Le contexte

Le Stade Malherbe assuré de ne pas (re)monter

Une nouvelle fois contraint de prendre l'ascenseur direction la Ligue 2 après deux saisons passées à l'échelon supérieur, le club du président Jean-François Fortin, malgré un effectif largement renouvelé (départs, entre autres, de Benjamin Nivet, Pierre-Alain Frau, Romain Hamouma, Alexis Thébaux et Thomas Heurtaux compensés, en partie, par les arrivées de Jean Calvé, Laurent Agouazi, Jean-Jacques Pierre et Mathieu Duhamel) vise la remontée immédiate en première division.

Pour conduire cette mission, Patrice Garande succède sur le banc caennais à Franck Dumas, à la tête du SMC depuis mai 2005. Encore sur le podium au soir de la 27^e journée, les partenaires de Jérémy Sorbon calent complètement dans le sprint final. Leur défaite dans les arrêts de jeu (1-0) à Guingamp, un concurrent direct, marquant le début de la fin des espoirs normands.

Durant les dix dernières rencontres, les "Bleu et Rouge" ne s'imposent qu'à trois reprises, concédant, notamment, cinq nuls consécutifs entre la 30^e et 34^e journée. Si le succès à Monaco les relance dans la course à l'accession, les hommes de Patrice Garande voient s'envoler leurs ultimes illusions à trois étapes du terme avec un revers à domicile contre Nantes (0-1). Conséquence, la réception de la lanterne rouge ajaccienne, condamnée à la descente en National depuis de nombreuses semaines, ne revêt plus aucun intérêt sportif majeur.

Le match

Les Caennais ont cru ne jamais y arriver

Privé de Mollo Wagué, suspendu, Mathieu Duhamel, Grégory Leca et Jean-Jacques Pierre, tous les trois blessés, le Stade Malherbe se cause une frayeur d'entrée. Perturbé par le rebond, Damien Perquis repousse la frappe de Pierre-François Sinapi plein axe dans les pieds de Youssouf Touré, mais l'Ajaccien, seul aux 5,50 mètres, écrase totalement sa reprise.

La réaction locale ne se fait pas attendre. Les Caennais multipliant les situations dangereuses sur les cages de Clément Maury, un gardien corse se montrant infranchissable dans cette première demi-heure. C'est finalement sur coup de pied arrêté que les Normands vont ouvrir le score. Le corner de Fayçal Fajr est propulsé de la tête par Romain Poyet (1-0, 37').

Un avantage de courte durée pour les coéquipiers de Jérémy Sorbon qui se font rejoindre juste avant la pause sur un but œuvre de Sinapi (1-1, 45+1'). Toutefois, la domination des "Bleu et Rouge" qui se poursuit au retour des vestiaires trouve sa récompense par l'intermédiaire de Fajr, parfaitement servi par Kyung Jung Kim (2-1, 79').

La réaction

"C'était important de finir sur une bonne note"

"Voir ce stade en fête (pour ce dernier rendez-vous en championnat, les Caennais arboraient le maillot du centenaire, après la partie, les spectateurs ont assisté à un feu d'artifice et une interprétation du rappeur Orelsan), cela nous donne des regrets", ne cache pas Patrice Garande, le coach du SMC, avant d'ajouter.

"Maintenant, nous allons tirer des enseignements de ce qui s'est passé cette saison, mais c'était important de finir sur une bonne note. Même si la déception de na pas monter (en Ligue 1) est présente, il y a néanmoins beaucoup de choses positives à retenir".

La suite de la saison

Une accession qui n'est que partie remise

Pour la seconde fois de rang, le Stade Malherbe connaît un mercato riche en mouvements. Alors que Grégory Leca, Kandia Traoré et Thibault Moulin ne sont pas prolongés, que Damien Marcq, de retour de prêt, est libéré de sa dernière année de contrat, Jérémy Sorbon et Raphaël Guerreiro quittent la Normandie pour la Bretagne où ils s'engagent respectivement à Guingamp et Lorient.

Dans le sens inverse, Dennis Appiah (Monaco), Fodé Koïta (Montpellier) et N'Golo Kanté (Boulogne-sur-Mer), élu meilleur joueur de National par le magazine France Football, signent en faveur des "Bleu et Rouge". Un recrutement qui se révélera payant pour le club caennais qui compostera son billet en Ligue 1 à l'issue de l'exercice suivant, 12 mois après le match contre le Gazélec.

Relégués en National, les Corses n'évolueront qu'une saison au troisième échelon français avant d'enchaîner deux montées successives qui les conduiront en Ligue 1 pour la première fois de leur histoire.