J6. Le Stade Malherbe garde les pieds sur terre

Sur un nuage après leur succès arraché dans les arrêts de jeu contre Montpellier, les hommes de Patrice Garande, plus expérimentés que la saison dernière, n'en restent pas moins lucides sur leur situation. Pas question de s'enflammer alors que seulement six journées de Ligue 1 se sont déroulées.
A l'image d'Hervé Bazile, passeur décisive sur l'ouverture du score de Ronny Rodelin, les Caennais ont lutté jusqu'à la dernière minute pour décrocher ce quatrième succès en L1.
A l'image d'Hervé Bazile, passeur décisive sur l'ouverture du score de Ronny Rodelin, les Caennais ont lutté jusqu'à la dernière minute pour décrocher ce quatrième succès en L1.

Perché sur la troisième marche du podium, "une position anecdotique", selon Patrice Garande à ce stade du championnat, le Stade Malherbe possède 12 unités au bout de six journées. Un total loin d'être anodin quand on se remémore l'exercice précédent. Encore trois longueurs et le club du président Jean-François Fortin comptera autant de points qu'à l'issue de la phase aller la saison passée !

"J'ai dit à Jeff (Louis) qu'il allait marquer"

S'ils figurent en aussi bonne place, les Caennais le doivent, en partie, à leur victoire acquise aux dépens de La Paillade grâce à une réalisation de Jeff Louis dans les arrêts de jeu. Un international haïtien qui était sorti du banc quelques minutes auparavant. "Dans ce groupe, il n'y a pas de remplaçants. Le coach nous le répète, nous sommes tous des titulaires", explique le héros du jour.

Une première en Ligue 1 pour le n°14 calvadosien que l'entraîneur normand lui avait prédit. "Je lui ai dit : tu vas marquer. Rentre là-dedans, éclate-toi, demande le ballon entre les lignes derrière Andy (Delort), va vers le but et frappe", témoigne le technicien du SMC pour qui Jeff Louis appartient à cette catégorie de joueurs "capable de débloquer un match sur une action".

Un premier acte poussif, un second enthousiasmant

Vainqueurs, donc, du MHSC dans le money-time, les coéquipiers de Julien Féret avaient, par contre, moins bien entamé cette rencontre en dépit de l'ouverture du score de Ronny Rodelin. "En le prenant avec la semelle, c'était tout ou rien, soit je marquais ou je crevais le ballon", plaisante l'ex-lillois qui a débloqué son compteur personnel sous le maillot "Bleu et Rouge" après avoir signé une passe décisive à Troyes.

"Soit je marquais ou je crevais le ballon"

"Nous avons eu beaucoup de chance de marquer", avouait, de son côté, Patrice Garande reconnaissant que sa formation n'avait pas réalisé 45' de haut niveau. "A la fin de la première mi-temps qui a été très compliquée, je nous voyais mal embarqués. Mes joueurs ont été également perturbés par le positionnement de Boudebouz que ses partenaires trouvaient énormément entre les lignes".

"Ça ronronnait un peu. Nous manquions d'agressivité, nous perdions tous les duels et nous n'avancions pas sur le porteur. De plus, nos prises d'informations dans les courses vers l'avant n'étaient pas bonnes. Au lieu de percuter, nous faisions un contrôle ou une passe vers l'arrière", énumère le patron technique du SMC qui a rectifié ces problèmes à la pause.

Un groupe caennais plus mature

Et le changement de visage des Malherbistes en seconde période a été radical. "Paradoxalement, physiquement, nous étions mieux. Nous avons fini plus forts que Montpellier. Comme quoi, c'est bien la tête qui fait fonctionner les jambes", explique le coach caennais dont l'équipe si elle a bénéficié "d'un brin de réussite" a surtout démontré "une qualité mentale de rien lâcher".

"les garçons parlent de foot, de tactique, de placement…"

Une force de caractère que Patrice Garande attribue à ce que son club a vécu la saison dernière ainsi qu'à l'arrivée de nombreux éléments d'expérience. "Je dispose d'un effectif plus mature. Entre eux, les garçons parlent de foot, de tactique, de placement… Du coup, avec mon staff, nous sommes plus dans de l'accompagnement tout en étant attentifs aux petits détails".

Dans une situation de confort au classement avant un enchaînement de deux rencontres en quatre jours (déplacement à Lorient, réception d'Ajaccio), l'entraîneur normand met en garde ses protégés contre tout relâchement. "Tant que les joueurs afficheront cette volonté d'aller chercher les choses, de gagner des matches… Aujourd'hui, l'approche est différente, mais il ne faut pas oublier d'où on vient et insister sur les raisons qui nous ont conduits dans cette position".

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