J36. Le Stade Malherbe a pourtant essayé

Le contexte

Pour offrir le plus beau des cadeaux au MNK

Ce samedi soir, il régnait une atmosphère particulière dans les travées de d'Ornano et principalement du côté de la tribune Borelli. Et pour cause, le Malherbe Normandy Kop soufflait sa 20^e bougie. Si le groupe de supporters caennais avait préparé de nombreuses surprises en avant-match et en début de seconde période avec, notamment, des tifos magnifiques, les hommes de Patrice Garande avaient à cœur d'apporter leur écot à la fête en offrant un succès à leur public.

"C'est quelque chose d'important, car ils sont toujours derrière nous y compris quand nous avons traversé des moments difficiles. Ils ont toujours fait preuve de beaucoup de solidarité. Même quand ils ne sont pas contents, leur dialogue est constructif", n'oubliait pas le patron technique du SMC se rappelant que ses protégés avaient été applaudis après s'être, pourtant, lourdement, inclinés contre Lyon au mois d'août (4-0). "C'est ce jour-là que j'ai senti une connexion avec les joueurs".

Des partenaires de Julien Féret qui possèdent également l'opportunité de marquer l'histoire du club normand au cours de cette fin de championnat. Avec 47 unités au compteur à trois "étapes" du terme, ils ont dans leur ligne de mire le record de points du Stade Malherbe en Ligue 1 depuis l'instauration de la victoire à trois points (saison 1994-1995). Une référence "Bleu et Rouge" qui remonte à l'exercice 2007-2008 avec 51 unités (et une 11^e position).

Les compos

Avec quasiment le même onze qu'à Guingamp

Pour la réception du Sporting, Patrice Garande reconduisait le même onze de départ que lors du week-end précédent, à Guingamp, à une exception ; Ismaël Diomandé remplaçant en position de sentinelle Nicolas Seube, suspendu pour avoir reçu trois avertissements en moins de dix journées. Il faut dire que le coach du SMC devait composer avec une longue liste d'absents : Damien Da Silva (douleurs intercostales), Emmanuel Imorou (rupture partielle du tendon d'Achille), Chaker Alhadhur (entorse du genou), Jean-Victor Makengo (inflammation du genou) et Christian Kouakou (entorse de la cheville).

Sorti peu après la demi-heure de jeu à cause d'une alerte aux adducteurs, Alaeddine Yahia tenait, bel et bien, sa place en charnière centrale à côté de son compatriote tunisien Syam Ben Youssef. Titulaire pour la première fois sous le maillot "Bleu et Rouge" depuis le 28 octobre il y a une semaine, Jeff Louis conservait la confiance du technicien normand qui alignait son équipe dans un traditionnel 4-1-4-1.

Du côté bastiais, François Ciccolini, compte tenu des nombreux forfaits touchant son effectif (Medhi Mostefa, suspendu, Julian Palmieri, genou, Brandao, ischio-jambiers, Florian Raspentino, cuisse, Mathieu Peybernes, Sadio Diallo et Floyd Ayité, tous les trois touchés aux adducteurs), n'avait emmené, en Normandie, qu'un groupe de 16 éléments. Dans ce contexte, l'entraîneur corse optait pour un 4-3-3 avec, notamment, Alexander Djiku en latéral droit, Axel Ngando en soutien d'un Christopher Maboulou chargé de conduire l'attaque du SCB.

Le film du match

Caen n'a pas manqué d'opportunités

• 1'. Pas de round d'observation entre les deux équipes avec des Caennais qui allument la première mèche après 44 secondes de jeu ! Suite à une remise d'Andy Delort, la volée à l'entrée de la surface de réparation de Julien Féret contraint Jean-Louis Leca à une magnifique horizontale.
• 8'. La réplique des Corses intervient peu de temps après. Sur un centre en retrait de Florian Marange, la reprise d'Axel Ngando est repoussée du pied par un Rémy Vercoutre vigilant.
• 14'. Il ne manque qu'une poignée de centimètres à Jonathan Delaplace pour couper la trajectoire de l'ouverture dans la profondeur de Féret. Quatre minutes plus tard, Jeff Louis fait admirer la qualité de sa frappe de balle, mais le portier bastiais se couche dessus (18').
• 26'. Après un centre de Dennis Appiah sur une séquence initiée par Delort, l'avant-centre ayant récupéré le "cuir" dans les pieds de Yannick Cahuzac au départ de l'action, la tête de Louis n'attrape pas le cadre.
• 38'. Sur un corner des visiteurs dégagé comme elle le peut par la défense locale, le Stade Malherbe développe un contre. La passe dans le dos de la défense corse trouve Delort qui, après avoir crocheté son vis-à-vis, bute sur l'ultime rempart du Sporting.
• 61'. Décalé en une touche par Féret dans les 16,50 mètres adverses après un bon travail de Jonathan Delaplace, Ronny Rodelin, à dix mètres des cages corses, croise trop son intérieur du pied droit.
• 68'. Sortie parfaite de Leca dans les pieds de Féret. Suite à un une-deux entre Delaplace et Rodelin, le capitaine des "Bleu et Rouge" avait été servi dans l'espace par le n°6 du SMC.
• 79'. Sur une contre-attaque bastiaise, Seko Fofana, lancé par François Kamano, se présente seul face à Rémy Vercoutre. Mais la frappe à bout portant du milieu appartenant à Manchester City qui avait éliminé Ismaël Diomandé auparavant heurte le montant droit du gardien caennais.
• 86'. Le tir des 20 mètres de Saidi Ntibazonkiza, rentré depuis quelques minutes sur la pelouse de d'Ornano, passe à côté des cages du Sporting.

La réaction

Patrice garande : "Une deuxième période à l'envers"

"Je trouve que nous avons fait une bonne première mi-temps avec des situations, en allant les chercher haut, en les pressant. Il ne nous a manqué que l'efficacité. Par contre, notre deuxième période est à l'envers avec un gros déchet technique, des coups de pied arrêtés ratés. Jouer une seule mi-temps ne suffit pas pour l'emporter. Le point positif, c'est que nous n'avons pas encaissé de but".

Le @SMCaen_officiel qui remercie ses supporters #SMCSCB pic.twitter.com/zOZytAu8Ux

— Steve Savidange (@SteveSavidange) 30 avril 2016