
Bien que formé au SC Bastia, un club corse qu'il a fréquenté pendant cinq ans, Syam Ben Youssef, une des huit recrues du mercato caennais n'a pas encore joué en première division française. Alors quand la proposition du Stade Malherbe s'est présentée, le natif du quartier Felix-Pyat à Marseille a senti que "c'était maintenant ou jamais".
Une écurie normande qui ne manquait pas de concurrence pour enrôler l'international tunisien aux 20 capes. Libre de tout engagement au terme de trois années à l'Astra Giurgiu, l'intéressé a reçu des offres de Turquie, du Qatar et de formations de Championship anglaise (deuxième division).
"La Ligue 1 n'était pas forcément une priorité, mais je voulais rejoindre un championnat un peu plus exposé après mon expérience en Roumanie. Si j'avais attendu encore quelques années, ça aurait été trop tard", indique celui qui a effectué ses classes jusqu'en 2004 à l'US Traminots Marseille.
Une décision mûrement réfléchie
"Financièrement, certaines étaient plus intéressantes, mais Caen est un choix sportif". Une décision mûrement réfléchie de la part de Syam Ben Youssef. "Les dirigeants m'ont contacté fin mai alors que je me trouvais en fin de contrat. J'ai aussi eu un entretien téléphonique avec le coach qui m'a expliqué la philosophie de l'équipe".
A l'issue d'un temps de réflexion pris avec sa famille et son agent, le futur n°13 du SMC a donné sa réponse définitive à son retour de la trêve internationale en juin où il disputait des matches avec les Aigles de Carthage(1). "Nous avons débuté les qualifications pour la CAN 2017(2)", précise celui qui a participé à la précédente édition de la Coupe d'Afrique des Nations et ambitionne de se qualifier pour la Coupe du Monde en 2018 en Russie.
A peine quatre semaines après la reprise, le moins que l'on puisse dire, c'est que le néo "Bleu et Rouge" ne regrette pas d'avoir posé ses valises en Normandie. Très proche de son compatriote Alaeddine Yahia qu'il a côtoyé avec la sélection tunisienne et de Florian Raspentino dont il partage les origines marseillaises, Syam Ben Youssef s'épanouit dans le groupe de Patrice Garande.
Finaliste de la Ligue des Champions africaine
"C'est agréable d'appartenir à un effectif où l'ensemble des joueurs parlent la même langue. A l'étranger, cette barrière engendre obligatoirement des clans. Ici, tout le monde se mélange. C'est forcément plus simple pour la cohésion sur et en dehors du terrain", se réjouit celui qui avoue une préférence pour l'axe gauche de la charnière centrale. "Mais je peux également très bien jouer à droite. Ça ne me pose aucun problème".
Un arrière athlétique (1,89 m pour 87 kg) doté d'un excellent jeu de tête, très fort dans les duels avec le souci de relancer le plus proprement possible qui va apporter, malgré seulement ses 26 bougies au compteur, toute son expérience au club du président Jean-François Fortin.
Outre l'Astra Giurgiu, le Tunisien a évolué à l'Espérance de Tunis et à Leyton Orient en League One anglaise (équivalent du National). Un parcours au cours duquel il s'est forgé un joli palmarès avec deux titres de champion de Tunisie (2010-2011), une coupe et une super-coupe de Roumanie (2014) sans oublier une finale de la Ligue des Champions africaine en 2010.
(1)Surnom de la sélection tunisienne.
(2)Succès 8-1 aux dépens du Djibouti pour le compte de la 1re journée des éliminatoires de la CAN suivi de deux matches amicaux (1-1 au Maroc et défaite 1-0 contre la Lybie).
SYAM BEN YOUSSEF
- Né le 31 mars 1989 (26 ans) à Marseille (Bouches-du-Rhône).
- Défenseur central. Droitier.
- 1,89 m pour 87 kg.
- Clubs successifs : US Traminots Marseille (jusqu'en 2004), Bastia (2004-2009), Espérance de Tunis (TUN, 2009-2011), Leyton Orient (ANG, 2012), Astra Giurgiu (2012-2015).
- International tunisien (20 sélections).