
Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas forcément pour le club du président Jean-François Fortin. A un stade identique de leur préparation la saison dernière, les Caennais s'étaient inclinés 1-0 contre Amiens, sociétaire du championnat de National. Samedi, face à un adversaire fréquentant la même division, les coéquipiers de Julien Féret ont déroulé.
Paradoxalement, en dépit de cette démonstration, compliqué de tirer des enseignements pour Patrice Garande et son staff. Il faut dire que les "Bleu et Rouge" n'ont guère été "poussés dans leurs retranchements". "C'est une rencontre difficile à analyser", confirmait le coach du SMC après coup. "Il faut que je la revoie à la vidéo".
Deux réalisations en un peu plus d'un quart d'heure, des opportunités à la pelle sur les cages d'Anthony Beuve, le portier manchois, au cours de l'acte initial et une maîtrise totale du ballon, les Malherbistes n'ont pas mis longtemps pour plier l'affaire. Replié dans sa moitié de terrain, le voisin avranchinais a semblé comme tétanisé, notamment, pendant les 45 premières minutes.
Le moindre relâchement se paye cash
"J'aurais souhaité une opposition plus forte, y compris dans les duels", ne cachait pas le technicien calvadosien. "Il n'y a pas eu tout ce que j'espérais. C'est comme ça". Dans un fauteuil, les Normands sont alors tombés dans le piège de la facilité. "C'est arrivé à la suite de notre deuxième but", relatait Patrice Garande.
Menant 3-0 après le bijou d'Andy Delort, les Caennais ont, d'ailleurs, pu constater que le moindre moment de relâchement se payait cash chez les professionnels, même face à un adversaire issu de la troisième division. La preuve avec la réduction du score de l'USAMSM juste avant la pause par l'intermédiaire de Youssouf Niakaté.
"Ce but encaissé m'embête un peu. Maintenant, j'ai été joueur, je peux comprendre les garçons. Quand on a autant la main mise sur un match, c'est compliqué de garder sa concentration. Il a fallu se faire violence. C'est ce que nous leur avons dit à la mi-temps", expliquait l'entraîneur du Stade Malherbe qui n'oubliait pas, pour autant, les points positifs : "la victoire et les quatre buts marqués".
Un attaquant de couloir encore attendu
A défaut d'un test grandeur nature, ce derby bas-normand, situé à une semaine du déplacement au Vélodrome et de l'affrontement contre l'OM, aura, néanmoins, permis au patron technique des "Bleu et Rouge" de procéder à une ultime répétition générale. "L'équipe de ce soir (NLDR : samedi) sera similaire à 80% à celle face à Marseille", confie Patrice Garande.
Contre Avranches, le coach du SMC avait titularisé, entre autres, Alaeddine Yahia en charnière centrale et Jordan Adéoti en sentinelle devant la défense et aligné un trio offensif composé d'Hervé Bazile, Andy Delort et Vincent Bessat compte tenu de l'absence pour blessure de Lenny Nangis. Touché aux adducteurs, l'ailier guadeloupéen qui devrait reprendre l'entraînement collectif mercredi reste incertain pour la reprise de la Ligue 1.
"Aujourd'hui, j'ai fait des choix en fonction des degrés de forme de chacun. Maintenant, il faut toujours se méfier de la prépa, la vérité, c'est le championnat", prévient le technicien caennais assurant que sa formation sera "prête samedi". Un entraîneur normand qui attend encore "un attaquant de couloir pouvant évoluer aussi dans l'axe" pour renforcer son effectif d'ici la fin du mercato.