurent Blanc décidait de procéder à un léger turnover en laissant Thiago Motta en tribunes pendant que Javier Pastore (mollet droit) est toujours sur le flanc. Alignés en coupe de France, David Luiz et Edinson Cavani s'asseyaient sur le banc. A l'inverse, Thiago Silva, Maxwell, Lucas et Ibrahimovic, ménagés mercredi, reprenaient leur place dans le onze titulaire.

Privé de Lenny Nangis, suspendu, et de Sloan Privat, touché à une cuisse, Patrice Garande qui récupérait Fodé Koïta après deux semaines d'absence (élongation à une cuisse) offrait, lui, sa première titularisation à Nicolas Benezet.

Quand "Ibra" fait du Zlatan

Un match qui démarrait de la pire des manières pour les "Bleu et Rouge" avec l'ouverture du score des locaux dès la 2'. Sur un centre de l'Ivoirien Serge Aurier, tout juste revenu de la CAN avec le trophée en poche, Ibrahimovic réalisait un geste "zlatanesque" en poussant de la semelle, quasiment à hauteur de la tête d'Alaeddine Yahia, le ballon au fond des filets (1-0, 2').

Dans la foulée, sur deux frappes, Yohan Cabaye, contraint de quitter ses coéquipiers au quart d'heure de jeu victime d'une rechute au niveau des adducteurs, sollicitait un Rémy Vercoutre particulièrement vigilant (3', 6').

L'orage passé, le Stade Malherbe commençait à sortir ses griffes. Et sur une triple occasion, les visiteurs passaient à deux doigts de revenir à hauteur. Mais Emiliano Sala, Nicolas Benezet et N'Golo Kanté butaient sur Salvatore Sirigu et une défense parisienne un peu aux abois sur cette action (19').

Une hécatombe des deux côtés

Alors que Koïta sortait à la 24', souffrant visiblement du genou, le SMC se faisait piéger par les accélérations meurtrières de leurs adversaires. Après un incroyable raté d'Ezequiel Lavezzi, seul aux six mètres (38'), l'Argentin se rattrapait moins de 60 secondes plus tard en fusillant le dernier rempart caennais à la suite d'un décalage de Lucas (2-0, 39').

Monopolisant le cuir au retour des vestiaires, les hommes de Laurent Blanc imposaient leur (faux) rythme, plaçant une banderille de temps en temps. Et sur l'une d'entre elles, la tête de Lavezzi, sur un service d'Ibrahimovic, échouait sur Vercoutre, auteur d'une magnifique claquette au-dessus de sa transversale (60').

Le PSG qui se retrouvait à dix avec la blessure à la cuisse de Serge Aurier. Le coach du club de la capitale ayant déjà procédé à ses trois changements (70'). En dépit de l'écart de deux buts, les Malherbistes amorçaient une tentative de réaction à l'image de cet enchaînement contrôle frappe de Sala qui faisait passer un frisson parmi les travées du Parc des Princes (72').

Le PSG termine à neuf

Alors qu'aucun mauvais geste n'était à signaler, les deux équipes payaient un lourd tribut dans cette affiche puisqu'à quelques instants d'intervalles, Alaeddine Yahia (79'), côté caennais, et Lucas (80'), pour les Parisiens, quittaient leurs partenaires à cause de pépins physiques respectivement au ménisque et aux adducteurs. Conséquence, les partenaires de Thiago Silva terminaient à neuf.

Une situation dont profitaient les Normands pour égaliser à l'issue d'un scénario totalement fou. Tandis qu'une main dans la surface de Verratti n'était pas signalée, Sala, après une remise de Dennis Appiah, réduisait la marque, débloquant par la même occasion son compteur sous les couleurs "Bleu et Rouge" (89').

Dans un rapport de force totalement inversé avec des visiteurs maîtrisant la possession du ballon, Hervé Bazile expédiait un coup franc à la limite des 16,50 mètres, consécutif à une faute d'Ibrahimovic sur Benezet, dans la lucarne de Sirigu provoquant l'explosion de joie du banc malherbiste (2-2, 92').