J6. Le Stade Malherbe veut prolonger son été indien

Avec neuf points obtenus sur les 15 mis en jeu et une cinquième place à la clé, jamais le Stade Malherbe, dans toute son histoire en Ligue 1⁽¹⁾, n'avait réalisé un début de championnat aussi prometteur au bout de cinq journées. Toutefois, le club du président Jean-François Fortin possède suffisamment d'expérience pour savoir que cette entame réussie n'est absolument pas un gage de maintien.

Les cinquième et huitième positions après respectivement sept et huit rencontres lors des exercices 2008-2009 et 2011-12 n'avaient pas empêché le SMC d'être rétrogradé, à l'époque, en deuxième division. Sans fouiller dans les archives, Nicolas Seube se souvient, lui, du déroulement de la saison dernière : "Le championnat est long, très long et nous sommes bien placés pour en parler".

Référence au parcours des Caennais l'an passé qui étaient revenus de nulle part durant la phase retour alors, qu'à contrario, d'autres écuries s'étaient écroulées dans le même laps temps. "Plein d'équipes se trouvaient dans une situation plus tranquille pendant les matches aller et, pourtant, elles ont dû lutter jusqu'à la fin pour se sauver".

Balle de break pour les Caennais

Bien que sur leurs gardes, il n'a pas échappé aux coéquipiers de Julien Féret qu'un succès aux dépens du MHSC leur permettrait de prendre un peu plus leurs distances avec la zone rouge. "Si nous avions le bonheur de l'emporter, nous basculerions dans une compétition plus confortable ce qui pourrait faire naître de nouvelles ambitions chez les joueurs", analyse Patrice Garande.

"Depuis Lyon, je sens qu'il se passe quelque chose. Mon équipe gagne en maturité. Maintenant, j'espère une confirmation ou, tout du moins, une continuité", ajoute le patron technique du SMC pour qui cette possibilité d'enchaîner des résultats positifs doit inciter son collectif "à se libérer, à se lâcher et à attaquer".

Au regard de la blessure de Jonathan Delaplace (élongation à la cuisse droite) ainsi que des suspensions de Damien Da Silva et Syam Ben Youssef, le coach normand va être contraint de modifier ses plans. "Nous ne ferons pas une saison avec seulement onze garçons. Je dispose de d'autres options, nous avons testé des formules différentes", indique Patrice Garande qui n'éprouve aucune inquiétude particulière vis-à-vis de ces changements annoncés.

Jordan Adéoti aligné en charnière centrale

Pour épauler Alaeddine Yahia en charnière centrale, le technicien calvadosien accordera sa confiance à Jordan Adéoti. Un international béninois qui s'est toujours montré irréprochable à chaque fois qu'il a dû dépanner dans l'axe. Tandis que Nicolas Seube devrait le relayer en position de sentinelle, Vincent Bessat pourrait, lui, reculer dans le cœur du jeu. "Pendant notre préparation, nous avons déjà évolué dans cette configuration avec Vincent à l'intérieur".

Un onze de départ remodelé qui affrontera une formation de La Paillade loin de se trouver au mieux de sa forme avec une seule unité au compteur synonyme de 19^e place. "Ce n'est pas représentatif de la valeur des Montpelliérains. Actuellement, ils manquent de réussite et ils déplorent des blessés importants", prévient, immédiatement, l'entraîneur du Stade Malherbe qui se méfie particulièrement des coups de pied arrêtés adverses. "Ils sont redoutables dans ce domaine".

Un MHSC qui pourra, de plus, s'appuyer sur le retour de Jonas Martin au milieu et la première titularisation de Mustapha Yatabaré en avant-centre. Dans ce contexte, le coach caennais s'attend à un scénario beaucoup plus équilibré que ne le laisserait supposer l'écart de points actuel entre les deux clubs.

⁽¹⁾Le club normand a attaqué sa 15^e saison parmi l'élite.

P.Garande "Je vais me répéter mais je veux continuer à proposer un jeu vers l'avant même si il peut y avoir des déchets" #SMCMHSC

— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 18 Septembre 2015