J9. Les succès contre les "Verts" n'ont pas toujours suffi

Le contexte

Première à d'Ornano pour coach Dumas

A quatre étapes du terme, la formation normande, promue en Ligue 1 au bout de sept saisons à fréquenter l'échelon inférieur, se trouve en fâcheuse posture. Avant-dernier, le Stade Malherbe accuse cinq points de retard sur le premier non-relégable, Nice, avec une différence de buts largement déficitaire (-27 contre -9). Pourtant, l'entame du championnat avec une neuvième position à l'issue de la 14^e journée (4V-6N-4D) ne laissait pas présager un parcours aussi chaotique.

Après l'énorme déception engendrée par la défaite en finale de la Coupe de La Ligue, deux semaines auparavant, contre Strasbourg (2-1), Patrick Rémy, l'entraîneur qui a contribué à faire remonter le SMC, est démis de ses fonctions. Pour le remplacer, le président Jean-François Fortin nomme Franck Dumas qui occupait depuis la fin de sa carrière de joueur, clôturée en mai 2014 sur cette accession en première division, le poste de directeur sportif du club caennais.

Pour ses débuts sur le banc, le défenseur phare des années 90 sous le maillot "Bleu et Rouge" réussit un coup de maître ; son équipe s'imposant 3-2 au Vélodrome au détriment d'un Olympique de Marseille briguant une qualification en Ligue des Champions. Un succès qui relance l'espoir d'un maintien du côté du Calvados puisque les partenaires d'Aziz Ben Askar reviennent à trois longueurs de la 17^e place, partagée par Nice et l'AC Ajaccio. Toutefois, pour espérer sauver sa peau, la bande à Dumas a absolument besoin de l'emporter face aux "Verts".

Le match

Le stade Malherbe a attendu son heure

D'entrée, les Caennais se causent plusieurs frayeurs sur deux têtes d'Hérita Illunga, consécutives à des corners rentrants tirés par le pied gauche de Lamine Sakho. Alors que sur la première, Vincent Planté se trouve à deux doigts de pousser le "cuir" dans ses propres filets après une prise de balle approximative, le gardien normand, sur la seconde, est suppléé sur sa ligne par Anthony Deroin. Le portier du SMC qui se montre ensuite impeccable sur une volée de David Hellebuyck.

Une fois l'orage passé, les "Bleu et Rouge" sortent progressivement de leur moitié de terrain. Et sur quasiment leur seule opportunité des 45' initiales, les coéquipiers d'Aziz Ben Askar ouvrent le score. Lancé par Anthony Deroin, Sébastien Mazure perd son duel face à Jérémie Janot, mais Cyrille Watier a parfaitement suivi (1-0, 42'). L'attaquant du Stade Malherbe inscrivant son neuvième et dernier but de la saison.

Opposée à la deuxième attaque la plus prolifique à l'extérieur du championnat, l'arrière-garde locale, plie, mais ne rompt pas à l'image de ces deux nouvelles parades de Planté sur une frappe des 20 mètres de Julien Sablé, le capitaine des "Verts", et sur cette tête piquée de Frédéric Piquionne. Cependant, au fil des minutes, la tendance s'inverse. Si, tour à tour, Cédric Hengbart et Cyrille Watier butent sur Janot, Ronald Zubar, sur un corner à ras de terre de Watier, double la mise (2-0, 89').

La suite de la saison

Le SMC échoue sur le FC Istres de Xavier Gravelaine

Quasiment condamné à la fin du mois d'avril après trois revers lors des quatre rencontres précédentes, le Stade Malherbe grâce à trois victoires de rang, la dernière en date à Toulouse à l'issue d'un scénario invraisemblable (menés 2-0 à l'heure de jeu, les Caennais gagnent finalement 3-2), retourne totalement cette situation.

A la veille de se déplacer en Provence pour le compte de la 38^e et ultime journée, le SMC qui est remonté juste au-dessus de la ligne de flottaison (17^e) possède son destin entre ses pieds. Un succès chez la lanterne rouge istréenne coachée par un certain… Xavier Gravelaine et le club du président Jean-François Fortin renouvellera son bail au sein de l'élite du football français.

Mais face à une équipe complètement décomplexée par son statut, le FC Istres étant déjà assuré de redescendre en Ligue 2, les hommes de Franck Dumas se prennent les pieds dans le tapis, concédant une 16^e défaite en championnat rédhibitoire (2-3). Signe du désarroi normand, le technicien des "Bleu et Rouge" rejoint les vestiaires avant même le coup de sifflet final.