
Lors de l'exercice précédent, le Stade Malherbe avait dû patienter jusqu'à la 10e journée pour compter neuf unités. Cette saison, pour atteindre un nombre de points identique, le club du président Jean-François Fortin n'a dû attendre que cinq rencontres et son succès plus que convaincant en terre auboise. "Même après l'expulsion (de Ben Youssef à la 57'), je n'ai jamais été inquiet", assurait Patrice Garande. "Dans ce match, les joueurs ont eu une capacité d'action et de réaction importante".
Une victoire que les "Bleu et Rouge" ont construit en s'appuyant sur leur première période face à l'OL. Un paradoxe alors que la formation normande avait concédé un lourd revers 4-0 à domicile. "Oui, mais j'avais été très content du contenu de ces 45' y compris défensivement d'un point de vu collectif", rappelait le technicien caennais.
"En venant à Troyes, nous voulions reproduire pendant 90' ce que nous avions montré durant 45' contre Lyon en y ajoutant l'efficacité". Pari gagné pour le coach du SMC pour qui cette prestation découle directement de cette première mi-temps qualifiée à l'époque de référence. "Nous sommes à la recherche de continuité dans la qualité de notre jeu et depuis Lyon, je sens que l'équipe progresse".
Julien Féret repositionné en n°10
Pourtant, ce déplacement en Champagne-Ardenne n'avait pas débuté sous les meilleurs auspices pour le Stade Malherbe avec la sortie prématurée de Jonathan Delaplace dès la 7'. "Il a senti un petit truc derrière la cuisse (droite). Nous en saurons plus d'ici 48 heures", indiquait Patrice Garande en conférence de presse à propos de son milieu relayeur qui pourrait souffrir d'une élongation.
Un remplacement qui a contraint l'entraîneur normand a modifié sa tactique en passant d'un 4-1-4-1 à un 4-2-3-1. "Il m'a semblé que nous aurions plus d'assise en évoluant avec deux récupérateurs", analysait le patron technique du SMC. "Ce système nous a permis de maintenir un bloc haut et de gêner les Troyens dans leurs sorties de balle. Les quatre de devant nous ont énormément soulagés".
Un changement précoce qui s'est révélé au final bénéfique grâce, entre autres, au repositionnement de Julien Féret en véritable n°10 en soutien d'Andy Delort. "Quand on a un Julien Féret, avec le talent qu'il a, au niveau de ce soir (samedi), forcément que l'équipe monte d'un cran et ses coéquipiers se mettent au diapason", se félicite le technicien caennais attendant de son capitaine des prestations similaires sur les prochains rendez-vous.
Baptême du feu réussi pour Ronny Rodelin
"Je vais lui faire regarder ce match, car il est capable de faire ça. Comme c'est un professionnel irréprochable doté d'une bonne hygiène de vie, il doit être en mesure de le reproduire. Ça fait un petit moment que Julien monte en puissance. Il travaille beaucoup à l'entraînement, il ne se repose pas sur ses lauriers. Julien sait tout le bien que nous, moi et ses partenaires, pensons de lui".
Un n°25 des "Bleu et Rouge" qui a déjà trouvé des affinités avec Ronny Rodelin, la dernière recrue du mercato, à l'image de l'ouverture du score malherbiste aux dépens de l'ESTAC. "Ronny nous amène quelque chose que nous n'avions pas dans l'effectif. Il nous apporte sa taille (1,92 m). Techniquement, c'est propre. C'est un garçon qui possède du talent, mais il a besoin de confiance. Nous allons tout faire pour lui en donner".
Seul point noir dans la soirée du club normand, la perte, donc, de deux nouveaux éléments avec la blessure de Jonathan Delaplace et le carton rouge de Syam Ben Youssef. Sachant que Damien Da Silva purgera son deuxième match de suspension à l'occasion de la réception de Montpellier, le coach du SMC pourrait faire reculer Jordan Adéoti en charnière centrale ou lancer le jeune Florian Le Joncour.