
La déception n'est pas trop grande de ne pas participer aux play-off après la saison que vous avez accomplie ?
"La qualification, on l'a laissée échapper entre janvier et mars. C'est là où le championnat se gagne ou se perd. On a connu un trou d'air avec pas mal de blessés et de suspendus. A ce moment-là, on a peut-être manqué d'un peu de quantité et de qualité dans notre effectif. On a perdu des points contre des concurrents directs avec des défaites face au Havre, Lens et Valenciennes ainsi qu'un nul contre le PSG. Dans le décompte final pour les meilleurs deuxièmes(1), ce sont des matches qui comptent".
Vous étiez en tête à la trêve de Noël. Un statut de leader qui a été difficile à gérer…
"C'est vrai qu'on a eu du mal à assumer cette première place. C'était nouveau pour tout le monde. Quand vous êtes leader, vous n'avez pas le droit à l'erreur. Il faut gagner chaque week-end. Après, on est tombé dans une poule hyper difficile ; la plus relevée avec le sud-est (chez les U17 nationaux, il y a six groupes). Il suffit de voir le nombre de points du 12e (Boulogne-sur-Mer avec 33 points). On n'a jamais vu une équipe descendre avec autant de points".
Malgré cette non-qualification pour les phases finales, le bilan est extrêmement positif…
"On a passé huit journées à la première place, dix à la deuxième et on n'a jamais été classé au-delà de la quatrième position à égalité avec le troisième. A domicile, on est invaincu (10V-3N). On a encaissé que quatre buts. Chez nous, on a battu tous les centres de formation (le PSG, Valenciennes, Le Havre, Lille et Lens). C'est une vraie satisfaction. On a aussi très bien fini le championnat avec ces deux victoires contre Lille et le Paris FC. On avait demandé aux garçons de regagner cette deuxième place. Ils ont rempli leur part du contrat".
On a l'impression que votre participation au Tournoi international de l'Académie Mohammed IV au Maroc (7-9 avril) vous a également relancé pour le sprint final ?
"Ce n'est pas faux. En même temps, c'était l'objectif. On voulait se remettre la tête à l'endroit. Au Maroc, on a changé de nombreuses choses : dans notre dispositif (avec un passage en 3-4-3), dans notre animation. Les garçons ont pris conscience de certaines choses. Ce fut hyper formateur pour les jeunes. On s'est confronté à différents types d'oppositions. On a vu une progression significative".
Comment jugez-vous cette génération 2000-2001 que vous avez eu sous vos ordres cette saison ?
"La progression individuelle des garçons est l'autre source de satisfaction cette saison. 23 ont joué au niveau national. Au fur et à mesure de la saison, on a injecté des premières années. Ils ont formé un vrai groupe, travailleur, avec la bonne attitude. Ils ont compris que c'est collectivement qu'ils étaient performants. On ne s'est pas non plus trompé sur notre recrutement à l'intersaison (Thomas Chesnel, Yaya Touré, Loup Hervieu, Joachim Navarre…). Sur le terrain, on est totalement satisfait du comportement des garçons".
Maintenant que le championnat est terminé, quel est le programme d'ici la fin de la saison ?
"Les garçons ne se trouvent pas en vacances. On s'entraîne jusqu'au 11 juin et ils sont à la disposition des U19 et de la réserve(2). D'ici là, on participera au Tournoi national de Plougonvelin (Finistère) du 3 au 5 juin(3). Ensuite, les garçons bénéficieront de six semaines de coupure avant une reprise, pour les U17 comme pour les U19, fixée au lundi 24 juillet".
(1)Les meilleurs deuxièmes ont été déterminés à partir des résultats contre les équipes classées de la première à la sixième place.
(2)Dimanche, cinq U17 (Pathy Malumandsoko, Darren Pompe, Jaly Mouaddib, Godson Kyeremeh et Loic N'Kedi) ont joué avec les U19 nationaux de Frank Dechaume.
(3)35e édition du Festival d'Armor avec, entre autres, Brest, Rennes, Lorient, Guingamp, Le Havre et les Espagnols de la Real Sociedad.